L’ex-ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Clémence Traoré/Somé, a procédé à la remise officielle de latrines, le dimanche 23 décembre 2012, dans le village de Tampouo, province du Ioba. Elle a également fait un don de vivres et de matériels de première nécessité aux personnes vulnérables de la même localité et des environs.
La ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Clémence Traoré/ Somé, veut contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations par l’assainissement et l’hygiène. Ainsi a-t-elle décidé de construire 10 latrines au profit du village de Tampouo, dans la province du Ioba. Dans ce sens, Mme Traoré a procédé à la remise officielle de trois premières latrines le dimanche 23 décembre, dans ce village d’où sont originaires ses parents paternels.
Cela a fait l’objet d’une cérémonie qu’elle a voulu très sobre, mais qui a réunit grand monde. Les villageois n’ont pas voulu se faire conter l’événement. Ils sont venus nombreux de Namarè, de Dissin, de Zodoun, etc. pour assister à l’inauguration des infrastructures. Parents, amis et collègues du Ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale (MASSN) ont également été les témoins de ce geste de solidarité de Mme Traoré. Celle-ci a expliqué que la réalisation des latrines participe de sa volonté de soutenir et d’inculquer les bons comportements en matière d’hygiène aux populations d’une part, et de respecter l’engagement pris par chaque ministre de réaliser au moins 10 latrines dans des localités de son choix, d’autre part. « Les premiers contacts pour la construction des latrines ont été pris en juillet 2012… Avec l’appui de l’ONG Varena qui est le partenaire de l’ONG Water Aid dans la zone pour l’opération, une sensibilisation a pu être entreprise et a abouti à la réalisation des 3 premières latrines… », a expliqué Mme Somé. Pour la construction des sept autres latrines conformément aux engagements pris en conseil des ministres, elle a laissé entendre : « Les dispositions sont d’ores et déjà, prises pour la réalisation des 7 autres latrines au fur et à mesure que les bénéficiaires potentiels démontreront leur adhésion, en creusant les fosses des latrines. », A ce propos, la ministre a invité les populations à adhérer au processus et à entretenir les latrines, persuadée qu’elles constateront les retombées positives par l’amélioration de leur état de santé et de leur cadre de vie. Une délégation du Réseau d’information et de communication pour l’hygiène, l’eau potable et l’assainissement (RICHE) est venue encourager l’action du ministre. « Nous avons été heureux d’apprendre que la ministre de l’Action sociale a réalisé des latrines et nous avons voulu être témoins de l’événement et promouvoir l’approche qui consiste à impliquer les leaders dans la promotion de l’assainissement dans les villages, car à lui seul le gouvernement ne peut pas tout faire », a indiqué le coordonnateur du RICHE, Dieudonné Soubeaga.
Mme Clémence Traoré a saisi l’occasion pour donner des vivres et du matériel de première nécessité aux personnes vulnérables de Tampouo et des localités environnantes, ainsi qu’à des structures d’accueil d’enfants orphelins et vulnérables de la commune de Dissin. Dix tonnes de céréales, 350 nattes, 350 couvertures, des effets vestimentaires, du sucre, du savon, etc. Telle est la composition du don, d’une valeur de deux millions, fait par la première responsable du département en charge de l’action sociale. « J’ai voulu soutenir les personnes démunies et aussi, leur donner la possibilité de fêter, un tant soit peu, en cette fin d’année », a expliqué Mme Traoré.
Une aide qui n’a pas laissé insensibles les autorités et les populations de la localité. Le maire de Dissin, Véronique Méda/Somda, le représentant du chef de terre de Tampouo, Bakab Dabiré et le représentant des bénéficiaires, Yipière Dabiré ont, tour à tour, remercié le ministre pour la construction des latrines et la remise de vivres et matériels aux personnes démunies. Mme Méda/Somda a salué l’initiative du ministre.
Pour sa part, le représentant des bénéficiaires l’a rassurée de la détermination des habitants à jouer leur partition, avec son appui, au processus de latrinisation. Il a saisi cette occasion pour égrener un chapelet de préoccupations, en ses termes : « La seule école du village datant de 1977 est en état de délabrement. En saison pluvieuse, le village est pratiquement inaccessible par manque de voie praticable. Il n’y a pas de dispensaire, nous connaissons de sérieux problèmes d’eau potable, etc. » Toute chose qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. En effet, séance tenante, Mme Traoré a promis la remise de 20 tables-bancs au profit de l’école, les jours à venir.
