Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Chef de file de l’opposition politique : Me Sankara fier d’avoir fait œuvre de pionnier
Publié le lundi 31 decembre 2012   |  Autre presse


Activité
© aOuaga.com par Aristide
Activité des partis politique : Conférence de presse de UNIR/PS sur l`élection couplée.
Mercredi 26 septembre. Ouagadougou. Me sankara président de l`Union Pour la Renaissance Parti Sankariste (UNIR/PS)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

C’est par une cérémonie solennelle au siège de l’institution que le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè de la quatrième législature de la IVe République a mis un terme, ce 29 décembre 2012 à Ouagadougou, à son mandat. Ce fut une occasion pour Bénéwendé Stanislas Sankara de faire, dans un discours testament, le bilan de ses trois ans de fonctions (il a été désigné CFOP le 23 septembre 2009).

« En trois (03) années d’exercice de notre mission qui a été principalement celle de créer et d’animer une institution n’ayant jamais existé auparavant et qui, de surcroît de par sa nature est des plus complexes, nous pouvons avec modestie dire toute notre fierté d’avoir un résultat concret à laisser à la prospérité et à l’histoire politique de notre pays car le Chef de file de l’opposition politique est devenu une réalité comme l’a rappelé le 24 décembre le Président de l’Assemblée nationale à son discours de clôture de la dernière session parlementaire ordinaire de l’année 2012. Des témoignages aussi montrent bien le rôle et la place du Chef de file de l’opposition dans l’ancrage de la démocratie. C’est pourquoi, nous avons aussi depuis notre prise de fonction jeté tout notre dévolu sur l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles afin qu’elles soient acceptées par la classe politique et notre peuple. Ainsi, tirant leçon de l’élection présidentielle de 2010, nous avons lutté âprement pour obtenir le renouvellement de la CENI, l’application de la biométrie et la prise en charge des délégués des partis politiques dans les bureaux de vote, toutes choses qui ont permis la tenue des élections couplées municipales et législatives le 02 décembre 2012 », a relevé Me Sankara.

Mais, sur le chapitre des élections couplées du 2 décembre 2012, le président de l’UNIR/PS pense qu’il faut être réaliste et reconnaître qu’à terme, ces élections laissent un goût amer du fait que la fraude électorale est devenue une idéologie défiant toute technologie pour ceux qui s’obstinent à refuser le changement. « Les différentes pratiques mafieuses ont ainsi annihilé tous les efforts et les divers sacrifices consentis pour une saine compétition électorale ».

Malgré tout, a ajouté le CFOP sortant, « les partis politiques de l’opposition s’en tirent avec une trentaine de députés et environ trois mille (3000) Conseillers municipaux selon les résultats qui viennent d’être proclamés. Cette nouvelle donne politique a contraint Monsieur Assimi KOUANDA, Secrétaire Exécutif du CDP à reconnaître que son parti plie mais ne rompt pas ; c’est-à-dire que le CDP et ses mouvanciers se cherchent maintenant avec le vent du changement qui souffle de plus en plus fort et qui risque non pas de rompre le roseau, mais de briser le chêne qui veut se faire

Les signes ne trompent pas et l’émergence de nouvelles forces politiques sont la preuve d’une grande vitalité de l’opposition et de la détermination de notre peuple à se battre pour le changement démocratique ». ET de féliciter l’Union pour le progrès et le changement pour les résultats enregistrés lors du double scrutin : « De façon particulière, je voudrais saluer la grande performance de l’UPC et de ses responsables qui viennent de démontrer que le changement est possible et est à portée de main. Je les félicite et les encourage dans cette lutte difficile mais combien valorisante pour le changement ».

Mais, s’il y a un leitmotiv qui a guidé l’action de Me Sankara dans ses actions de CFOP, c’est, à l’entendre, le dialogue politique considéré non pas comme une utopie mais comme une nécessité pour une nouvelle dynamique de la démocratie burkinabè. D’ailleurs, c’est sous ce signe qu’il dit avoir placé son mandat ; s’inspirant de son champion, feu le président Thomas Sankara qu’il n’a pas manqué de citer : « Gardons-nous de faire de l’unicité une univocité asséchante, paralysante et stérilisante. Au contraire, préférons-lui l’expression plurielle diversifiée et enrichissante de pensées nombreuses, d’actions diverses ; pensées et actions riches de mille nuances, toutes tendues courageusement et sincèrement dans l’acceptation de la différence, le respect de la critique et de l’autocritique vers le même, le seul objectif radieux qui ne saurait être rien d’autre que le bonheur de notre peuple ».

Grégoire B. BAZIE

 Commentaires