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Elèves-infirmiers de l’école nationale de la santé publique de bobo : 72 heures de sit-in pour exiger la satisfaction de leur plate-forme revendicative
Publié le mardi 27 janvier 2015  |  Le Quotidien




Les élèves de l’Ecole nationale de la Santé Publique (ENSP) de Bobo-Dioulasso, à l’instar de leurs camarades des autres localités du pays, observent un sit-in de 72 heures du 26 au 28 janvier 2015 pour exiger la satisfaction de leur plate-forme revendicative. Pour ce faire, leurs doléances, regroupées en six points, ont été remises au Dr Daouda Traoré, directeur régional de l’ENSP/Bobo.
Tôt dans la matinée du lundi 26 janvier dernier, la cour de l’ENSP/Bobo est investie par des jeunes habillés en blouse blanche. Ce sont les élèves de cette école de formation des agents de la santé humaine. Ils ont abandonné les salles de classe pour se retrouver afin d’exiger des autorités la satisfaction de leur plate- forme revendicative. Interrogé, Adama Zan, délégué général des élèves de l’ENSP/Bobo a d’emblée fait savoir qu’ils sont en sit-in de 72 heures pour exiger la satisfaction de leurs doléances. « Nous vous rappelons qu’il n’est pas opportun d’organiser un examen de fin d’études chez les agents spécialistes. Le délai de dix-huit (18) imparti à leur formation ne leur permette pas de soutenir un mémoire et encore se soumettre à un examen. C’est pourquoi nous demandons la suppression de l’examen de fin d’études au profit de la soutenance du mémoire comme les autres professionnels de la même catégorie » se sont-ils adressé au directeur dans leur déclaration.

En effet, a-t-il expliqué, « suite au préavis de sit-in que la coordination nationale du bureau des élèves a initié et que nous avons adressé au directeur à la date du 20 janvier 2015, des discussions ont eu lieu et nous n’avons pas constaté des avancés significatives ». Et c’est ce qui les a, selon lui, motivé à abandonner les cours pour exiger des autorités la satisfaction de leurs doléances. Aussi, demandent-ils l’amélioration de la qualité de la formation des étudiants par la supervision régulière des stagiaires sur les terrains de stage et l’épuisement des différents programmes de formations dans le temps imparti.
Par ailleurs, ont-ils sollicité la suppression des frais de participation à l’examen de fin d’études pour tous les élèves en fin de cycle et demandent que l’ENSP se charge du voyage des élèves sur les terrains de stage de synthèse. Pour clore la série des revendications, les grévistes ont « sollicité » l’annulation de la passation en conseil de discipline d’un de leurs camarades du nom de Tamboura Nouhoun. Partis pour trois jours durant, les élèves de l’ENSP/Bobo ne fléchiront pas selon eux, tant que leurs doléances ne trouveront pas de solutions. « Disposés » au dialogue, les élèves, après avoir remis leur plate forme revendicative au directeur, ont demandé à ce dernier de l’examen dans les plus brefs délais afin que reprennent les activités pédagogiques.

En retour, le docteur Daouda Traoré, directeur de l’ENSP/Bobo dit avoir pris acte de leurs doléances. Mais, il regrette ne pas pouvoir satisfaire les grévistes d’autant plus que la plupart des points dépasse sa compétence selon lui. Qu’à cela ne tienne. Il transmettra selon lui, leurs doléances à qui de droit. « Certains points de leur revendication incombent soit au ministre de tutelle soit au gouvernement tout entier », a-t-il précisé. Néanmoins, le point relatif à la supervision régulière des stagiaires par les enseignants titulaires sur les terrains de stage, pourrait trouver de solution au niveau local. Mais, il est aussi source d’autres problèmes selon lui. Privilégiant le dialogue, il a souhaité que les élèves regagnent les salles de classe en attendant les résultats des négociations qui sont en cours au niveau du Ministère «avec les représentants des élèves ». Les élèves quant à eux, tiennent mordicus à la satisfaction de leurs doléances qui est la condition sine qua non de leur retour en classe.

Par Mady BAZIE
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