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Victime de deni de justice : Siri Soungalo observe une grève de la faim
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  Le Quotidien




Ses 3 millions 500 000 dollars sont partis en fumée et aujourd’hui il lave des motos afin de subvenir aux besoins de sa famille. Victime d’escroquerie de la part de Prosper Bassolé qui se faisait passer pour le frère de Djibrill Bassolé, Siri Soungalo a dit avoir tapé toutes les portes de la Justice sans que son dossier ne connaisse une issue judiciaire favorable. Pour ce faire entendre, il a adopté,en dernier recours, depuis le lundi 2 janvier 2015, une grève de la faim devant le ministère de la Justice.

« Faute de justice, je préfère mourir ! Façon dont les enfants du gendarme Dah, Prosper Basssolé, frère de l’ancien ministre Djibrill Bassolé et du juge Tindé ont le droit d’aller à l’école…Mes enfants aussi ont le même droit ! Rendez-moi mon argent ! Justice SVP ! ». Pouvait-on lire, entre autres, sur la pancarte brandie par Siri Soungalo assis devant le ministère de la Justice. Au troisième jour de sa grève par la privation de la nourriture, c’est un homme visiblement fatigué et dépourvu de toutes ses forces qui s’est confié à nous. « Je suis victime d’abus de pouvoir et d’escroquerie. J’ai tapé toutes les portes en vain. Donc, j’ai décidé de mener une grève de la faim devant le ministère de la Justice jusqu’à ce que ma cause soit entendue », s’est-il exprimé. Siri Soungalo est un aventurier qui a été en Espagne, depuis 1996, avant de regagner son pays natal, le Burkina Faso, en 2010, pour faire des affaires avec ses partenaires espagnols. C’est là qu’il a fait la connaissance de Prosper Bassolé qui se faisait passer pour le frère de l’ancien ministre, Djibril Bassolé, qui lui a promis de l’aider dans ses entreprises.

« Je suis revenu avec mes partenaires, pour que nous puissions mener ensemble des activités. Arrivé, j’ai croisé Prosper Bassolé qui se disait être frère de l’ex-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé. Nous avons même été au ministère plusieurs fois ensemble, et il nous faisait croire que Djibrill Bassolé n’a pas le temps pour nous recevoir. De toutes les façons, il nous a rassurés qu’il peut nous aider avec ce dont on a besoin. Pour cela, nous avons porté notre confiance en lui. Finalement, Prosper Bassolé m’a complètement ruiné en me détournant de mes partenaires avec qui, j’avais signé des contrats qui se chiffraient à 3 millions 500 000 dollars ; pire encore, il m’a fait emprisonner pendant quatre mois et 18 jours. Au cours de mon emprisonnement, le juge Tindé, C/P de la brigade de Banfora, m’a soutiré 3 millions de F CFA. Il y a également un gendarme du nom de Pascal Dah, qui a pris ma voiture Mercedes C200 et un chef de sécurité de la maison d’arrêt de Banfora qui m’a pris 1 million 250 000 F CFA. Ils m’ont enfermé injustement pour une affaire civile et non pénale. J’ai perdu tous mes fonds et lorsque je suis sorti de la prison, j’ai constaté qu’on a tout raclé ; mon bureau a été aussi fermé par mon bailleur qui a remis les clés à quelqu’un d’autre. Présentement, je suis contraint de laver des motos afin de pouvoir nourrir ma famille. Pendant près de 20 ans d’aventure, j’ai perdu tous mes gains en un an dans mon propre pays », a-t-il raconté. De l’avis de Siri Soungalo, Prosper Bassolé a été nommé fonctionnaire de l’Etat à l’ambassade d’Italie. Nouvelle qu’il a apprise à sa sortie de prison. Et lorsqu’il a décidé de porter son problème en justice, les magistrats lui ont signifié qu’il s’agit d’une affaire civile et non pénale. Par conséquent, il lui a été recommandé de prendre contact avec un notaire pendant qu’il se trouve présentement sans argent. « J’ai donc décidé de faire une grève de la faim jusqu’à ce que la ministre de la Justice prenne soin de mon affaire, afin que mes enfants puissent aller à l’école. Présentement, mes enfants sont à la maison parce que je manque d’argent pour payer le reste de la scolarité », s’est-il ému.Au moment où nous bouclions cet article, il nous est parvenu que le gréviste de la faim, Siri Soungalo, a été reçu par la ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux, Joséphine Ouédraogo 1

Par Lassané SAWADOGO
(stagiaire)
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