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Rapport sur la coopération au développement 2013 : L’aide multilatérale au Burkina en courbe décroissante
Publié le jeudi 5 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Jean
© Autre presse par DR
Jean Gustave SANON, ministre de l’économie et des finances




Comment se comporte le baromètre de l’aide publique au développement au Burkina ? A combien s’évalue la contribution des partenaires techniques et financiers en 2013? Ce sont autant de questions qui trouvent une réponse dans le rapport sur la coopération au développement dont le lancement est intervenu, le 3 février 2015, à la direction générale de la coopération.

Le rapport sur la coopération au développement est enfin disponible. En réalité comme l’a su si bien rappeler la présentatrice du rapport lors de la cérémonie de lancement, il devait être publié en octobre 2014 , au plus tard selon un principe qui fixe son délai d’élaboration à 6 mois. Selon la présentatrice le retard s’expliquerait par des contraintes liées à la situation socio-politique. Appelée à se prononcer sur la question, la représentante de la troïka des partenaires techniques et financiers, Lyn Voegel n’a pas souhaité s’exprimer. A en croire le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Yamsékré Tiendrébéogo, le gouvernement s’engageait à élaborer le rapport dans le délai prévu et à le publier chaque année. L’étude comparative de la contribution des partenaires techniques et financiers, en 2013, s’est traduit par un niveau de décaissement des ressources extérieures de l’ordre d’un milliard 148, 14 millions USD soit 567,18 milliards de francs CFA, contre 1 milliard 162,85 USD en 2012 soit une baisse de 1, 26%. Une baisse expliquée que l’administration financière a expliqué par la diminution sensible du volume de l’aide multilatérale (8,76), notamment celle de la Banque mondiale liée au report des décaissements de son AGB, en janvier 2014, et de certains partenaires arabes. A ces facteurs explicatifs s’ajoute la réduction de l’aide alimentaire. L’année 2013, le rapport a connu une prédominance de l’aide multilatérale (50, 07%) par rapport à l’aide bilatérale et à la contribution des organisations non gouvernementales, des dons par rapport aux prêts, de l’aide-projet par rapport aux autres types d’assistance. De l’affectation de l’enveloppe de l’aide publique au développement, le rapport fait ressort une absorption de l’ordre de 57,29 % par 5 secteurs qui sont l’aide-programme et l’aide sous forme de production, l’agriculture, la santé, les distributions d’eau et l’assainissement et le transport et l’entreposage. Depuis 2012, le rapport aborde une thématique qui fait un focus sur un partenaire technique et financier. Pour le présent rapport, c’est la Banque mondiale qui a retenu l’attention des rédacteurs du rapport. « Intervention de la Banque mondiale au Burkina : états des lieux et perspectives ». C’est le thème du rapport 2013 qui fait une part belle à cette institution de Breton Wood présente au Burkina depuis 1963. Elle est l’un des principaux partenaires techniques et financiers du Burkina avec une contribution moyenne annuelle de 175, 24 millions USD soit 18,20 de l’aide publique au développement. Selon les perspectives déclinées par le rapport, il est attendu une aide publique estimée à 462 milliards de francs CFA dans les 3 prochaines années. En perspective il est prévu l’élaboration d’une grille d’évaluation des performances des partenaires techniques et financiers. Au titre des recommandations, le rapport a émis le desideratum que les capacités des acteurs intervenant dans la mise en œuvre de l’aide publique au développement soient renforcées. Aussi, le rapport recommande-t-il la poursuite et la finalisation de la mise en œuvre du processus de la division du travail ainsi que l’infléchissement de la procédure de décaissement notamment l’avis de non objection. Tout en indiquant l’intérêt du document qui est, entre autres de servir de base de responsabilité mutuelle, de favoriser le suivi et la coordination de l’aide, de servir d’outil de prise de décision et de recherche de transparence, le conseiller technique représentant le ministre de l’Economie et des Finances, Yamsékré Tiendrébéogo a invité les acteurs de la mise en œuvre de l’aide publique au développement, et les citoyens de manière générale à s’approprier le contenu du rapport pour des pratiques en phase avec l’orthodoxie économique et financière. A l’en croire , malgré les efforts consentis dans le cadre de l’aide publique au développement , la pauvreté a toujours la peau dure au Burkina.
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