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Grogne au sein du RSP : Le CAR appelle aujourd’hui à une mobilisation pour dire non
Publié le jeudi 5 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Saccages
© aOuaga.com par G.S
Saccages de bâtiments : images de désolation d`après-manifestations
Vendredi 31 octobre 2014. Ouagadougou. Au lendemain des manifestations violentes contre la révision de la Constitution, ce sont des images de désolation qui s`offrent au niveau des bâtiments publics et privés saccagés, pillés ou brûlés




Après la grogne au sein du RSP, le Collectif anti-référendum a appelé le peuple burkinabè dans la soirée, du mercredi 4 février 2015, à la Place de la Révolution, en vue de parer à d’éventuels actes qui pourraient porter atteintes à la quiétude du Burkina Faso. Ce fut le lieu pour le premier responsable de ce Collectif, Hervé Ouattara, d’appeler la population à se mobiliser aujourd’hui.

« Nous avons souhaité que nous nous rencontrions ce soir (Ndlr : 4 février 2015), pour faire le point de ce qui se passe dans notre pays. Depuis un moment, nous avons appris que notre pays est attaqué de l’extérieur. Mais, il ne fallait pas inquiéter les gens. Nous ne pouvons pas continuer à nous taire. Ce que nous avons voulu dire au peuple burkinabè, c’est qu’il sache que nos ennemis sont encore plus proches qu’avant. Qu’il sache que des gens sont en train de travailler de façon souterraine à déstabiliser le Burkina Faso pour des intérêts personnels. Ce qui se passe dans ces deux temps, ce n’est rien d’autre qu’une manigance d’un certain nombre de personnes qui cherchent à détruire le pays ». Tels sont, entre autres, les propos de Hervé Ouattara, président du Collectif anti-référendum (CAR) et membre du Conseil national de la transition, à l’adresse de la foule sortie à la Place de la Révolution, le mercredi 4 février 2015, pour manifester son ras-le-bol quant à la grogne du RSP. Selon lui, des gens réclament la tête du Président du Faso et celle de son Premier ministre en vue de recommencer la transition à zéro, parlant de la grogne du RSP. Chose qui peut porter atteinte non seulement à la transition, mais également à tout le peuple burkinabè, selon lui. Cette embrouille, a-t-il confié, est l’œuvre de tierces personnes de l’étranger. De son point de vue, dans la matinée du 4 février 2015, il a été parmi les premiers à être chez le Mogho Naaba, dans le but de s’imprégner de ce qui se tramait réellement.

Prêts à verser du sang

« Je cherchais à comprendre ce qui se passait parce que j’avais été appelé. Mais, dans le fond, personne n’a pu bien m’expliquer ce qui se passait. On m’a simplement dit que le RSP demande à ce qu’on nomme le colonel Kéré et le colonel Céleste, celui-là même qui a aidé le président Blaise Compaoré à quitter le pays, qui l’a accompagné à Yamoussokro avant de revenir. Donc, à cause de cela, les éléments de la sécurité du régime déchu, sont prêts à verser du sang pour avoir gain de cause », a confié Hervé Ouattara. Chose que le CAR ne peut cautionner, selon son premier responsable. Pour ce faire, il a demandé à la population de se mobiliser aujourd’hui 5 février 2015, pour parer à de tel acte et libérer définitivement le Burkina Faso. « Nous allons vous demander de sortir massivement demain (Ndlr : aujourd’hui 5 février) à la Place de la Révolution, à 8h. Le courage que vous avez utilisé pour libérer le pays, les 30 et 31 octobre, utilisez ce même courage, s’il le faut, pour ressortir et libérer définitivement le pays. En venant, mettez-vous en tête que si les conditions exigent qu’on libèrera davantage ou définitivement notre pays, nous allons le faire, parce que si on arrive à renverser le Président du Faso et son Premier ministre, c’est parti pour le chaos dans ce pays et Dieu seul sait quand cela va prendre fin », a-t-il déclaré.

A en croire Hervé Ouattara, cette sortie n’est pas à l’encontre du CDP, ni de l’ADF/RDA. Mais, de tout parti, qui de par ses propos, porterait atteintes à la stabilité du Burkina. « Si un parti se mue à une organisation criminelle, une organisation qui prône la violence, il faut le neutraliser très vite, parce que cela y va de l’intérêt de notre pays », a averti Hervé Ouattara. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, il est impératif que les membres de la Transition prennent leurs responsabilités en main, parce que, au regard de la situation inquiétante du pays, « une guerre civile n’est pas loin de se réaliser dans notre pays. Donc, c’est la raison pour laquelle nous demandons au peuple burkinabè de ne pas se laisser divertir et de se concentrer sur les objectifs que nous nous sommes fixés pour mener à bien cette transition ». Concernant la grogne au sein du RSP, il a expliqué que leur objectif n’est pas de se mêler des questions militaires. Mais le CAR veut plutôt que ces questions militaires n’aient pas d’impacts sur la quiétude du peuple burkinabè. Mazourou Guiro, membre de l’UNIR/PS, dit ignorer le mobile de la manifestation du RSP. Ce qu’il dit savoir, c’est qu’actuellement la transition est menacée.

« Il y a une main invisible derrière la transition et nous voulons démasquer cette main invisible. Quel que soit le prix à payer, nous sommes prêts pour cela. Nous sommes-là pour soutenir les membres de la transition pour qu’ils arrivent à bons termes de leur mission », a-t-il indiqué. Aussi, que le RSP sache qu’il a changé de « patron ». « Ceux qui sont à Kosyam, ce sont nos frères. Mais, il faut qu’ils sachent que le peuple ne veut plus d’eux », a-t-il dit. Ces derniers, a averti Mazourou Guiro, doivent comprendre ce message du peuple et accepter de se reformer pour le bien du Burkina, car « nous ne voulons plus de sang versé ici au Faso »

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