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Burkina: les partis politiques à l’assaut du pouvoir, trois mois après le départ de Compaoré
Publié le mardi 3 fevrier 2015  |  AIB
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré




Ouagadougou - Plusieurs partis politiques de l’opposition comme de l’ancienne majorité, se livrent déjà à une bataille rangée pour remporter les élections d’octobre 2015, qui devront rétablir l’ordre constitutionnel, après le départ précipité du président Blaise Compaoré.

Législatives et présidentielles couplées le 11 octobre 2015, municipales le 31 janvier 2016, les partis politiques burkinabè jusqu’à leurs ramifications dans les quartiers sont déjà en pleine effervescence.

Trois mois après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue au bout de 27ans de pouvoir, alliés d’hier et adversaires d’aujourd’hui croient en leurs chances respectives d’occuper le fauteuil présidentiel.

L’Union pour le progrès et le changement (UPC), ex premier parti de l’opposition, a installé le jeudi 29 janvier 2015, son union communale des femmes à Pabré, à une trentaine de km au Nord-est de la capitale.

«Le vrai changement signifie créer suffisamment de l’emploi pour les jeunes, sortir les femmes de la misère, garantir l’eau potable, la nourriture, l’école et la santé», a lancé la présidente de l’Union provinciale des femmes du Kadiogo du parti aux militants venus de vingt-et trois villages.

Selon Aminata Ouandaogo, le changement, «c’est aussi lutter efficacement contre la corruption qui gangrène notre société, et développer notre économie».

Quatre jours auparavant, c’était les femmes du Mouvement du peuple pour le Progrès (MPP), crée en janvier 2014 par des ex dignitaires du parti présidentiel, de se réunir à Tougan (220km, Nord-Ouest).

«Pour une alternance démocratique avec le MPP, les femmes du Sourou votent 100%» a souhaité la secrétaire générale de l’union provinciale des femmes du Sourou du parti , Christine Yélémou.

Le Front progressiste Sankariste (FPS), une coalition de partis politiques se réclamant de l’héritage du défunt président Thomas sankara, s’est félicité le samedi 31 janvier dernier, du chronogramme des élections. Cependant il dit regretter les «atermoiements» de l’organe de la transition ainsi que son «louvoiement» qui n’est pas de nature, selon lui, à poser les vrais sillons du changement que la plupart des burkinabè attendaient.

«Pour que plus rien ne soit plus comme avant, nous devons éviter de coudre du neuf avec du vieux et éviter de nous accommoder de la complaisance», a indiqué son président Me Bénéwendé Sankara.

L’ex majorité réhabilitée par les autorités, après deux semaines de suspension, a affiché la semaine passée ses ambitions pour les futures échéances électorales.

«Notre parti a besoin de rassembler ses forces, de réunir ses structures et de voir ensemble comment nous pouvons affronter les nouveaux défis qui se présentent», a déclaré le président du directoire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex parti présidentiel), Léonce Koné, à l’occasion de la 53ème session ordinaire de son parti le samedi 31 janvier 2015.

Le premier vice-président de l’ADF/RDA, ex allié de taille du CDP, Mamadou Koné, au cours d’une session de son parti le même jour, a annoncé que son parti aura «son candidat à la présidentielle» qui sera désigné le moment venu au cours d’un congrès.

Dans cette effervescence politique, un nouveau parti politique composé de transfuges du CDP, de l’ADF/RDA et de l’UPR (ex mouvance) a vu le jour le vendredi 30 janvier 2015. Dans son manifeste, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) compte présenter un candidat à la présidentielle, qui serait selon certaines indiscrétions, l’ex ministre des Affaires étrangères, le général de gendarmerie Djibril Bassolet.

wis/taa
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