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Des OSC dénoncent un sabordage de la Transition
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  Sidwaya
Mouvement
© aOuaga.com par Séni Dabo
Mouvement d`humeur du RSP : des meetings de condamnation le 7 février
Jeudi 5 février 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Des représentants d`organisations de la société civile (OSC) ont animé une conférence de presse pour annoncer l`organisation, le 7 février sur tout le territoire en collaboration avec les partis politiques, de meetings de protestation et de condamnation du mouvement d`humeur du 4 février du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




Un regroupement d’Organisations de la société civile (OSC) a tenu, le jeudi 5 février 2015 à Ouagadougou, une conférence de presse sur l’annulation du Conseil des ministres de la veille, à la suite d'un mouvement d’humeur du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

L’annulation du Conseil des ministres du mercredi 4 février 2015, consécutive à un mouvement d’humeur du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), n’a pas été du goût d’une partie de la société civile. C’est le cas du regroupement de 19 Organisations de la société civile (OSC), dont le mouvement Le Balai citoyen, le Collectif anti-référendum (CAR), Réseau Barké et l’institut Free Africa. A la conférence de presse du lendemain, 5 février, le porte-parole de ces OSC, Me Guy Hervé Kam du Balai citoyen, a qualifié ces événements de « très graves », y voyant même des « manipulations » en sous main pour saboter la Transition. « Ces événements coïncidents curieusement avec un activisme important de l’ancien parti au pouvoir, qui annonce un agenda politique chargé dans la semaine à venir, et la publication d’informations annonçant l’éventualité de la candidature du général Gilbert Diendéré à l’élection présidentielle pour le compte du CDP », a noté Me Kam. Pour celui-ci, les manifestations au RSP et les manœuvres politiques ne sont ni plus ni moins que des tentatives de sabortage du processus de Transition. Ce qui lui a fait dire que la « contre-révolution est assurément en marche ». En tout état de cause et pour barrer la route à ceux qui veulent le « retour aux ténèbres », les 19 OSC souhaitent la « dissolution » du RSP conformément à la recommandation du collège des sages, et appellent à la prise de « sanctions fermes et exemplaires contre les auteurs de ces actes anti-démocratiques et attentatoires à la sureté nationale et à la sécurité de la Transition ». Le regroupement des OSC envisage, en accord avec les partis politiques, tenir un meeting le samedi 7 février 2015 à partir de 8 heures à la place de la Révolution de Ouagadougou, pour dire « non » aux agissements du RSP. Des échanges animés ont suivi le mot introductif de Me Guy Hervé Kam, et la question du RSP est maintes fois revenue dans les interventions. Qu’est-ce que les revendications des RSP (maintien des avantages, abrogation de certaines nominations…) ont-elles à voir avec le fonctionnement de la Transition ? « On ne peut plus considérer que les revendications du RSP sont uniquement corporatives, puisque le départ du Premier ministre a été demandé. Nous estimons que cela est intolérable, car le RSP s’immisce dans le processus de Transition. Ce sont les militaires qui doivent être au service du politique, mais pas l’inverse », a avancé Me Kam. Et le directeur de l’institut Free Afrik, Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, de renchérir : «Nous voulons un pouvoir démilitarisé ». Issaka Hermann Traoré du réseau Barké se veut plus clair : «Nous voulons qu’on respecte les institutions et que la Transition aille à son terme. Il semble incongru qu’on remette en cause le principe de la Charte. Nous défendons la Transition, et c’est pour cela que nous disons que les agissements du RSP sont inacceptables ». Faut-il dissoudre le RSP dans le contexte sous-régional marqué par la montée en puissance de l’insécurité ? «Dans tous les pays du monde, on a besoin d’une armée spécialisée. Nous ne disons pas que les éléments du RSP doivent aller dans la nature, mais ils ne doivent plus servir la sécurité présidentielle, car l’expérience a démontré que cela pose problème », a soutenu le porte-parole des OSC. Quant au moment auquel le RSP doit être dissous, il n’en a cure, pourvu que « cela se passe dans de bonnes conditions », comme il l’a dit.


Kader Patrick KARANTAO
stkaderonline@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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