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Autant le dire… : Quel président pour la nouvelle Assemblée nationale ?
Publié le vendredi 28 decembre 2012   |  L`express du faso


2e
© aOuaga.com par Aristide Ouedraogo
2e session ordinaire de l’assemblée nationale
Mercredi 26 septembre 2012. Ouagadougou, assemblée Nationale


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D’abord la désignation du nouveau président de l’Assemblée nationale doit s’inscrire dans la logique de l’actualité de ces deux dernières années. Notamment 2011. Et tenir également compte de l’avenir politique très proche : 2015 pour la présidentielle et 2017 pour les législatives et municipales. Elle devra aussi prendre en compte les réformes politiques et institutionnelles actuellement en cours. C’est pourquoi, le nouveau président de l’Assemblée nationale devra être à la fois un homme politique d’envergure, mais également un homme de principes qui ne transige pas des questions inutiles.

Avec l’opposition, mais surtout avec son camp politique. Autrement, il lui reviendra de redessiner le paysage politique et institutionnel national. Il devra donc pour cela être beaucoup plus pragmatique que procédurier. Car le Burkina Faso est à un tournant décisif de son processus démocratique et de changement. Le Parlement étant au cœur du dispositif démocratique, celui-ci doit bien jouer son rôle.

Ensuite, la configuration de la nouvelle Assemblée nationale veut que l’occupant du perchoir soit un homme ou une femme de poigne. Qui sait trancher, qui sait faire la part des choses, mais également qui sait jouer les conciliabules, les compromis et non les compromissions. Il doit pouvoir manager le pouvoir, mais également l’opposition qui ne le lui fera pas d’ailleurs de cadeaux. Au demeurant, il ne lui servira à rien de chercher à la neutraliser coûte que coûte. Issu du parti majoritaire, donc le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il doit pouvoir préserver les intérêts de son parti, sans pour autant compromettre les intérêts du peuple. Au risque de faire crouler l’édifice. Aussi, doit-il être un homme du sérail politique, mais qui a la confiance de son « patron », le président du Faso. Quand bien même les deux pouvoirs ne doivent pas se confondre. Il doit également pouvoir être populaire sans être populiste.

Enfin, le nouveau président de l’Assemblée nationale doit pouvoir imprimer une autre dynamique à l’Assemblée nationale en la remettant en selle. Autrement dit, en lui faisant jouer grandement son rôle d’épicentre où se mènent à la fois le débat démocratique, l’actualité de façon générale, mais également où l’orientation politique du pays se dessine. Ensemble avec ses collègues députés, ils doivent donner une autre image du député contrairement à ce qu’on a connu jusque-là. Et qui fait du député plus un « honorable avec écharpe » qu’un représentant humble, proche du peuple avec lequel il partage les aspirations.

En clair, la nouvelle Assemblée nationale doit obligatoirement représenter le peuple, répondre véritablement à ses plus profondes aspirations en allant auprès des laborieuses populations pour mieux les comprendre. Elle doit également jouer son rôle de contrôle de l’action gouvernementale. De manière à faire en sorte que les projets et programmes soient bien exécutés.

Dans tous les cas, le nouveau président de l’Assemblée nationale aura avec le prochain président du Sénat à incarner de vraies valeurs démocratiques, de probité et de morale que le peuple attend d’eux. Car, ils devront être des exemples à tout point de vue. Bonne arrivée, « Monsieur le président ».

Dabaoué Audrianne KANI

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