La XIII ème édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a tenu toutes ses promesses. Placé sur le thème « Artisanat africain et émergence économique », ce biennal de l’artisanat africain a reçu au final, plus de 307 000 visiteurs pour 181, 21 millions de FCFA de recettes d’entrée. En outre, la qualité des œuvres primées a révélé la beauté d’un artisanat africain en plein essor avec à la clé, des contrats passés entre acheteurs et professionnels.
Du 26 octobre au 04 novembre 2012, le Burkina Faso, en communion avec l’Afrique et le reste du monde, a vibré au rythme de la XIIIème édition du Salon international de l’Artisanat de Ouagadougou. Durant 10 jours, les professionnels, les exposants, les acheteurs, le public s’est retrouvé dans l’antre du Salon pour plancher sur le thème « Artisanat africain et émergence économique ». Ce thème évocateur et d’actualité a permis à l’équipe du Comité d’organisation conduite par le Commissaire général du Salon, Abdoulaye Zongo, de favoriser une gestion rationnelle non seulement des exposants, mais aussi des visiteurs et des « maquisards ». En termes de bilan, la XIIIème édition du Salon est élogieuse. Selon le Commissaire général du Salon (CGS), il ressort que le SIAO 2012 a enregistré 32 pays participants, 3 384 artisans, 564 stands de 9 m2 pour 416 souscriptions. Le SIAO a été aussi médiatique. Environ 500 journalistes relevant de 104 organes de presse provenant de 9 pays ont foulé le pied au Salon pour s’en faire l’écho. Les acheteurs et les visiteurs professionnels ne se sont pas fait prier. L’on a recensé 116 acheteurs et visiteurs professionnels venant de 23 pays. Selon le CGS, il y a eu également, 307 440 visiteurs, grand public, qui ont engendré 181 millions 212 mille francs CFA de recettes d’entrée. En plus, les innovations du SIAO 2012 ont permis d’apporter un nouvel dynamisme à ce Salon. L’innovation majeure a été la création de l’espace « Business to Business » (B to B). De l’avis des premiers responsables, 411 rencontres « B to B » pour une valeur d’intentions de commande de 97 millions de F CFA ont eu lieu. Quant au montant total des prix attribués aux lauréats, il s’élève à 27 millions de FCFA. Incontestablement, le SIAO a gagné en maturité. De 1984 à 2012, du chemin a été parcouru.
Maintenir le cap
La XIIIème édition s’est positionnée comme le leitmotiv d’un artisanat africain qui a cherché et trouve ses marques à Ouagadougou. Dans le sillage du SIAO, ce sont des œuvres d’art, des créations artistiques, le contemporain du monde des artisans qui se définit au fil des ans. L’Afrique a compris à Ouagadougou que l’artisanat peut être un vecteur de croissance économique pour les pays émergents ou en voie de l’être. Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou doit ambitionner de devenir un Salon purement mondial. Cela passe par le changement du statut et de la dénomination du Salon afin qu’il soit une référence mondiale. Il ne s’agit pas par cet acte de vendre le Salon. Il s’agit plutôt d’apporter au Salon une expertise et une compétence qui feront de lui une manifestation artistique et culturelle à l’image du festival de Cannes. Le SIAO a pris une telle dimension, qu’aujourd’hui, il faut le voir plus « haut et plus grand ». Comme le disait Mao Tsé-Toung, « il est nuisible au développement de l’art et de la science d’imposer par des mesures administratives un style particulier d’art ou une école de pensée à l’exclusion d’une autre ». La XIIIème édition a refermé ses portes. La XIVe est prévue pour se tenir du 31 octobre au 9 novembre 2014. Le thème retenu pour cette prochaine édition est : « Artisanat africain, entreprenariat féminin et protection sociale ».
