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Transition: des partis politiques réclament le départ de Yacouba Isaac Zida
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  FasoZine
Transition
© aOuaga.com par Séni Dabo
Transition : deux partis demandent la démission du Premier ministre
Mercredi 4 février 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Les responsables des partis Rassemblement politique nouveau (RPN) et l`Alliance des démocrates révoultionnaires (ADR) ont animé conjointement une conférence de presse au cours de laquelle ils ont demandé la démission du Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida. Photo : Séni Boucoulou, membre du présidium de l`ADR




Pour des raisons qu’ils ont énuméré lors d’une conférence de presse ce 4 février 2015 à Ouagadougou, Arouna Dicko, président du Rassemblement politique nouveau (RPN) et Seni Boucoulou, membre du directoire de l’Alliance des démocrates révolutionnaire (ADR), « demandent au président Michel Kafando de jouir de ses prérogatives de l’article 46 de la Constitution, pour mettre fin aux fonctions du Premier ministre Yacouba Isaac Zida ».

Face à la presse, Arouna Dicko et Seni Boucoulou ne sont pas allé du dos de la cuillère pour fustiger ce qu’ils qualifient d’ « agissements de certains partis politiques et d’incohérences dans la rédaction de la charte de la transition ». Pour les deux hommes politiques, aux termes de l’article 17 de la charte de la transition, le gouvernement de transition a pour mission principale de «restaurer et de renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale et non d’organiser des élections qui relèvent de la commission de la réconciliation nationale et des réformes ».

En trois mois de gestion des affaires de l’Etat, « le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a trahi l’espérance des populations par ses propres contradictions », estiment les conférenciers qui crient « halte au pilotage à vue ! ». Arouna Dicko estime que « si malgré les multiples contestations de ses décisions, surtout celles faites par le Régiment de sécurité présidentielle le 30 décembre 2014 à Kosyam, il n’a pas pris la mesure de la situation pour démissionner avec dignité, la dissolution de son gouvernement s’impose comme préalable à un nécessaire redressement de la transition si singulière afin de la rendre véritablement inclusive et apaisée ».

Le RPN et l’ADR disent avoir pour souci d’ « éviter au Burkina Faso ce que les autres ont connu en ne réunissant pas les mêmes conditions qui les ont conduits eux, dans le chaos ». Les raisons évoquées par les conférenciers sont entre autres que « les réformes constitutionnelles doivent être adoptées directement par le peuple par référendum ».

Charte truffée d’incohérences

Car pour eux, le Conseil national de transition n’en a pas la prérogative, même de par la charte de la transition. « Aussi, pour aller aux élections, il faudrait attendre l’adoption des réformes électorales qui vont fixer les conditions d’élections transparentes, libres et justes telles que réclamées par le peuple burkinabè et telles que souhaitées par la communauté internationale en l’occurrence l’UA qui en fait une exigence dans sa charte de la démocratie, des élections et de la gouvernance », ajoute M. Dicko.

« Dans ces conditions, pourquoi se précipiter pour fixer des dates pour des élections dont toutes les modalités ne sont pas encore déterminées ? Veut-on bâcler la transition qui a mal débuté, ou veut-on organiser des élections qui ne seront pas crédibles ? », se demande le président du RPN.

En conclusion, Arouna Dicko estime que « si les dispositions impératives de l’article 43 de la Constitution n’ont pas été respectées pour organiser l’élection présidentielle 90 jours après la démission de Blaise Compaoré, ce serait un moindre délit de se donner le temps pour réconcilier les Burkinabè avant d’aller à des élections crédibles, même après le délai indicatif de 12 mois au plus fixé par l’article 20 de la charte de la transition qui, d’ailleurs, est truffée d’incohérences.

Une de ces incohérences est que l’article 21 fixe une transition dans la transition en disant que « les institutions de la période de la transition fonctionnent jusqu’à l’installation effective des nouvelles institutions ».

Abel Azonhandé
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