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Fronde dans les sociétés industrielles : le GPI propose une trêve sociale
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  L`Observateur Paalga
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© Primature par Mohamadou Gansonré
Visite de l`Unité industrielle de transformation de noix de cajou
Vendredi 19 juillet 2013. Bobo-Dioulasso. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a visité l`unité industrielle de transformation de noix de cajou (ANATRANS)




Depuis quelque temps, des sociétés industrielles sont en proie à des grèves générales qui menacent dangereusement des emplois et l’économie nationale. La situation préoccupe le Groupement professionnel des industriels (GPI), qui tire la sonnette d’alarme afin qu’on évite à notre pays la destruction de son tissu économique.

Le 11 janvier 2015, des travailleurs de la BRAKINA ont tenu une assemblée générale sur la grève qu’ils ont entamée contre la direction générale de la société en vue de la satisfaction de leur plate-forme revendicative (augmentation des salaires, régularisation de la situation des travailleurs abusivement licenciés en 1994 et 2004, etc.). L’objectif visé, selon les échos de cette rencontre qui nous sont parvenus, est de réaliser un arrêt de travail, suivi à 90 % minimum dont 100 % à la production, 100 % à la logistique et 70 % chez les grossistes, pour susciter le mécontentement des consommateurs et obliger le pouvoir à intervenir en leur faveur. Un mot d’ordre suivi d’effet, puisque depuis plusieurs jours les travailleurs ont réussi à paralyser les activités à la BRAKINA, engendrant un manque à gagner journalier évalué à 500 millions de francs CFA.

BRAKINA n’est pas la seule entreprise frappée par une grève : FASOPLAST, SITACI, FILSAH et SAP Olympic vivent les mêmes difficultés.

Face à « la gravité de la situation », le Groupement professionnel des industriels (GPI), qui regroupe 35 entreprises industrielles réparties dans plusieurs secteurs d’activités (agroalimentaire, coton, plastique, cuirs et peaux, bois, papier), tire la sonnette d’alarme, car si le mouvement persistait, ce serait une catastrophe pour ces entreprises et, par voie de conséquence, pour toute l’économie nationale.

En effet, selon des statistiques (sources INSD), en 2012, le secteur industriel a réalisé un chiffre d’affaires global de plus de 724 milliards FCFA. Il a au cours de la même période versé, au titre des salaires, plus de 42 milliards de FCFA a près de 10 000 employés permanents. En plus de ces emplois directs,il faut également prendre en compte les emplois indirects, tant dans le secteur de la production que de la distribution (fournisseurs de biens et services, distributeurs de produits industriels sans compter l’artisanat, qui transforme certains produits, etc.).

A entendre certains responsables du GPI, ce « mouvement grandissant risque de gangrener tout le secteur industriel ». Et des informations provenant de certains milieux, qui agissent à visage découvert ou (bien ?) masqués, laissent craindre que ces actes soient dirigés et visent surtout à perturber la transition dans notre pays. Pour eux, les employeurs subissent actuellement des mouvements qui vont au-delà du syndicalisme.

« Il y a comme une prise en otage des entreprises par un groupe de travailleurs qui empêchent ceux qui veulent travailler d’accéder à l’usine par des menaces, des voies de fait (incendie de domiciles, de véhicules, etc.). Par exemple, les cadres de la FILSAH n’ont pas pu accéder à leurs bureaux pendant un mois. A l’heure actuelle, la SAP Olympic est dans la même situation. A la BRAKINA, seule l’administration, présentement, a accès à l’usine. Ces pratiques sont non seulement inacceptables, mais aussi dangereuses, car elles exposent les installations à des risques d’accidents (explosion, incendie), et de détérioration du système informatique, des équipements et ne favorise pas du tout le dialogue».

Eu égard à la fragilité économique des entreprises, le GPI en appelle à une plus forte implication des pouvoirs publics pour rétablir la légalité afin d’éviter un péril sans précédent au secteur industriel.

Sa plate-forme revendicative se résume comme suit :

- lever le blocus à la SAP Olympic et à la BRAKINA ;

- exiger le respect de la loi ;

- proposer une trêve sociale pour permettre une véritable reprise des activités après ces périodes de fortes turbulences et assurer la contribution (environ 5 milliards d’impôts et taxes courants par mois) de ces entreprises au Trésor public.

Il est urgent d’agir, selon le GPI, car des informations font état de ce que les sociétés comme la SN CITEC, SOCOMA et SAPHYTO seraient les prochaines cibles des manifestations en vue de paralyser le secteur industriel. Mais à quelle fin ?

Affaire à suivre.



Adama Ouédraogo Damiss
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