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Crise à la SMB-INATA : la CNTB exige la reprise des travailleurs licenciés
Publié le mardi 27 janvier 2015  |  Le Quotidien




La Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) était face à la presse, le lundi 26 janvier 2015, à Ouagadougou. Objectif, partager avec l’opinion public, la situation de crise qui secoue actuellement la Société des mines de Bélahourou (SMB-INATA) et exiger le rappel à leur poste des 300 employés licenciés.
Pour mémoire, les travailleurs de la Société des mines de Belahourou (SMB-SA) ont observé un arrêt de travail suivi d’un sit-in à leur lieu de travail à Inata. Suite à cela, une délégation conjointe interministérielle conduite par un conseiller technique du ministère des Mines et de l’Energie s’est déplacée sur le site d’exploitation pour la conciliation. Cette démarche a aboutit, à la signature d’un procès-verbal qui devait servir de référence aux 2 parties dans la gestion de la crise. Ce document, selon les animateurs de la conférence de presse, faisait ressortir, entre autres, que la société suspendait ses activités pour des raisons économiques et que la direction des mines devait retenir un nombre minimum de personnes pour l’entretient des machines et pour l’administration courante ce qui ne devrait pas aboutir à une production. Près d’un mois après l’adoption du procès verbal, les travailleurs de la société minière estiment que les textes de ce document ont été violés par la direction de la mine en complicité avec le ministre en charge des Mines. En effet, a indiqué Augustin Blaise Hien, secrétaire général de la CNTB, pendant que les travailleurs étaient dans l’attente d’être situés sur la conséquence de la suspension des activités sur leur contrat de travail, la SMB-SA a décidé du licenciement des travailleurs le 12 décembre 2014. C’est aux abords des artères de la capitale, s’est-t-il indigné, que, par le biais d’un huissier, la société à commencé à remettre des lettres de licenciements aux travailleurs. Allant plus loin, celui-ci martèle, « Pire encore, la société a repris ses activités et a même procédé à une production d’or, le 29 décembre 2014, suivi d’une expédition, le 30 décembre 2014 et ce, avec l’équipe de service minimum qui était retenue sur le site et dont la plupart était des expatriés ». Ainsi, a-t-il confié, « la société a fusionné et expédié 107 KG d’or avec l’aval du ministère des Mines et de l’Energie et ce, en porte à faux avec le procès-verbal dans lequel il est clairement écrit que le service minimum ne devrait pas aboutir à une production d’or ». A tous ces agissements de la direction de la mine et malgré les interpellations des travailleurs, le ministre des Mines a fait la sourde oreille, selon Augustin Blaise Hien. Pour lui, « en permettant à la SMB de reprendre ses activités sans que les travailleurs ne soient situés sur leurs sort, le ministre des Mines s’est rendu complice de la direction de la mine qui a impunément abusé du procès verbal et de la mise dans la rue de plus de 300 travailleurs sans droits légaux et conventionnels ». Ainsi, a-t-il déclaré, « nous condamnons avec fermeté cette attitude, d’autant plus qu’à l’aube de ce changement politique si cher au peuple burkinabè où ‘’ plus rien ne sera comme avant’’, cautionner tacitement un tel licenciement collectif serait un contre-pied aux objectifs de la transition politique en cours dans notre pays ». Les travailleurs de la SMB-SA, n’entendent pas baisser les bras même s’ils se sentent floués, selon Saidou Sinaré, délégué du personnel, par l’autorité partie prenante du procès verbal, mais qui a des difficultés pour son exécution. Aussi, des actions seront-elles menées pour la défense de leurs intérêts. Pour lui, « il n’y a pas lieu de brader le capital humain pour des raisons de budget de l’Etat. Il faut trouver un équilibre efficient. Mettre 300 personnes au chômage ne bénéficie pas non plus au budget de l’Etat ».


Par ZAC
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