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Le Pays N° 5272 du 8/1/2013

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Election des Maires : Et si l’on respectait le choix de la base ?
Publié le mardi 8 janvier 2013   |  Le Pays




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Les élections des maires ont débuté dans les différentes communes et des désaccords se font déjà sentir. Des intimidations de conseillers par-ci, des actes de corruption par-là. Tous les moyens sont bons pour se faire élire ou re-élire. En fait, dans plusieurs communes, on assiste à des bagarres internes, portant sur la désignation du futur maire. Tout simplement, parce que les dirigeants du parti veulent imposer des personnes qui ne sont pas celles que la base veut élire. Ce moment est propice aux calculs politiciens qui mettent d’ailleurs à rude épreuve la paix sociale. Du coup, des clans se forment et ne tardent pas à en venir aux démonstrations de force. Pourtant, c’est très simple. Il suffit de donner la liberté aux conseillers de choisir librement le maire. Pourquoi ne pas revoir le système de vote au niveau local ? En réalité, le vote se déroule conformément aux règles établies par le Code électoral. Mais, il se trouve que ce code a aussi des limites. Raison pour laquelle certains partis arrivent à imposer un candidat impopulaire, foulant aux pieds les règles élémentaires de la démocratie. Ce qui provoque le courroux des populations. Le problème est que l’expression conduit souvent à des scènes de violences. Dans un tel contexte, le maire élu sur fond de contestations aura du mal à mettre son programme en application parce que le conseil municipal sera tout le temps à couteaux tirés. Nul ne refuse à une population le droit de manifester son mécontentement, pour autant que cela se passe dans un cadre républicain. Oui, en démocratie, on peut aussi manifester son mécontentement ou sa désapprobation. Et ceci par le vote-sanction, chose que les populations ne se sont pas encore appropriée. Pour elles, toute contestation doit passer par des affrontements. Les uns et les autres doivent mettre de l’eau dans leur vin. Bien que le poste d’élu municipal soit un bénévolat, les candidats se bousculent à l’entrée et ceux qui sont maires refusent de remettre les clés. Allez-y comprendre un tel paradoxe. Dans tous les cas, les partis doivent veiller à ce que ces élections municipales se déroulent sans trop de heurts, déjà que la campagne électorale nous a donné des sueurs froides par moments. Que celui qui veut être maire mette les moyens nécessaires pour le devenir, mais dans les règles de l’art. Bien sûr sans ensanglanter, ni endeuiller les populations qui confondent rivalités politiques et haine fraternelle. Vivement que ces élections de maires ne nous ramènent pas en arrière, vu les acquis engrangés pendant les élections couplées du 2 décembre.

SIDZABDA

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