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Requête à Madame la Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux (Documents)
Publié le mardi 3 fevrier 2015  |  LA RÉDACTION
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Joséphine Ouédraogo, ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique, Garde des Sceaux




Madame la Ministre, la situation particulièrement préoccupante que nous (ma famille et les voisins de quartier) vivons depuis longtemps me fait obligation de vous interpeller personnellement, ayant eu recours sans résultat satisfaisant aux structures habilitées sensées gérer des problèmes de ce genre.

Je réside depuis 2002 au secteur 19, Arrondissement IV. Depuis 2004 ma famille est victime d'agressions répétées de la part de mon voisin immédiat considéré malade mental.

- La première agression date du 18 février 2004. Le voisin en question a escaladé le mur mitoyen, muni d'armes blanches pour décimer ma famille. J'étais en service à Bobo Dioulasso. Les enfants ayant pu s'échapper de ma cour pour se refugier chez des voisins et ma femme ayant pu s'enfermer dans la maison principale, il s'en est pris au matériel, occasionnant d'énormes dégâts (le PV de constat fait par un huissier en date du 20/02/2004 et des prises de vue des dégâts sont disponibles). Une plainte avait été déposée à la gendarmerie nationale. C'est à la rencontre avec le chef de service de mon voisin à la gendarmerie, que nous apprendrons pour la première fois que mon voisin en question ne jouissait pas de toutes ses facultés (le nom et les contacts des personnes qui avaient géré le dossier à la gendarmerie, de même que ceux de ses deux chefs de service de l'époque, son disponibles). Son chef de service qui avait pris part à la rencontre avait promis de le faire suivre en psychiatrie. J'avais supporté les frais de réparation des dégâts causés, sans demander remboursement à sa famille, espérant que les choses allaient s'arrêter là.

- Le 31 juillet 2004 (menaces verbales). Compte rendu a été fait à la gendarmerie et au chef de service de mon voisin. J'ai également saisi le père de mon voisin qui vivait à Dagnoen, qui a dit regretter mais ne pas savoir quoi faire.

- Le 30 janvier 2005 (projectiles dans ma cour et sur les toits). J'appelle le chef de service de mon voisin, qui m'informe qu'il n'est plus à leur service. J'appelle la personne qui suivait le dossier à la gendarmerie, qui me dit avoir été affecté ailleurs.

- Le 20 juin 2005 (jet de projectiles, saccage de la sonnerie au portail). La gendarmerie, saisie à nouveau, le dépose en psychiatrie. Il y a séjourné pendant une vingtaine de jours accompagné d'un de ses frères, séjour au cours duquel, comme deux autres d'ailleurs par la suite, j'ai assisté la famille, pour honorer les ordonnances et parfois pour l'alimentation.

- Le 13 juillet 2006 (projectiles dans la cours et sur les toits, saccage de la sonnerie à nouveau). Cette fois j'ai introduit le 14 juillet 2006 une requête auprès de Monsieur le Procureur du Faso près le TGI de Ouagadougou. Le dossier est confié à un Substitut du Procureur qui me reçoit le 21 juillet 2006 avec un frère de mon voisin, et dit au frère du malade que c'est la responsabilité de leur famille de s'occuper de leur frère malade.

Nous aurons, de façon épisodique, du répit jusqu'en 2011.

- Le 27 août 2011 (projectiles dans la cour et sur les toits) Une nouvelle requête est adressée à Monsieur le Procureur du Faso près le TGI de Ouagadougou le 29 août 2011, à Monsieur le Commissaire de police de l'Arrondissement de Nongr-Maasom le 31 août 2011. Apres m'avoir reçu avec un des frères de mon voisin, le Commissaire m'a conseillé de poursuivre avec la plainte déposée auprès du Procureur du Faso. Au TGI de Ouagadougou, rendez-vous m'a été donné pour le 12 septembre, date à laquelle il m'a été annoncé que ma requête a été classé sans suite (C.S.S.) J'ai continué à poursuivre, et le 10 octobre 2011 j'ai été reçu par un Substitut du Procureur. Après trois rencontres entre moi et deux frères de mon voisin sous l'égide du Substitut du Procureur, et suite au désengagement des frères de mon voisin constaté par le Substitut, ce dernier me conseille de porter l'affaire devant les services compétents de l'Arrondissement dont je relève, car eux sont plus aptes et habilités à gérer des problèmes de ce genre, mon voisin étant considéré malade mental et sa famille étant dans l'incapacité de s'occuper de lui. Je signale que le médecin traitant, ayant constaté que mon voisin avait fugué, avait interpellé ses frères pour qu'ils le ramènent, mais ces derniers ont dit être dans l'incapacité de le faire.

C'est ainsi que depuis lors, je suis à ma troisième requête auprès de Monsieur le Maire de l'Arrondissement IV (anciennement Nongr-Maasom) : 8 novembre 2011 ; 16 mai 2013 et 13 mai 2014.

Le 02 juin 2012 j'ai été reçu par le secrétariat particulier du Maire, le Protocole et la Responsable aux affaires Sociales, Education et Santé. Le 17 juillet 2012 je suis reçu avec deux voisins, victimes des mêmes agressions, par la Responsable aux affaires Sociales, Education et Santé et le Chef de poste (police). Le constat est que les menaces, agressions et destructions de bien se poursuivent.

- Le 08 mai 2014, il a abattu deux de mes arbres plantés devant la cour. C'est ce qui a occasionne la requête du 13 mai 2014 auprès de Monsieur le Maire de l'Arrondissement IV (mentionnée ci-haut), qui m'a le même jour (13 mai 2014).

- 28 janvier 2015, il a encore abattu trois arbustes devant ma cour. Le même jour, j'ai saisi la Direction de la police municipale (Patte d'Oie), qui m'a reçu le 29 janvier et m'a conseillé de reprendre attache avec mon Arrondissement, et que des échanges seront engagés pour ensemble voir ce qu'il est possible de faire. Le 30 janvier, j'ai été reçu par le Président de la Délégation Spéciale de l'Arrondissement IV assisté du Chef de poste. Copies des trois requêtes qui avaient été adressées au Maire leur on été remises, en plus du PV de constat d'huissier de 2004 et dune note par laquelle le médecin traitant reconnait avoir interpellé sans succès les parents de mon voisin.

C'est dans l'attente de la suite que le 02 février 2015, je rentre de service pour constater que le tronc qui restait d'un des arbustes, a été coupé à même le sol, le bois et les feuilles emportés.

Madame la Ministre, je suis régulièrement saisi par des voisins qui me préviennent afin que je mette ma famille en garde, car il sillonne le quartier muni de machette qu'il aiguise chaque fois, et parfois de hache.

Si j'ai choisi de vous interpeller personnellement, c'est parce que mieux vaut prévenir que guérir. C'est pour éviter le pire : soit que c'est lui qui commet l'irréparable, ou que c'est quelqu'un d'autre qui se trouverait en situation de légitime défense face à lui. Il vit seul avec sa mère d'un âge avancé, sa nièce qui a une fillette d'à peu près deux ans. Il a abattu tous les arbres dans et devant sa propre cour. Il a fait des trous dans son propre portail, avant de l'arracher carrément par la suite. Il est en train de terrasser une de ses maisons. Présentement, toutes les voies alentours se vident à sa vue. Généralement cela se passe quand les hommes sont au travail. Les femmes et leurs enfants s'enferment dans leur résidence.

Madame la Ministre, permettez-moi de reprendre la conclusion de toutes mes requêtes. « Je m'adresse à vous comme dernier recours, et à ma voix se joint celle d'autres familles angoissées, afin que des dispositions soient prises pour que les enfants ne vivent plus la psychose dans leur dernier refuge, que les parents ne soient plus stressés à leurs lieux de travail à l'idée que l'irréparable peut se produire à tout instant ; mais aussi pour protéger mon voisin au cas il ne jouirait pas effectivement de toutes ses facultés mentales.

Tout espérant que cette requête aura votre oreille attentive et qu'il vous plaira de faire prendre les dispositions qui siéent je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de ma très grande considération.

SAWADOGO Mamadou
Résident au secteur 19, Arrondissement IV, Ouagadougou
Téléphone : Domicile : 25356961 / Portable : 70253122
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