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Sidwaya N° 7327 du 2/1/2013

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Scrutins du 2 décembre 2012 : Le parti au pouvoir reste le maître des lieux
Publié le vendredi 4 janvier 2013   |  Sidwaya


Journée
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Journée porte ouverte à la CENI (Commission électorale national Indépendante)
Jeudi 27 septembre 2012.


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Le Burkina Faso a connu le dénouement de ses premières élections couplées, législatives-municipales, de l’histoire le 2 décembre 2012. Le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), s’est taillé la part du lion dans ces deux scrutins. Néanmoins, l’on assiste à la montée en force d’un nouveau parti de l’opposition, l’Union pour le progrès et le changement (UPC).

Les élections couplées législatives-municipales du 02 décembre 2012, premières du genre au Burkina Faso, ont connu leur épilogue. Pour les législatives, 74 partis étaient en lice. Treize ont pu tirer leur épingle de l’arène électorale, avec des fortunes diverses. A l’arrivée, « la médaille d’or » est revenue au parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). En effet, il s’en tire avec 70 sièges sur 127 contre 73 sur 111 à la législature sortante. Selon le secrétariat exécutif national du CDP, Assimi Kouanda, obtenir 55,11% à l’issue d’une rude bataille est une bonne moisson. Ce score pour l’instance suprême du parti est un gage, malgré la crise sociopolitique que le pays a traversée en 2011, que les populations accordent toujours leur confiance au régime en place. Assimi Kouanda, secrétaire exécutif a d’ailleurs estimé que leur victoire a été « nette et éclatante ». Il a indiqué qu’avec ce résultat le Président du Faso, Blaise Compaoré, peut conduire tranquillement son programme quinquennal « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent » à bon port. Les caciques du parti ont, au cours d’une conférence de presse tenue le 10 décembre 2012, remercié « le peuple burkinabè, les militants du CDP, les observateurs et les amis du Burkina ». La médaille d’argent est tombée sur l’escarcelle de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Pour une première participation à des élections, le parti du « Lion » se positionne comme la deuxième force politique avec 19 élus. C’est la première fois dans l’histoire du Burkina Faso qu’un parti d’opposition atteint ce résultat. Mais de l’avis de son président, Zéphirin Diabré, la tache d’huile de sa formation allait être plus grande si la « fraude » ne s’était pas invitée dans la capitale, Ouagadougou. « Notre victoire, même si elle satisfait du point de vue de l’analyse politique froide, laisse à notre peuple un arrière-goût amer de quelque chose d’inachevé, face aux manipulations de tout genre, savamment orchestrées par le parti au pouvoir et ses alliés. Ces tripatouillages ont atteint un niveau inimaginable dans la province du Kadiogo dont les résultats proclamés en faveur du CDP laissent tous les observateurs songeurs, et nos militants meurtris », a-t-il déclaré. Néanmoins, le futur chef de file de l’opposition politique estime que leur résultat montre la soif de changement à laquelle aspire la population. « Cette éclatante victoire est d’abord la victoire du peuple burkinabè qui n’aspire qu’au changement, face à un régime établi et qui perdure depuis bientôt trois décennies », a-t-il martelé. Le bronze a échu à une formation de la majorité présidentielle, l’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) de Gilbert Noël Ouédraogo, avec ses 18 postes. L’Union pour la république (UPR), l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFDB), le Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des Bâtisseurs (PDS/METBA) ont sauvé leur honneur avec respectivement 5, 4, 3,2 sièges. Le Faso Autrement, l’Organisation pour la démocratie et le Travail (ODT), le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS), le Rassemblement pour le développement du Burkina (RDB), la Convention nationale pour le progrès du Burkina (CNPB), l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) s’en tire chacun avec 1 siège. Dans les municipales, 81 formations se sont affrontées. 67 d’entre elles ont eu des conseillers. De même qu’aux législatives, le parti du président Blaise Compaoré est sorti largement victorieux dans cette manche. Il s’adjuge 12 340 conseillers, soit plus de 66% des 18.645 places à pourvoir. L’ADF-RDA vient en seconde position avec 1 746 sièges. La troisième force est l’UPC qui obtient 1 615 élus locaux. Pour aboutir à ces résultats, l’Etat burkinabè et ses partenaires techniques ont mis d’énormes moyens humains, financiers et matériels à contribution. Des milliards de FCFA ont été investis pour que l’enrôlement biométrique des électeurs soit effectif pour la première fois au Burkina Faso. 3 500 unités mobiles ont été déployées sur le territoire. 14 698 bureaux de vote ont été implantés. Huit mille observateurs nationaux ont sillonné le pays pour s’assurer de la bonne tenue et du bon déroulement des élections. Au terme du processus, ceux-ci ont estimé que dans l’ensemble les consultations ont été régulières. 4 365 153 personnes se sont inscrites pour participer à ces élections. Le taux de participation aux législatives a été de 74,13%. Aux municipales, ce taux a été de 75,3%.

Steven Ozias KIEMTORE
kizozias@yahoo.fr

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