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Secteur minier: un rapport du Ren-Lac pointe «un malaise profond»
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  FasoZine
Lutte
© aOuaga.com par Séni Dabo
Lutte contre la corruption : le REN-LAC veut renforcer son partenariat avec la presse
Jeudi 18 septembre 2014. Ouagadougou. Centre national des archives. Le Réseau de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé une rencontre d`échanges avec la presse sur le renforcement de la lutte contre la corruption au Burkina




Au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le secteur minier, les questions de corruption, de transparence défraient la chronique. Le Réseau national de lutte anti-corruption (Ren-Lac), en tant qu’ « organisation dont la mission est d’œuvrer pour une garantie de la bonne moralité et de la transparence dans la gestion de la chose publique », a commandité une étude sur les perceptions et présomptions de corruption dans le secteur minier au Burkina Faso. La restitution de ladite étude a été faite le jeudi 5 février 2015 à Ouagadougou.

L’objectif de cette étude, explique le Dr Claude Wetta, secrétaire général du réseau, est de « produire une analyse diagnostic de la situation de la corruption dans le secteur minier au Burkina à travers l’opinion des différents acteurs du secteur ». L’étude en elle-même a révélé qu’ « il existe un malaise au sein des populations des zones minières. Les populations estiment ne pas profiter assez des retombées de l’exploitation minière alors qu’elles sont victimes de la pollution de tout genre et parfois d’expropriations », indique le Dr Wetta.

Les acteurs perçus comme les plus corrompus dans cette filière sont entre autres, les responsables locaux (traditionnels ou coutumiers, etc.) des zones où sont implantés les sites miniers, les cadres supérieurs des sociétés minières, les autorités en charge de la délivrance des permis d’exploitation ou d’achat des minerais, les ministres, les directeurs et agents des douanes. En somme, « les personnes en charge de postes de prise de décision sont susceptibles d’être corrompues car leurs décisions sont souvent irrévocables », indique le rapport.

Le rapport montre également que l’attribution des contrats de recherche/exploitation minière manque relativement de transparence et de rigueur. En effet, pour certains enquêtés, les contrats sont souvent attribués par affinité car ceux qui les obtiennent sont des membres de l’ex régime, donc le plus souvent protégés.
Par rapport à la question de savoir qui sont les principaux bénéficiaires des fruits de la corruption, il ressort des données de l’enquête que les principaux bénéficiaires de la corruption dans les mines sont les hommes politiques, les hauts fonctionnaires à la fois du privé et du public, les cadres moyens, les agents d’exécution, les expatriés etc.

« Les résultats de cette enquête et études qui seront enrichis par les participants à cet atelier de restitution, serviront de support aux actions de communication et de plaidoyers du réseau auprès des populations, des institutions étatiques, des acteurs de la société civile, de la communauté des chercheurs et des partenaires techniques et financiers », annonce Claude Wetta.

Abel Azonhandé
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