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Séquestration d’un magistrat: les démarcheurs font leur méa-culpa
Publié le lundi 2 fevrier 2015  |  FasoZine
Palais
© aOuaga.com par A.O
Palais de justice de Ouagadougou : les greffiers en sit-in
Vendredi 14 février 2014. Ouagadougou. Palais de justice. Les greffiers observent depuis le 12 février un sit-in de 72 heures (entre 8h et 11h) à l`appel de leurs syndicats pour exiger l`amélioration de leurs conditions de vie et de travail




Ce lundi 2 février 2015, les magistrats devraient décider si, oui ou non, ils vont reprendre les activités au niveau des palais de justice après la suspension décidée le 27 janvier dernier suite à l’agression d’un des leurs par des démarcheurs gravitant autour du palais de justice de Ouagadougou. En attendant, un groupe de démarcheurs affirme avoir rencontré les autorités judiciaires pour s’excuser.

Le 27 janvier dernier, les syndicats de magistrats et de greffiers ont décidé de la suspension de toutes les activités juridictionnelles dans toutes les juridictions et ce sur toute l’étendue du territoire national. La raison ? Un juge a été pris à partie par un groupe de jeunes démarcheurs qui gravitent autour du palais de justice de Ouagadougou. Ces démarcheurs réclamaient la libération d’un des leurs emprisonné pour avoir tenté de corrompre un juge à qui il promettait une somme d’argent contre l’établissement d’un casier judiciaire. Ils accusaient la justice de vouloir les empêcher de « gagner leur pain ».

Réalisant leur bévue, ils sont allés se confondre en excuses auprès des autorités judiciaires. Les entretiens ont été résumés sur les antennes de la télévision nationale par Didier Sawadogo, leur porte-parole, au sortir d’une rencontre avec le SG du ministère en charge de la Justice : « Le message à passer c’est de demander la clémence de la justice Burkinabè pour l’acte posé à l’encontre du juge Quentin Roamba. On a agressé un juge et on ignorait cela. Il y a un de nos amis qui a été arrêté. Nous, nous demandions seulement sa libération, mais nous ne savions pas que ça devrait se produire comme cela. Maintenant que c’est fait, nous demandons seulement qu’ils nous pardonnent».

M. Sawadogo confie qu’ils ont été reçus le vendredi 30 janvier par le procureur du Faso et le samedi 31 janvier par le secrétaire général du ministère de la Justice. Ils lui auraient promis que « que ce qui s’est produit ne va plus se reproduire ».

Les magistrats exigeaient le déguerpissement « immédiat et sans condition » de tous les démarcheurs, l’arrestation et le jugement des instigateurs et de toutes les personnes à la base de ces faits ainsi que la prise de mesures urgentes pour assurer une meilleure sécurité des travailleurs de la justice ainsi que des palais de justice sur toute l’étendue du territoire. Vont-ils accepter cette « demande de pardon » ? Ce lundi, ils doivent décider de la suite à donner à leur mouvement. Un projet de protocole d’accord aurait été transmis à leurs syndicats par les autorités.
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