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Art et Culture

Burkina: Ki Zerbo l’immortel
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  FasoZine
Hommage
© aOuaga.com par A.O
Hommage : feu Joseph Ki-Zerbo immortalisé à travers un monument
Dimanche 1er février 2015. Toma (province du Nayala). La municipalité a dédicacé un monument à la mémoire de l`historien et homme politique feu Joseph Ki-Zerbo




Joseph Ki-Zerbo, était l’un des plus célèbres historiens et écrivain de l’Afrique. Né le 21 juin 1922, l’homme politique burkinabè s’est illustré par sa constance dans la lutte pour l’émancipation de l’homme noir, et son combat inestimable pour l’éducation. Avant de tirer sa révérence le 4 décembre 2006, celui qui sert aujourd’hui d’étoile polaire à toute une génération soucieuse du décollage du continent africain n’a eu de cesse de porter, à toutes les tribunes, le message d’une Afrique riche de ses hommes, mais constamment maintenue dans la pénombre.

Dans son pays la Haute Volta, actuellement Burkina Faso, «le professeur», comme on l’appelait affectueusement, a été de tous les combats. Parfois incompris, mais le plus souvent craint par les politiciens, Ki-Zerbo n’a pas toujours pu faire profiter ses compatriotes de sa grande sagesse. Et comme c’est difficile d’être prophète chez soi, le mérite de celui dont la marque indélébile scelle les luttes syndicales et surtout pour la démocratie, n’avait pas été reconnu, à sa juste norme, par les pouvoirs publics.

Désormais, la tendance a changé. Après la rue qui porte son nom à Ouagadougou, un monument lui a été dédié dans sa ville natale, Toma. Ce rond-point inauguré le dimanche 1er février 2015 est comme le symbole de l’union de toutes les forces qui doivent converger vers un seul but: le développement de l’Afrique.

Ki Zerbo2

En attendant que l’Université nationale, creuset du savoir, porte son nom comme le souhaitent, à juste titre ses compatriotes épris, comme lui, de paix, de justice et de démocratie, les Burkinabè peuvent exprimer leur fierté à travers ce rond-point de Toma, symbole d’unité. La famille de Ki Zerbo le panafricain, peut également s’enorgueillir de ce monument réalisé grâce au soutien du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) dont le Professeur fut le premier secrétaire général.

«A quand l’Afrique?». Ainsi se résumait, à travers un ouvrage, les inquiétudes du chantre du panafricanisme qui a également porté le flambeau de la lutte contre l’impunité au Burkina Faso. En témoigne ce slogan aussi éternel que son auteur: «Naan lara an sara» (si nous nous couchons, nous sommes morts). Salut l’immortel, ta mémoire est respectée, car les 30 et 31 octobre 2014, le peuple burkinabè a refusé de se coucher!

Morin Yamongbè
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