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Sidwaya N° 7327 du 2/1/2013

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Campagne agricole 2012-2013 : Une production de 5,15 millions de tonnes de céréales attendue
Publié le vendredi 4 janvier 2013   |  Sidwaya




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Au terme d’une campagne agricole 2011-2012 catastrophique avec de nombreuses zones déficitaires, les producteurs et premiers responsables du Burkina entendent dorénavant inverser la tendance. Et comme solution, l’accent est mis sur les variétés de maïs et de riz pluvial, les intrants agricoles et la formation des producteurs.

La campagne agricole 2011-2012 au Burkina Faso n’a pas été à la hauteur des attentes des paysans. Sur le territoire national, 170 communes ont été déclarées déficitaires, avec un manque à gagner de 154 462 tonnes (t). Comment se déroulera la campagne agricole 2012-2013 ? C’était l’interrogation des Burkinabè en début de saison pluvieuse. « La tendance de cette campagne est encourageante même si elle a connu un début assez précoce au mois de mai », affirmait le ministre en charge de l’Agriculture, Laurent Sédogo, au point de presse du gouvernement du jeudi 12 juillet 2012. Pour assurer une bonne production et oublier « la saison calamiteuse » passée, le ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique a révélé de nombreuses dispositions prises par son département. Il s’agit, selon lui, d’apprendre aux paysans à gérer les stress hydriques durant la saison pluvieuse. Ainsi, une opération-pilote a été lancée pour montrer aux producteurs que lorsqu’il y a une poche de sécheresse, il se peut qu’il y ait de l’eau à côté pour sauver la situation afin que la campagne ne soit pas totalement compromise. Par ailleurs, les producteurs ont été encouragés à la production massive de spéculations comme le maïs. « Nous avons, pour cela, engagé des initiatives à travers l’opération « maïs de case » et la promotion de variétés à très haut rendement comme le Bondofa et d’autres variétés mises au point par la recherche (Masongo, Barka, Wari) », a confié le ministre de l’Agriculture. Pour ce qui est du projet « maïs de case », le ministre a indiqué qu’il « allie l’utilisation de variétés de maïs à haut rendement aux techniques de conservation des eaux et des sols et à la réalisation des bassins de captage des eaux pour l’irrigation d’appoint ». Il a également ajouté que le riz pluvial strict, une variété pouvant être produite dans les mêmes conditions que le maïs, sera aussi encouragé. En somme, l’objectif, selon le ministre Laurent Sédogo, est d’engranger 5,15 millions de t de céréales en fin de saison, si bien sûr, « dame nature » se montre généreuse. En effet, les journées de programmation tenues les 16 et 17 avril 2012 à Ouahigouya ont retenu les objectifs de production de 5 150 000 t, toutes spéculations confondues dont 605 900t de niébé et 530 000t de coton. Après la visite de plus de 50 champs-modèles et outils de vulgarisation (champs-écoles, parcelles de démonstration, parcelles-vitrines) dans l’ensemble des 13 régions agricoles du Burkina Faso, l’optimisme est de mise du côté des autorités en charge de la question. « Au regard du déroulement de la campagne agricole, de la bonne pluviométrie, la situation des emblavures et de l’adoption des technologies, nous pouvons affirmer que la campagne a été bonne et que les objectifs définis ont été atteints, voire dépassés », foi du ministre délégué, Abdoulaye Combari.

L’opération « Bondofa », une réussite

De l’avis de M. Combari, premièrement, le programme d’activités a un très bon taux d’exécution. Deuxièmement, les messages forts du ministère de l’Agriculture à savoir, l’utilisation des semences améliorées, l’utilisation de la fumure organique, le respect des itinéraires techniques, des bonnes pratiques agricoles ont été adoptés. Troisièmement, la physionomie de la campagne a été très bonne. « Toutes les retenues d’eau ont présenté un bon niveau de remplissage, gage d’une bonne pluviométrie et d’une bonne perspective pour la campagne agricole de saison sèche », a-t-il affirmé. Quant à l’opération « Bondofa », le ministre délégué a soutenu qu’elle a été une réussite. « Du reste, l’opération Bondofa ainsi lancée est une opération qui ne s’arrêtera plus ». Il ressort que sur un objectif de 50 000t, 35 000 t ont été effectivement produites, soit un taux de réalisation de 70 %. Ce qui fait dire au ministre délégué, Abdoulaye Combari, que « cela représente une valeur marchande de 5 950 000 000FCFA contre un investissement de l’Etat d’environ 1 milliard de F CFA ». Et d’ajouter que les objectifs auraient été largement dépassés si des difficultés telles que le tarissement précoce des points d’eau et celles d’attribution des parcelles à Bagré n’avaient pas été rencontrées. « En somme, l’opération a été un succès au regard du complément de céréales que cela a apporté pour résorber le déficit céréalier », a-t-il confié. Pour M. Combari, l’opération fait suite à une recommandation forte du gouvernement en vue d’occuper à nouveau les producteurs, au sortir d’une mauvaise campagne agricole. « Nous avons subventionné les semences, les engrais et les labours. Tout producteur qui s’engageait dans la culture du Bondofa recevait 75 000 F CFA. Nous avons aussi donné la même somme aux producteurs qui disposaient de motopompes pour les accompagner dans l’irrigation », a indiqué le ministre Abdoulaye Combary.


Souleymane KANAZOE

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