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Elections de 2015 au Burkina : un universitaire dénonce la mise à l’écart de la diaspora
Publié le vendredi 30 janvier 2015  |  AIB
Littérature
© aOuaga.com par A.O
Littérature : Pr Albert Ouédraogo dédicace son premier essai
Samedi 14 juin 2014. Ouagadougou. Le professeur d`université et ancien ministre Albert Ouédraogo a dédicacé son premier essai intitulé «Démocratie et cheffocratie ou la quête d’une gouvernance apaisée au Faso»




Ouagadougou - L’enseignant universitaire Albert Ouédraogo, a dénoncé la décision des autorités de la Transition, de ne pas pouvoir organiser les prochaines élections, pour la première fois, dans les représentations diplomatiques du Burkina Faso, son combat depuis des années.

«Il est ahurissant de constater qu’en plein XXIème siècle, il existe encore sur notre planète, des pays qui dénient le droit de vote à leurs compatriotes, du fait de leurs lieux de naissance ou de résidence» a dénoncé Albert Ouédraogo, dans une tribune publiée mercredi par l’Observateur Paalga, à propos du report du vote des Burkinabè de la diaspora.

Le pouvoir de Transition qui dirige le Burkina Faso depuis la chute de l’ancien régime en octobre 2014, en accord avec la classe politique, a indiqué son incapacité de faire participer la diaspora aux élections couplées législatives et présidentielles du 11 octobre 2015, faute de temps et de ressources.

«Pour faire valoir un droit, point n’est besoin d’un consensus. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une forfaiture que la Transition est en train de commettre et une violation de la loi», a ajouté M. Ouédraogo en référence à la loi consacrant le droit de vote des Burkinabè de la diaspora, adopté en 2010 par l’ancien parlement.

Selon l’universitaire «si la Transition qui est censée être conduite par des hommes et des femmes au-dessus de calculs politiciens, se montre incapable de donner un tel droit aux Burkinabè de l’extérieur, alors, il faut absolument désespérer de la volonté réelle des Burkinabè de mener une politique d’inclusion et de tolérance».

Burkinabè de la diaspora, «faites du bruit!»

Estimant que le droit au vote est «un droit inaliénable, consacré par la loi», l’ancien ministre des Droits Humains, a appelé «toute la diaspora burkinabé à prendre leur destin en main et à faire du bruit auprès de toutes les ambassades et de tous les consulats du Burkina à travers le monde pour exiger leurs droits de citoyen».

«Cessez de quémander ce que la Loi vous reconnaît, et intentez des procès contre tous les régimes politiques qui vous refusent un tel droit. Déposer des plaintes contre l’Etat devant les tribunaux du Burkina, de l’UEMOA et de la CEDEAO, afin que le droit soit dit !», a-t-il recommandé.

Mieux, Albert Ouédraogo a invité le Groupe international de suivi de la Transition au Burkina Faso à ne pas «cautionné l’exclusion de plus de dix millions de Burkinabè présents dans les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO, et qui attendent depuis plus de cinquante ans que l’on leur reconnaisse leur citoyenneté».

Egalement ex ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Albert Ouédraogo milite depuis des années au sein de l’association ‘’Le Tocsin’’, pour le bien être de la diaspora burkinabè, notamment son droit au vote.

ST/TAA
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