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Commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : Syndicalisme et politique
Publié le samedi 5 janvier 2013   |  Autre presse


Commémoration
© Autre presse par DR
Commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier 1966


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Ce 3 janvier 2013 marque le 47e anniversaire du soulèvement populaire qui a conduit à la chute du feu Président Maurice YAMEOGO en 1966. Une révolte qui a été possible grâce à l’unité d’action du mouvement syndical de l’époque. Pour commémorer cette date historique, les syndicalistes, comme à l’accoutumée, ont organisé ce matin à la bourse du travail une conférence publique. « Syndicalisme et politique » était le thème de cette conférence. Et c’est le 2e secrétaire générale adjoint de la CGT-B, Bassolma BAZIE, qui s’est chargé de son animation, selon la RTB

La date historique du soulèvement populaire du 3 janvier 1966 ayant conduit à la chute du 1er régime de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), a été commémorée en 2013, comme à l’accoutumée par le monde syndical.

L’Union régionale du Centre de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a, à cet effet, organisé une conférence publique pour rappeler à la jeunesse et à toute l’opinion publique l’histoire du 3 janvier 1966 et le poids du mouvement syndical à cette époque.

Le thème retenu pour cette conférence est : « syndicalisme et politique ». Pour planter le décor, le conférencier, Bassolma BAZIE a fait un rappel historique du 3 janvier 1966. Pour lui, cette date symbolise le rejet de la mauvaise gestion et le besoin de plus de démocratie.

Selon son exposé, la goutte d’eau de trop dans le vase a été le rabattement de 20% des salaires, la réduction des allocations familiales de plus de 50% et le blocage des avancements du monde de travail, décidés par le Président Maurice YAMEOGO.

La conséquence, les travailleurs sont descendus dans la rue, appuyés par les autres couches de la population. Ainsi, a-t-il ajouté, le soulèvement populaire représente clairement l’expression de la volonté du peuple de rejeter l’arbitraire et des menaces contre les libertés politiques et syndicales.

Bassolma BAZIE a également fait un bilan de l’apport des syndicats dans la vie politique et sociale du Burkina (et de la Haute-Volta). Selon ces dires, les mouvements syndicaux ont toujours été au centre des luttes sociales et politiques au Burkina.

Outre le soulèvement populaire du 3 janvier 1966, le conférencier a, entre autres, illustré son argumentaire par l’appel à voter Non au Référendum de mai 1958, la grève générale des 17 et 18 décembre 1975, les actions contre la baisse du pouvoir d’achat en plein RDP en 1985.

Au titre du bilan, figurent également les contributions du mouvement syndical aux assises nationales ayant abouti à la Constitution du 2 juin 1991, la création et l’animation du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP), la création et l’animation de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) et la conduite des troubles socio-politiques de 2011.

Abordant le thème de la conférence, le conférencier a d’abord défini le syndicat et le parti politique, 2 organisations qui n’ont pas les mêmes finalités.

Si le parti politique s’organise pour conquérir et gérer le pouvoir d’Etat, ce n’est pas le cas pour le syndicat qu’on dit « apolitique » et qui a vocation de défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs et des peuples, a expliqué Bassolma BAZIE.

Le conférencier a indiqué par la suite qu’il y a interaction entre syndicalisme et politique que le syndicalisme n’exclut pas la politique. Il a expliqué que les syndicats doivent aussi participer à la gestion de la cité.

Une participation à travers des prises de position sur la gestion des gouvernants, sur les actes politiques posés par les gouvernants. A titre d’illustration il a été rappelé la TDC (Taxe de développement communale) et le décret N°2012-646/PRES/PM/MESS du 24 juillet 2012 portant régime disciplinaire applicable aux étudiants et aux candidats aux examens et concours organisés par les universités publiques du Burkina Faso.

Il a, pour terminer, invité l’ensemble du mouvement syndical à renforcer leur unité d’action et à se mobiliser afin de combattre les maux qui minent la société burkinabè.

La titraille est de la rédaction

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