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Sidwaya N° 7332 du 10/1/2013

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Dégradation de la situation au Mali : La reprise des combats inquiète la médiation
Publié le vendredi 11 janvier 2013   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères Djibrill Bassolé rencontre la presse


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Le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères a rencontré la presse à l’issue des échanges qu’il a eus avec le corps diplomatique, le jeudi 10 janvier 2013 à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur la reprise des combats au Mali entre l’armée républicaine et les islamistes occupant le Nord-Mali, des dispositifs sécuritaires à la frontière et de la situation de la médiation entamée par le président du Faso, Blaise Compaoré.

Depuis quelques jours, la tension est montée d’un cran au Mali, avec la reprise des hostilités entre l’armée régulière et les combattants djihadistes du Nord du pays. Cette situation inquiète la médiation burkinabè. C’est ainsi, que le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale du Burkina Faso, Yipènè Djibrill Bassolé, a rencontré le corps diplomatique, les représentants des structures humanitaires, pour leur faire le point de l’évolution de la situation de la crise malienne et du dispositif sécuritaire mis en place par les autorités, afin de parer à toute éventualité.

Les diplomates ont aussi été informés de l’avancée des activités du médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Blaise Compaoré. Il s’en est suivi, juste après ces échanges, un face-à-face entre Yipènè Djibrill Bassolé, en compagnie du ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma, avec les journalistes. Selon le représentant du médiateur, il est nécessaire que les parties belligérantes de la crise qui sévit au bord du fleuve Djoliba (Fleuve Niger en langue Bambara traversant le Mali) déposent les armes et reviennent à la table des négociations, surtout qu’elles avaient indiqué, le 4 décembre 2012 à Ouagadougou, vouloir privilégier le dialogue. « Nous sommes convaincus que le dialogue ne peut prospérer et porter des fruits que si les parties belligérantes créent un environnement de confiance et de sérénité. Les affrontements militaires qui ont lieu en ce moment sur le terrain ne pourront en rien renforcer ce climat de confiance. C’est la raison pour laquelle, au nom du médiateur de la CEDEAO, le président du Faso, je lance un appel solennel à l’ensemble des parties pour qu’elles se retiennent et s’abstiennent de toute action qui pourrait détériorer ce climat de confiance et aussi provoquer des pertes en vies humaines et des souffrances dont nous n’avons pas besoin à ce stade », a indiqué le diplomate Bassolé.

L’instabilité politique complique la médiation

Une autre difficulté à laquelle la médiation est confrontée, est l’instabilité politique qui règne dans la capitale malienne, Bamako. Le ministre Bassolé dit regretter que les acteurs politiques maliens ne soient pas soudés d’autant plus que leur pays traverse une de ses plus graves crises de son histoire. « Pour stabiliser Bamako, nous avons besoin de stabiliser la tension militaire qui règne au Nord. Pour régler la question du Nord, nous devons avoir des institutions stables à Bamako. C’est sur les deux fronts hélas, qu’il va falloir poursuivre les efforts de manière à ce que le pays ne se désarticule pas », a déploré le ministre Bassolé.
Quel rôle le capitaine Aya Amadou Sanogo (NDLR : chef de la junte miliaire ayant renversé l’ex-président, Amadou Toumani Touré, le 22 mars 2012) joue-t-il dans la crise ? De l’avis du ministre Bassolé, même si la junte a reconnu son implication dans la démission de l’ex-Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, le président par intérim, Dioncounda Traoré a repris très vite les choses en main en nommant un nouveau Premier ministre, en la personne de Diango Cissoko.
La sécurité intérieure et des zones frontalières du Burkina Faso avec le Mali a été abordée par les hommes des médias. Sur ces sujets, le ministre en charge de la Sécurité, Jérôme Bougouma, a souligné que l’armée nationale a formé un groupe antiterroriste de plus de mille hommes. « Ce groupe opère et couvre les régions du Centre- Nord, du Nord et du Sahel. Toute notre frontière avec le Mali, surtout du côté où se font les hostilités, est entièrement sécurisée. Le dispositif est en train de monter en puissance. Sur le terrain, plus de 500 hommes sont déjà déployés », a signifié le ministre en charge de la Sécurité.

Mais ce dispositif militaire pourrait servir à « autre chose. Cela dépendra du chef de l’Etat et des accords qui découleront au sein de la CEDEAO », a-t-il précisé. Il a par ailleurs invité les populations des zones frontalières à ouvrir l’œil et à signaler aux autorités des mouvements suspects qu’elles verront. « Il n’y a pas eu d’incursion sur notre territoire. Nous veillons au grain », a conclu Jérôme Bougouma.


Steven Ozias KIEMTORE

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