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Burkina: pas de Conseil des ministres à cause de tensions entre Zida et garde présidentielle
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  AFP
SCADD
© Autre presse par Roger Nana
SCADD : le comité de pilotage en session extraordinaire
Mardi 3 février 2015. Ouagadougou. Le comité de pilotage de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) a tenu sa session extraordinaire en présence du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, président du comité




Ouagadougou - Le Conseil des ministres n’a pas eu lieu mercredi au Burkina Faso à cause de tensions entre le Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, et la garde présidentielle dont il est le numéro 2, a-t-on appris de sources sécuritaires.
Les ministres ont attendu pendant une heure le chef du gouvernement pour le Conseil des ministres hebdomadaire au palais présidentiel de Kosyam, avant de
finalement s’en aller, a indiqué une source à la présidence.
Isaac Zida n’a pu s’y rendre car il était en réunion avec des membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qu’il a appelé récemment à dissoudre alors qu’il en est le numéro 2, ont indiqué plusieurs sources sécuritaires.
"Depuis le 30 décembre, les soldats du RSP ont saisi le Premier ministre pour qu’il leur dise clairement ce qu’il en est du RSP, dont il a annoncé publiquement la dissolution", a expliqué l’un de ces sources.
La garde présidentielle constitue une question épineuse pour les autorités intérimaires, installées après la chute du président Blaise Compaoré fin octobre, chassé par la rue après 27 années de règne.
Ce régiment d’élite a été pointé du doigt par Amnesty International en décembre pour son usage "excessif et létal" de la force durant les manifestations anti-Compaoré, de même que certains gendarmes et militaires.
Des organisations de la société civile ont demandé la démantèlement du RSP.
Le 13 décembre, Isaac Zida avait réclamé sa dissolution "pure et simple" devant une foule réunie pour commémorer la mort du journaliste Nobert Zongo, assassiné en 1998 alors qu’il enquêtait sur le meurtre de David Ouédraogo, un chauffeur de François Compaoré, le frère de l’ex-président.
Trois membres de la garde présidentielle avaient été condamnés à de lourdes peines de prison pour la mort de David Ouédraogo. L’un d’entre eux avait été inculpé pour le meurtre de Norbert Zongo mais a bénéficié d’un non-lieu.
Le 30 décembre, des membres du RSP, dont le général Gilbert Diendéré, ex-bras droit de Blaise Compaoré et ancien mentor d’Isaac Zida, avaient pris à part le Premier ministre et l’avaient appelé à renoncer au démantèlement de la garde présidentielle, selon des témoins.

roh-jf/tmo
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