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SCADD 2011-2013 : des résultats mitigés
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Sidwaya
SCADD
© Autre presse par Roger Nana
SCADD : le comité de pilotage en session extraordinaire
Mardi 3 février 2015. Ouagadougou. Le comité de pilotage de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) a tenu sa session extraordinaire en présence du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, président du comité




Le comité national de pilotage de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) a tenu le mardi 3 février 2015 à Ouagadougou, une session extraordinaire en vue d’examiner les résultats de sa mise en œuvre durant la période 2011-2013. De l’évaluation, il ressort que 58,7% des indicateurs ont atteint leur cible.

Dans ses attributions, le comité national de pilotage de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) doit évaluer tous les trois ans les résultats de sa mise en œuvre. Ainsi le mardi 3 février 2015, il a tenu à Ouagadougou une session extraordinaire qui a porté sur les résultats de l’évaluation de la SCADD entre 2011 et 2013 et les résultats provisoires de l’Enquête multisectorielle continue (EMC) sur les conditions des ménages. Le premier cycle de la SCADD, 2011-2015, tirant vers sa fin, la préparation du deuxième cycle (2016-2020) s’est invitée aux débats. Des résultats de l’évaluation, il est ressorti que l’état de la mise en œuvre des mesures indique que six sur dix ont été réalisées, tandis que 58,7% des indicateurs ont atteint leur cible.
En trois ans de mise en œuvre, on a noté par exemple que les résultats tels que prévus au niveau du taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) par personne occupée ont été atteint à seulement 20%. S’agissant du taux de mortalité infantile, les résultats tels que prévus ont été atteints à 172%. Egalement pour le taux de mortalité maternelle qui a eu un niveau de compensation de 118,08%. Concernant l’accès à l’eau potable, le rythme de progression vers la cible est bon en milieu urbain, 80% et toujours insuffisant en milieu rural, 35,67%. Au niveau de la scolarisation, les résultats prévus sont à un rythme de progression insuffisant au taux brut de 26% en 2013.
Selon le Premier ministre, président du conseil national de pilotage de la SCADD, Yacouba Isaac Zida, le niveau d’appropriation des résultats atteints est globalement mitigé. Pour lui, l’engagement des premiers responsables est un facteur de durabilité des acquis. Cependant, a-t-il poursuivi, d’autres facteurs menacent la pérennisation des résultats atteints. Il s’agit selon lui, de la stabilité politique, des mutations institutionnelles et de la dépendance financière pour le financement des projets et programmes de développement.
Il a traduit sa reconnaissance aux Partenaires techniques et financiers (PTF) à travers la Troïka pour leur disponibilité à accompagner le Burkina Faso. « Soyez assurés que nous sommes déterminés à conduire une transition apaisée et inclusive qui aboutira à la mise en place d’institutions issues d’élections transparentes, libres, dans les délais de la charte consensuelle du 16 novembre 2014 », a-t-il adressé.


Les PTF invités à faire plus


L’évaluation de la mise en œuvre de la SCADD précise que le financement de la stratégie est essentiellement assuré par le budget national (45,54%). La question de la faible mobilisation des PTF est intervenue au cours d’un point de presse animé, entre autres, par le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon et le chef de la délégation de l’Union européenne, par ailleurs chef de file de la Troïka, Alain Holleville. Ce dernier a rassuré que la SCADD est une stratégie dans laquelle les partenaires s’insèrent parfaitement pour appuyer les projets et programmes de l’Etat. « A chaque fois que les partenaires prennent des engagent, ils les honorent. Seulement, il peut avoir souvent des décalages », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter que le Burkina Faso bénéficie de multiples appuis budgétaires de la part des PTF. « Les bailleurs de fonds apportent des appuis budgétaires et c’est à l’Etat de choisir ses priorités », a-t-il précisé.


Adama SEDGO
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