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Transition : deux partis demandent la démission du Premier ministre
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  aOuaga.com
Transition
© aOuaga.com par Séni Dabo
Transition : deux partis demandent la démission du Premier ministre
Mercredi 4 février 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Les responsables des partis Rassemblement politique nouveau (RPN) et l`Alliance des démocrates révoultionnaires (ADR) ont animé conjointement une conférence de presse au cours de laquelle ils ont demandé la démission du Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida




Les responsables des partis Rassemblement politique nouveau (RPN) et Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR) ont conjointement animé une conférence presse le 4 février 2015 à Ouagadougou. Harouna Dicko et Séni Boucoulou ont profité de l'occasion pour fustiger la transition en cours qui, à leur avis, est mal partie et demander, par conséquent, la démission du Premier ministre Yacouba Isaac Zida.


Les premiers responsables du Rassemblement politique nouveau (RPN), Harouna Dicko, et de l'Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), Séni Boucoulou, ne sont pas tendres avec le processus de transition. Ils l'ont fait savoir au cours d'une conférence de presse qu'ils ont conjointement animé le 4 février 2015 à Ouagadougou. Dans sa déclaration liminaire, Harouna Dicko a fait cas des appréhensions que leurs partis ont au début de la transition. Il s'agit de l'élaboration exclusive de la charte par 1/3 des 103 partis reconnus au moment de l'insurrection, des déclarations démagogiques du chef de l'Etat puis Premier ministre Yacouba Isaac Zida, des désignations discriminatoires au Conseil national de la transition (CNT) avec seulement 40 partis qui y sont représentés, des nominations "népotistes et de complaisance" au gouvernement. Les animateurs de la conférence de presse s'insurgent également contre les autorités de la transition après la fixation des dates des élections générales. Ils leur dénient la prérogative d'organiser lesdites élections qui relèvent beaucoup plus de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Et Harouna Dicko de se demander dans la déclaration liminaire pourquoi les autorités de la transition se précipitent pour fixer la date des élections alors que "toutes les modalités ne sont pas encore déterminées". "Veut-on bâcler la transition qui a mal débuté ou veut-on organiser des élections qui ne seront pas crédibles ?", se demande-t-il également. De l'avis des interlocuteurs du jour des journalistes, la transition devrait plutôt s'occuper de la gestion quotidienne des affaires de l'Etat et réconcilier les Burkinabè entre eux. En jetant un coup d'oeil sur 3 mois de transition, Harouna Dicko conclut dans sa déclaration liminaire que "le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a trahi l'espérance des populations par ses propres contradictions". Au regard de ce qui précède, les deux partis demandent Premier ministre de démissionner surtout après le mouvement d'humeur du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) du 30 décembre dernier. Si l'intéressé ne veut pas se démettre, les deux partis demandent au président de la transition, Michel Kafando, de mettre fin aux fonctions du chef de gouvernement en usant des prérogatives que lui confèrent l'article 46 de la Constitution.
Dans les réponses aux questions, Harouna Dicko a fait savoir qu'il ne fallait pas une transition au Burkina au lendemain de l'insurrection populaire mais d'une période d'intérim en organisant dans un délai maximum de 90 jours une élection présidentielle pour remplacer le démissionnaire Blaise Compaoré conformément à l'article 43 de la loi fondamentale. Il a aussi indiqué que la charte de la transition est pleine d'incohérences en prenant l'exemple de l'article 21 de ladite charte qui, à son avis, fixe une transition dans la transition en stipulant que "les institutions de la période de la Transition fonctionnent jusqu'à l'installation effective des nouvelles institutions".

Séni DABO
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