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Le Quotidien N° 661 du 31/12/2012

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Formation du nouveau gouvernement burkinabé : Les citoyens n’attendent que des résultats
Publié le vendredi 4 janvier 2013   |  Le Quotidien




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Finis le suspense et les rumeurs de tout genre sur la configuration de la nouvelle équipe. Depuis mercredi, un gouvernement, fort de 32 membres a été dévoilé. Au- delà des appréciations subjectives et personnelles, la majorité des personnes rencontrées, dans le cadre de ce micro-trottoir, se sont voulues prudentes, préférant attendre de juger sur les résultats et ce, par rapport à leurs attentes. Comment les citoyens ont accueilli le nouveau gouvernement ? En voici quelques réponses.

Joseph Tiendrébego, secrétaire général des forces ouvrières, Union nationale des syndicats libres.

Nous avons suivi comme tous nos militants, la formation de la nouvelle équipe gouvernementale. Nous ne voyons pas de grands changements, sauf que notre ministre de tutelle a été changé. Ce changement suscite des inquiétudes à notre niveau. En effet, nous avions entamé des négociations avec Soungalo Apollinaire Ouattara et son équipe et nous avions le sentiment que les choses évoluaient. Nous avons vu des positions assez acceptables de la part des travailleurs et nous envisagions négocier avec l’équipe gouvernementale sur la plate forme minimale de l’année 2012. Ce que nous regrettons sur le principe du président Blaise Compaoré, c’est le perpétuel remplacement. On se dit quand même que ce sont des intellectuels avisés qu’il choisit comme ministre, chacun vient avec ses idées sur le développement, constitue un dossier, le ficelle. Et si avant le traitement, on vous enlève, qu’adviendra- t-il des dossiers non traités ? Est-ce que le nouvel occupant des lieux s’en préoccupera ? Se sentira-t-il obligé de poursuivre le travail de l’autre ? D’aucun me diront qu’il faut laisser chacun passer à la soupe, mais logiquement, on ne remplace pas une équipe qui gagne. Cela, pour faire allusion à notre ministre de tutelle Soungalo Apollinaire Ouattara qui a vraiment été très ouvert envers le syndicat et envers les travailleurs. Nous pensons que si tous les autres adoptaient la stratégie de Soungalo, on ne parlerait plus de vie chère.

Lassané Ouédraogo, inspecteur de l’enseignement du premier degré

Je ne pense pas qu’il y ait eu un changement fondamental dans la composition de l’équipe gouvernementale. C’est pratiquement les mêmes qui ont été reconduits. Peu importe que ce soit telle personne ou telle autre, ce qui nous intéresse, c’est l’amélioration des conditions de vie des populations. Que ce soit Soungalo ou quelqu’un d’autre, ce qui nous intéresse c’est ce qui sera fait par rapport à l’amélioration des conditions de vie des Burkinabés. Nous pensons que le nombre de portefeuilles ministériels est juste une façon de se partager les avantages que procure le pouvoir. Sinon le mieux à faire dans un contexte de crise, c’est de réduire le nombre des membres du gouvernement, et les dépenses.

Tolé Sagnon, Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB) :

C’est un gouvernement qui vient logiquement après des élections. Un parti a remporté les élections, il a mis en place une équipe pour gouverner. Je constate simplement que certains ministres, particulièrement le ministre de tutelle des organisations syndicales se retrouve au perchoir, nous lui souhaitons bon vent. Un nouveau ministre arrive à la fonction publique, nous ne le connaissons pas pour le moment, mais nous allons apprendre à le connaitre dès le mois de janvier, car la discussion gouvernement- syndicats n’est pas achevée. Pour le reste, nous n’avons pas de commentaire particulier à faire. Nous attendons du gouvernement ainsi constitué de regarder les revendications non seulement du cahier de doléances unitaire de l’ensemble du monde syndical, mais des revendications spécifiques des syndicats professionnels qui sont des revendications d’ordre spécifique et qui attendent des solutions que le gouvernement devra proposer au dialogue. Pour ce qui est du nombre des portefeuilles ministériel, je pense qu’on aurait pu réduire le nombre à 25.

Sibiri Ouédraogo, professeur, directeur du Collège d’enseignement général de Gaongo

Ce que je peux dire par rapport à la formation de ce nouveau gouvernement c’est que, c’est un gouvernement d’action, un gouvernement qui est composé d’hommes pétris de talents. J’ose espérer que c’est un gouvernement qui saura répondre aux attentes des Burkinabè. Les attentes sont très nombreuses, à savoir la cherté de la vie, la qualité des produits de première nécessité que nous consommons et pour lesquels, le gouvernement doit lutter afin d’améliorer la situation. Egalement, il devrait revoir le coût du carburant. Par rapport à la nomination des 3 ministres d’Etat, je me dis que celui qui a été nommé à la tête de ce gouvernement est un homme averti. Et si au lieu d’un ministre d’Etat, il a jugé bon d’avoir 3 ministres, je crois qu’il a mesuré l’opportunité de nommer 3 ministres d’Etat. À propos de l’opportunité de créer un ministère unique en charge de l’éducation, je pense qu’une telle mesure peut paraitre contre-productive. De plus, si le gouvernement a jugé bon de les scinder, c’est que à leur avis, cela va permettre d’avoir un regard de proximité, de pouvoir trouver des solutions adéquates aux problèmes qui surviendront. Le nombre de femmes dans le gouvernement est passé de 4 à 5, cela est un progrès. C’est une bonne chose parce que le genre a été respecté, et je pense que petit à petit, nous parviendrons à l’égalité au sein du gouvernement. Les femmes doivent se réjouir. De même, les hommes doivent se féliciter, car dans le passé on n’en était qu’à une seule femme. Je saisis l’occasion pour saluer le Premier ministre pour son courage

Par Roger M. KABRE et Clémence ZINABA

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