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Union africaine : une force de 7500 hommes pour combattre Boko Haram
Publié le lundi 2 fevrier 2015  |  Sidwaya
24e
© Autre presse par Présidence de Côte d`Ivoire
24e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba
Vendredi 30 janvier 2015. Addis-Abéba (Ethiopie).L’avancée des islamistes de Boko Haram au Nigeria et dans les pays limitrophes, le conflit sud-soudanais, la propagation du virus Ebola sont au centre des échanges au 24e sommet au cours duquel Robert Mugabe,a été désigné pour prendre la présidence tournante de l’Union.




Réunis le vendredi 30 janvier à Addis- Abeba, la capitale éthiopienne, lors du 24e sommet de l’Union africaine, les dirigeants du continent ont décidé de mettre en place une force multinationale de 7500 hommes pour combattre Boko Haram au Nigeria. Par ailleurs, ils ont désigné le Zimbabwéen, Robert Gabriel Mugabe, à la tête de l’organisation pour un an, tout en saluant les avancées dans la transition au Burkina Faso

Le sommet qui a commencé par la traditionnelle photo de famille sur les marches du hall Nelson Mandela, inauguré pour l’occasion, s’est largement penché sur la lutte contre Boko Haram, la secte islamique qui malmène la première économie continentale, le Nigeria. Michel Kafando, président de la transition burkinabè, qui participait à son premier sommet, retient que la lutte contre Boko Haram connaît un début de réponse. «L’Union africaine va proposer un projet de résolution au conseil de sécurité des Nations unies pour une intervention de la communauté internationale en vue d’éradiquer la menace Boko Haram. Il est question de rassembler un contingent de 7500 hommes«, a-t-il expliqué. Les modalités du déploiement de cette force seront arrêtées lors d’une réunion, prévue en février à Yaoundé au Cameroun.
La secte islamique tente en ce moment de prendre le contrôle de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno. Et la menace pèse sur la stabilité des Etats du bassin du lac Tchad (Tchad, Nigeria, Niger et Cameroun) et le Bénin. Plusieurs ONG des droits de l’Homme évaluent les pertes en vies humaines causées par les attaques de Boko Haram à plus de 10 000 morts. Face à «la brutalité de Boko Haram contre notre peuple, nous avons besoin d’une réaction collective et efficace», a plaidé dans son discours, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. «Nous n’oublierons jamais nos enfants enlevées en 2014», a ajouté le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki- moon. Allusion faite aux 219 collégiennes enlevées par l’organisation islamique qui n’ont toujours pas été retrouvées.


Ebola, crise libyenne...


Outre Boko Haram, les dirigeants africains ont aussi pris des résolutions pour l’éradication de l’épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest et la crise libyenne, le conflit sud-soudanais, la situation en Centrafrique. Ils ont plaidé pour une annulation de la dette des trois pays touchés-Guinée, Liberia et Sierra Leone- alors que les conséquences économiques de l’épidémie s’avèrent moins sévères que prévues, selon une récente évaluation de la Banque mondiale. «Ebola a déstabilisé la structure sanitaire des pays touchés. Nous saluons le courage et le combat contre cette maladie et appelons la communauté internationale à intensifier la recherche pour trouver un vaccin et pour l’annulation de la dette des pays touchés», a lancé Mohamed Ould Abdel Aziz
Saluant la tenue d’élections paisibles en Tunisie, en Zambie ou encore au Malawi, il a martelé: «les changements anti-constitutionnels ne devraient être utilisés pour se maintenir au pouvoir». Ban Ki-moon a aussi appelé les dirigeants africains à être à l’écoute de leurs peuples. Ce qui permet au Mauritanien Abdel Aziz qui, a passé le flambeau au Zimbabwéen Robert Mugabe à la tête de l’organisation continentale, de saluer les avancées dans la transition au Burkina Faso. « Nous saluons l’évolution de la situation (...) qui s’achemine vers des élections libres et crédibles en octobre 2015. Ce qui permettra de rétablir les institutions démocratiques» à la suite de la contestation populaire ayant conduit au départ du président Compaoré du pouvoir.


Faire du Burkina, un exemple


Le président du Faso, Michel Kafando, a, en effet, au cours des travaux, fait un bilan de la transition à la communauté internationale qui veut faire du Burkina, un exemple. Pour son premier sommet de l’Union africaine, le président de la transition a été très sollicité en bilatéral. Après la cérémonie d’ouverture, il a enchaîné les audiences. Ban Ki-moon l’a rassuré du soutien des Nations unies. Il a également échangé avec son homologue équato-guinéen sur la situation des 6000 Burkinabè sans papiers. Une commission devra voir le jour pour examiner la question. Avec la conseillère Afrique de François Hollande, Hélène Le Gal, il a été question des inquiétudes sur la conduite de la transition. «J’ai réitéré au président Michel Kafando le soutien politique et économique de la France», a-t-elle déclaré. Pour la préparation des élections, la France va débloquer 2 millions d’euros. Quant au Japon, par la voix de son vice-ministre des affaires étrangères, Takashi Uto, il va octroyer 8,7 millions de dollars pour soutenir la sécurité alimentaire et la santé. «Il y a des demandes de fonds pour l’organisation des élections, nous allons examiner cela avec les autres donateurs», a déclaré M. Uto. Le gouvernement de transition est à la recherche de 35 milliards de FCFA pour boucler le budget des élections couplées du 11 octobre prochain.


Saturnin N. Coulibaly
De retour d’Addis-Abeba

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Kafando au pas de course


Arrivé mercredi dans la capitale éthiopienne, le président de la transition qui participait à son premier sommet continental a eu un séjour au pas de course. Inauguration de la nouvelle ambassade du Burkina, échanges avec les Burkinabè d’Addis-Abeba, il s’est entretenu successivement avec la présidente de la Commission de l’Union africaine, le Secrétaire général des Nations unies qui l’a rassuré du soutien de son organisation. Ban Ki-moon aurait, selon un proche de Kafando, demandé au Burkina de poursuivre ses efforts dans les pourparlers inter-maliens et de fournir des troupes pour la mission de maintien de la paix au Mali. Le dirigeant onusien s’est dit content de savoir que c’est un diplomate -Kafando a été ambassadeur du Burkina aux Nations unies qu’il connaît bien qui dirige la transition. Par conséquent, il est confiant que la transition sera menée à bien, ajoute cette source. D’ailleurs, une mission des Nations unies est attendue dans les jours à venir pour évaluer les progrès accomplis par les autorités de transition en 3 mois.


Abbas et l’Afrique


Invité au 24e sommet de l’Union africaine, le président de l’Autorité palestinienne n’a pas raté l’occasion pour taler son rival éternel, Israël, qu’il a qualifié d’Etat terroriste dans un long monologue. Mahmoud Abbas a, ensuite, demandé le soutien des Africains pour la création d’un Etat palestinien vivant en paix avec l’Etat hébreu.


2015, et après?


2015, une date aux multiples symboles. C’est cette année qu’échoient les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés 15 ans plus tôt. Si à l’heure du bilan, force est de constater que des efforts ont été accomplis ça et là, il n’en demeure pas moins que l’Afrique n’a pas atteint les objectifs de réduction de la pauvreté, de la mortalité maternelle et infantile, de l’accès à l’eau potable pour tous. Raison pour laquelle, le continent, décrit par les économistes comme la nouvelle terre de croissance- en moyenne 5% depuis quelques années- prépare activement l’agenda de développement post 2015. L’Union africaine veut dérouler son agenda 2063 axé sur l’autonomisation économique des femmes, la transformation du continent par une volonté de combler le déficit d’infrastructures, d’utiliser les technologies, etc.
Et aussi sa participation à la conférence sur le climat en décembre prochain à Paris dans un contexte où l’Afrique est plus que jamais soumise aux effets pervers du changement climatique.


Présidentielle en Côte d’Ivoire: Ouattara sur la ligne de départ


Alassane Ouattara confirme ce qu’une majorité d’Ivoiriens savaient déjà. Présent au 24e sommet de l’Union africaine où il s’est entretenu avec Michel Kafando, Alassane Ouattara a déclaré à la presse avoir informé le président de la transition burkinabè de son intention de briguer un nouveau mandat à la présidentielle d’octobre 2015. On imagine aussi que les deux hommes ont évoqué le cas de l’ex-président Compaoré, dont la présence à Yamoussoukro, depuis l’insurrection populaire constitue, selon plusieurs analystes, un casse-tête, voire un poison dans les relations ivoiro-burkinabè. Toujours est-il que Ouattara et Kafando se sont évertués à vanter l’exemplarité de la coopération entre leurs pays. Un traité d’amitié et de coopération lie les deux nations.


S.N.C
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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