Rentrée gouvernementale : Premier jour de classe pour « un gouvernement d’action » #aOuaga

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Rentrée gouvernementale : Premier jour de classe pour « un gouvernement d’action »

Publié le lundi 7 janvier 2013 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Le nouveau gouvernement composé de 32 membres
Vendredi 4 janvier 2012. Palais présidentiel de Kosyam

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Activités gouvernementales 2013

Le nouveau gouvernement postélectoral a tenu son premier conseil des ministres, le 4 janvier 2013, au palais de Kosyam, à Ouagadougou. Cette prise de contact a permis aux anciens et aux nouveaux ministres de témoigner leur reconnaissance au chef de l’Etat, Blaise Compaoré et au Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, pour la confiance placée en eux et de décliner, en filigrane, quelques actions importantes à entreprendre par leurs départements respectifs.

A la Présidence du Faso, l’ambiance était quasi similaire à celle qui règne dans les établissements d’enseignement, le 4 janvier 2013, jour de reprise des cours pour les élèves et étudiants du Burkina Faso, après les congés du premier trimestre scolaire et académique. La raison est toute simple. Le nouveau gouvernement formé par le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, après les élections municipales et législatives du 2 décembre 2012, tient son premier conseil. Dans la cour du palais de Kosyam, les hommes des médias qui y avaient déjà pris place, devisent tranquillement. Il est 8h 49 minutes, lorsque Assimi Kouanda, le nouveau ministre d’Etat, ministre chargé de mission auprès de la Présidence du Faso, costume bleu marine, cravate rouge, arrive sur les lieux. Les journalistes qui faisaient le pied de grue devant l’édifice, accourent. Celui qui était jusque-là, directeur de cabinet du président du Faso sourit, mais ne pipe mot. Il s’engouffre dans le bâtiment. Mais après quelques échanges avec le directeur de la communication de la présidence, El Hadj Ibrahiman Sakandé, il revient pour exprimer ses remerciements et sa gratitude au président du Faso et au Premier ministre pour l’avoir choisi pour servir le Burkina Faso, à un haut niveau de responsabilité. Auréolé de la qualité de ministre d’Etat, il affirme que les titres importent peu. Pour lui, seuls le travail, les résultats et les missions à accomplir sont les plus importants. Après lui, c’est Amadou Diemdioda Dicko, ministre délégué à l’Alphabétisation qui franchit le seuil du palais présidentiel. Au regard du nombre impressionnant de journalistes qui l’attendaient, l’homme ne s’est pas fait prier pour laisser libre cours à ses sentiments. « C’est une grande joie pour la population et pour moi-même…d’avoir été honoré », confie-t-il. Même sans sa lettre de mission, M. Dicko, le revenant de l’équipe gouvernementale, après l’avoir quittée en 2007, a déjà une idée de la dynamique qu’il compte imprimer à son département : « faire en sorte que la classe moyenne et paysanne se transforme en classe réceptive du développement qui accompagne le Burkina Faso ».

La marche des nouveaux aux côtés des vétérans(…)

Puis un autre ministre qui a gagné en galon, Toussaint Abel Coulibaly, anciennement ministre délégué aux collectivités territoriales, désormais en charge de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, fait son entrée au palais présidentiel. « C’est une très grande responsabilité et certainement, un engagement à la hauteur de la responsabilité », laisse entendre Toussaint Abel Coulibaly. Et de poursuivre : « le processus de décentralisation est l’un des socles sur lequel le Burkina émergent va être bâti ». A côté des habitués du palais de Kosyam, il y avait les novices qui faisaient leurs premiers pas dans l’enceinte de l’institution, en tant que ministre. Parmi eux, la ministre des droits humains et de la promotion civique, Prudence Julie Nignan, qui voit sa nomination comme un immense honneur. Toutefois, celle qui était précédemment secrétaire générale du département dont elle a la charge, aujourd’hui, s’est voulu être humble : « C’est un sentiment mitigé, parce que je me demande si je serai à la hauteur de la tâche. Mais dans le même temps, c’est un challenge à relever ». Mamounata Bélem/Ouédraogo, ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement est aussi une nouvelle. Il n’en demeure pas moins qu’elle connaît le nouveau ministère dont elle assure désormais, la responsabilité. « C’est un département nouveau, parce que décroché de l’agriculture, mais ancien parce que le dispositif existe toujours, l’expertise aussi ». Sa contribution, elle entend la mettre au service de la réalisation du programme quinquennal du Président du Faso, « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ». Pour étancher la soif de justice exprimée par les Burkinabè, le nouveau ministre en charge de la question, Dramane Yaméogo, soutient qu’il compte ajouter une pierre à celles déjà existantes. Aux journalistes qui veulent savoir ce qui va advenir du dossier dit de « l’affaire Ousmane Guiro », l’ex-directeur général des douanes, le ministre Yaméogo est prudent. « C’est une affaire qui est pendante. En tous les cas, il s’agira de rendre globalement une bonne justice à tous les Burkinabè ». Ceux qui ont focalisé l’attention en cette matinée du 4 janvier ont été les deux nouveaux ministres issus de l’opposition, Alain Zoubga de l’Action sociale et de la solidarité nationale et Salif Ouédraogo, de l’Environnement et du développement durable. Le premier qui est conscient que le Burkina Faso a de nombreux défis à relever, pense que les gens pourront l’apprécier à l’œuvre. Le président du l’Autre Burkina/PSR, qui clame son appartenance à l’opposition, dit être dans l’équipe gouvernementale pour « défendre les valeurs de la république ».

Même point de vue pour le second, vice-président de l’Union pour la démocratie et le développement(UNDD), qui soutient aussi être présent au gouvernement « dans le cadre de la construction de la Nation… pour l’édification d’une vraie démocratie, d’un Burkina meilleur pour toute la population… » Une heure à peine, la majorité des ministres ressortent de la salle du conseil. Les nouveaux appelés et quelques « vétérans » tardent encore à sortir. La raison, peut-être, donner les dernières consignes aux nouveaux venus.

K. Anselme KAMBIRE
Nestor BAKI

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