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Le Pays N° 5274 du 10/1/2013

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Promotion de l’artisanat : Des maîtres-artisans formés au Mouhoun
Publié le jeudi 10 janvier 2013   |  Le Pays




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Trente-trois maîtres- artisans des communes de Dédougou et de Bondokuy opérant dans cinq secteurs ont bénéficié, du 26 au 31 décembre 2012, d’une formation des formateurs endogènes. Initiée par l’Organisation faîtière des corporations de métiers du Mouhoun (OFACOM) avec le soutien financier du Bureau international du travail (BIT) à travers le projet CEJEDRAO, cette formation entre dans le cadre de l’appui au développement et de la promotion de l’artisanat.

Les 33 maîtres-artisans formés sont unanimes : « Ces formations ont considérablement renforcé notre savoir-faire ». Mme Justine B Roamba née Somé, couturière au secteur 5 de Dédougou, est plus explicite. « A travers cette formation, la qualité de mon travail va s’améliorer. J’ai plus d’amour pour le travail. Mieux, les connaissances acquises me permettront non seulement d’innover mes productions, de former des apprenants sans difficultés, mais aussi et surtout d’améliorer la gestion de mon atelier de couture ». Et à Salimata Bako Soré de Bondokuy de renchérir : « La formation m’a permis de connaitre les étapes que j’ignorais de la couture. Je dispose désormais de techniques d’approche et de dialogue envers les services des impôts et de ma clientèle ». Pendant six jours, ces maitres-artisans issus des domaines de la menuiserie, de la maçonnerie, de la mécanique deux roues, des forgerons et des tisserands, ont allié pratique et théorie sous l’expertise du coordonnateur du centre de formation Nong-Taaba couture de Ouaga et bien d’autres formateurs. A en croire Jean Traoré, président de l’OFACOM, l’objectif recherché à travers cette formation des formateurs endogènes est de mettre l’accent sur les compétences nécessaires pour l’exercice du métier. « Nous sommes à l’ère de la capitalisation des ressources humaines.

Il nous faut impérativement nous y adapter et, pour cela, les ressources humaines que sont les artisans doivent être formées pour transmettre le savoir aux apprenants », a expliqué M. Traoré qui avoue par ailleurs que l’expertise locale existe. « Il fallait tout juste des techniques d’enseignement et d’encadrement pour la perfection. Avec cette formation, nous ne serons plus obligés d’aller chercher l’expertise à Ouaga ou à Bobo ». Il a également affirmé que cette formation est la cinquième du genre dont ont bénéficié 176 artisans et artisanes de la Boucle du Mouhoun entre 2011 et 2012 grâce au BIT -CEJEDRAO. Tout en démontrant la volonté et la disponibilité des artisans à apporter leur contribution dans la lutte contre le chômage et la pauvreté, le président de l’OFACOM a souhaité toujours bénéficier de l’aide car, dit-il : « bien des besoins restent à satisfaire ». Cette doléance a immédiatement eu un écho favorable auprès du projet de renforcement des compétences pour l’emploi des jeunes et le développement rural en Afrique de l’Ouest (CEJEDRAO). Issiaka Ilboudo, son coordonnateur national, a rassuré les artisans et les autorités que sa structure poursuivra les efforts de formation en 2013 au profit des artisans de la Boucle du Mouhoun et 4 autres régions du Burkina. Zakaria Parré, haut- commissaire du Mouhoun qui a présidé la cérémonie de clôture au nom du gouverneur, a salué l’initiative de l’OFACOM, qui mise sur la formation professionnelle et technique. Selon lui, cette approche permettra d’acquérir des compétences nouvelles de savoir-faire aux jeunes. Statistiques en illustration, M. Parré a soutenu que le secteur de l’artisanat contribue à plus de 24% au Produit intérieur brut (PIB). D’où sa satisfaction et son vœu que cette formation soit un tableau de bord pour une transformation qualitative de l’environnement du travail et l’adoption des actes plus professionnels et une cohabitation harmonieuse avec l’ensemble des autres acteurs de la vie économique régionale. Il a également félicité les participants qui ont abandonné leurs ateliers pendant cette période de fête pour bénéficier de la formation. Dans un langage très comique, le haut- commissaire a raconté des anecdotes liées au « faux-typisme » de certains artisans. « Autant faire ce peu, soyez réglo vis-à-vis de vos clients. Je vous souhaite une année prospère et moins empreinte de faux-typisme », a -t-il conclu sous une salve d’applaudissements. A en croire certains participants, la formation s’est déroulée dans son ensemble dans une atmosphère de convivialité et de partage d’expériences réciproques. Elle a été sanctionnée par la remise d’attestations à l’ensemble des participants.

Serge COULIBALY

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