Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7328 du 5/1/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Gouvernement TIAO III : Qui sont les nouveaux appelés ?
Publié le lundi 7 janvier 2013   |  Sidwaya


Activités
© Autre presse
Activités Gouvernementales: Conseil des ministres du mercredi 12 septembre 2012


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le gouvernement de Luc Adolphe Tiao III a été rendu public, le 2 janvier 2013, à Ouagadougou. Il compte 32 membres, dont 13 nouveaux ministres. Qui sont ces nouveaux appelés et d’où viennent-ils ?

Les vrais nouveaux ministres qui ont fait leur entrée dans le gouvernement Tiao III sont au nombre de dix (10). En plus d’eux, trois autres personnalités ont été appelées, mais celles-ci ont déjà l’expérience gouvernementale.

Pour « bien manger » et tendre plus vers l’autosuffisance alimentaire, le gouvernement Tiao III a fait appel à un nouveau ministre, en la personne de Mahama Zoungrana, qui a en charge l’Agriculture et la sécurité alimentaire. Côté technique, a priori, c’est l’homme qu’il faut. Car M. Zoungrana qui est ingénieur agronome, était directeur général des statistiques agricoles à l’ex-ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique. Il connaît donc, le milieu et il reste à y mettre la touche humaine et managériale. Tout comme M. Zoungrana, le nouveau ministre de la Justice, Dramane Yaméogo, est aussi un expérimenté. En effet, ce magistrat a été procureur général et a géré le dossier Norbert Zongo. Il connaît donc les problèmes de la justice burkinabè et devrait être à même de prescrire une bonne ordonnance pour panser ses plaies. M. Yaméogo était en poste, au Nigeria, depuis mai 2003, comme ambassadeur du Burkina Faso.

Le troisième tout nouveau ministre est Léné Sebgo, qui a désormais en charge le département de la santé. Ce nouveau ministre de la Santé n’est pas du domaine. Il était jusque-là directeur général de la coopération, une structure qui relève du Ministère de l’économie et des finances. Il représentait aussi le Burkina Faso au Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers, en tant que président de l’institution.
C’est donc à un financier que revient la tâche de gérer les soucis de santé des Burkinabè, dans ce gouvernement III de Luc Adolphe Tiao. Il ne reste qu’à prier pour qu’il mette son expérience au service de la santé, pour des lendemains meilleurs.

Salif Ouédraogo, ancien député, vice-président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), fait aussi son entrée au gouvernement, pour la première fois. Le poste de ministre de l’Environnement et du développement durable lui échoit. Ce ministre représente le parti de Me Hermann Yaméogo, un parti d’opposition qui a pris part au Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). A propos, M. Ouédraogo disait que « Depuis 2002, à l’UNDD, on parle de réformes, parce qu’à chaque étape du processus, nous faisons le bilan. On s’est rendu compte que ça n’allait pas. Nous sommes partis à ce CCRP, parce que c’était encore une occasion pour nous d’aller défendre nos idées. Toutes les fois que l’occasion sera donnée à l’UNDD pour débattre de manière démocratique pour avancer, nous allons le faire ». Ce fidèle parmi les fidèles de Hermann Yaméogo voit donc son engagement payer.

Trois nouvelles femmes ministres

Le ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi sera aussi piloté par un tout nouveau ministre, en la personne de

Basga Emile Dialla, ex-directeur exécutif du Centre d’analyse des politiques économiques et sociales au Burkina (CAPES). Il aura à mettre son expertise au service de ce ministère, auquel le gouvernement attache du prix en vue de renforcer les compétences et l’efficacité de la jeunesse.

Trois femmes intègrent aussi, le gouvernement pour la première fois. La première est Mme Mamounata Bélem/Ouédraogo qui devient ministre de l’Eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement. De prime abord, Mme Bélem a le profil du poste. En effet, elle est titulaire d’une thèse de doctorat sur le thème : « Les galeries forestières de la réserve de la biosphère de la mare aux hippopotames au Burkina Faso : caractéristiques, dynamique et ethnobotanique ». Avant de rejoindre le gouvernement, elle était chef du Centre de recherche environnementale, agricole et de formation de Kamboinsé, une structure qui relève de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA).
La deuxième nouvelle femme du gouvernement se nomme Prudence Julie M. N. Nignan/Somda. Elle accède au poste de ministre des Droits humains et de la promotion civique.

Mme Nignan est magistrate et n’est pas une novice dans son milieu. Elle était précédemment, secrétaire générale de Albert Ouédraogo à qui elle vient de succéder. La troisième femme qui fait ses premiers pas dans le gouvernement Tiao, est la ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargée du Budget, Clotilde Ky/Nikiéma. Elle non plus ne vient pas du néant, car ayant fait ses armes au Ministère des l’économie et des finances, en tant que directrice de l’administration et des finances. Et ce, auprès du ministre Lucien Marie Noël Bembamba.

Un nouvel homme à la rescousse de Djibrill Bassolé pour l’aider à piloter la diplomatie burkinabè. Il s’agit de Thomas Palé, qui vient tout droit de Kosyam. Il y était conseiller diplomatique du président Compaoré. Un homme qui a aussi de l’expérience, car ayant roulé « sa bosse » dans des ambassades burkinabè à l’étranger, en assumant des responsabilités, comme en Tunisie et à Taïwan. Le dixième tout nouveau ministre du gouvernement Tiao III se nomme Baba Diémé. Il devient ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports, chargé des Transports.

M. Diémé est aussi un homme d’expérience. Administrateur civil chevronné, Baba Diémé a exercé dans plusieurs provinces comme haut -commissaire ou secrétaire général avant d’occuper le poste de secrétaire général, du Ministère de l’administration territoriale. Il a également fait un passage au secrétariat général de la CENI. Cet administrateur civil de carrière était pour son dernier poste, secrétaire général du gouvernement.

Outre ces dix (10) personnalités ci-dessus, qui vivent leurs premiers moments de ministre, en se joignant au gouvernement Tiao III, trois autres deviennent de nouveaux ministres, mais ceux-ci ont, par le passé, vécu l’expérience. Il s’agit, en premier lieu, de Assimi Kouanda. Il revient au gouvernement après sa sortie, lors de la crise de 2011, où il avait intégré l’équipe de Tertius Zongo. M. Kouanda devient ministre d’Etat, ministre chargé de Mission auprès de la Présidence du Faso. Cet enseignant d’histoire à l’Université de Ouagadougou est secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès, parti au pouvoir et directeur de cabinet du président du Faso.

Tout comme M. Kouanda, un autre « dinosaure », à savoir Dr Alain Zoubga, intègre le gouvernement Tiao III, comme nouveau ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale. M. Zoubga est le président de L’Autre Burkina/PSR, un parti d’opposition qui, comme l’UNDD, a été au CCRP. Il peut être considéré comme le « revenant » de ce gouvernement, car il a été ministre de la Santé, sous Blaise Compaoré, il y a 26 ans, de 1987 à 1989.

Enfin, celui qu’on peut considérer comme le 13e nouveau ministre du gouvernement Tiao III, c’est Amadou Diemdioda Dicko. Il est ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, chargé de l’Alphabétisation. Enseignant de formation, il est le président de la Convention des forces démocratiques du Burkina Faso (CFDB), un parti de la mouvance présidentielle qui a obtenu 4 députés aux dernières élections couplées. M. Dicko a déjà occupé le poste de ministre délégué, chargé de l’Alphabétisation, en 2007. Ces 13 nouvelles têtes vont apporter un plus à l’action du nouveau gouvernement burkinabè, pour plus de fruits au profit du peuple. Ils seront aidés, en cela, par un nouveau secrétaire général du gouvernement, en la personne de Dr Poussi Sawadogo. Un jeune touche à tout. Né en 1973, M. Sawadogo, conseiller des affaires éteangères est historien et titulaire d’une maîtrise en sciences et techniques de l’information et de la communication (option journalisme).

Il a obtenu son doctorat en histoire africaine en 2004 à l’Université de Ouagadougou. A la question de savoir qu’est-ce qui fait courir autant Dr Poussi, il répond que « son parcours est peut-être un parcours de chance et d’opportunité, mais aussi un parcours de choix et de décision ».

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr

 Commentaires