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Dossier Thomas Sankara: «Sensible et politiquement lourd », selon la ministre de la Justice
Publié le mardi 3 fevrier 2015  |  FasoZine
Joséphine
© Autre presse par DR
Joséphine Ouédraogo (Ministre de l’essor familial et de la solidarité de 1984 à 1987 sous Thomas Sankara)




Des discussions sont en cours avec les syndicats de la Justice, pour permettre aux activités, suspendues après la séquestration d’un magistrat, de reprendre dans les prochains jours. L’information est de la ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux, Joséphine Ouédraogo. Elle s’exprimait lors du « Face à la presse » ce le lundi 2 février 2015 à Ouagadougou. Mme Ouédraogo a également évoqué le dossier Thomas Sankara, qu’elle juge «politiquement lourd».

Sur le dossier Thomas Sankara, du non de l’ancien président tué lors d’un coup d’Etat en 1987 et qui défraie la chronique, la Garde des sceaux estime qu’il est « sensible et politiquement lourd ». « Nous sommes en pourparler avec les personnes concernées, afin de déterminer l’instance qui sera chargée de son traitement. Pour l’heure, il est rouvert et nous travaillons là-dessus », assure t-elle. Tout ce qu’elle peut dire pour l’instant, c’est qu’ « aucune décision n’a été prise pour dire que c’est le ministère de la Défense qui va gérer ce dossier ».

La famille du défunt chef de l’Etat veut savoir si c’est bien sa dépouille qui repose au cimetière de Dagnoën. La première responsable du département de la Justice estime qu’expertiser la tombe contribuera à apporter des preuves. « Ce dossier a connu tellement de vicissitudes qu’il faut le traiter avec prudence », indique la ministre.

Joséphine Ouédraogo s’est aussi prononcée sur l’arrêt de travail décrétée par les magistrats à la suite de la séquestration d’un juge de Ouagadougou par les démarcheurs qui gravitent autour du palais de justice. La ministre a assuré que les démarcheurs ont présenté des excuses publiques et que des dispositions sont prises pour sécuriser l’enceinte du palais de justice.

«Des discussions sont aussi en cours pour une reprise des activités juridictionnelles dans les prochains jours », rassure-elle. Des guichets seront également aménagés pour servir les documents civils (casier judiciaire, certificat de nationalité, etc.) aux citoyens. Le délai de délivrance de ces documents est ramené de trois semaines à une semaine.

Reprise des activités juridictionnelles
Concernant la justice pour les martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier, Mme Ouédraogo indique que les dossiers sont en cours d’examen devant les tribunaux et que le comité ad hoc mis sur pied a remis son rapport sur les victimes de l’insurrection et sera reversé à la justice pour traitement.

Mais en attendant, la justice se prépare à tenir ses états généraux. Ce sera du 24 au 27 mars 2015. « Le concept d’états généraux est différent de celui d’une conférence ou d’un forum classique qui se contente d’analyser des problèmes et fait des recommandations pour leur résolution. C’est un temps fort pendant lequel la nation entière s’arrête sur la question de la justice », précise Mme Ouédraogo.

Lesdits états généraux doivent aboutir à « un pacte national sur le renouveau de la justice qui apporte des réponses aux problèmes de la justice et engage tous les Burkinabè », ajoute-elle.

Abel Azonhandé
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