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Manifestation à Wemtenga / Ouagadougou : Des jeunes tentent d’incendier un domicile
Publié le samedi 24 janvier 2015  |  Le Quotidien




Dans la soirée du jeudi 22 janvier 2015, l’ambiance était surchauffée à Wemtenga. En effet, suite à l’arrestation d’un jeune accusé d’avoir volé plus de 1000 casiers vides de boisson, un groupe de jeunes mécontents de la mise aux arrêts du jeune Wendyam se sont mobilisés pour aller incendier le domicile de la plaignante, qui n’est autre que Marie Rose Sanou, propriétaire de l’espace Dieudonné.
Tout est parti de l’arrestation de Wend Yam Moné, employé de Marie Rose Sanou. Cette dernière l’accuse d’avoir volé plus de 1000 casiers vides de boisson. Il n’en fallait pas plus pour attirer la colère des amis du mis en cause. C’est ainsi que dans la soirée du jeudi 22 janvier 2015, ces derniers se sont mobilisés, à en croire Marie Rose Sanou, pour le lui faire payer. Pour ce faire, selon elle, les jeunes du quartier ont investi son domicile pour l’incendier. « J’ai recruté Wendyam Moné uniquement pour qu’il s’occupe des casiers. Entre temps j’ai remarqué qu’il y avait des casiers qui avaient disparu. Donc je l’ai convoqué pour savoir où étaient les casiers et comme il est orphelin, je lui ai dit que je ne lui voulais pas de mal, mais que je voulais simplement savoir où étaient les casiers. Lorsque je lui ai dit cela, il a dit qu’il arrêtait le travail. Je l’ai emmené à la police non pas pour qu’on le garde, mais qu’il me dise où sont les casiers. On l’a donc arrêté et arrivé à la police il a reconnu les faits et a dit qu’il allait montrer où se trouvait les caisses et qu’il pouvait retrouver près de 700 caisses. Pendant que la police m’avait donné rendez-vous aujourd’hui pour qu’on aille avec lui, chercher là où se trouvent les caisses, les jeunes qui prenaient le thé avec lui, sont sortis pour brûler ma maison », a relaté Marie Rose Sanou que nous avons rencontrée au commissariat central de police de Ouagadougou, visiblement traumatisée par les évènements. Selon elle, ils étaient plus de 40 jeunes mobilisés pour réduire en cendres son domicile. Pour eux, il n’était pas question, qu’à cause de deux casiers, leur ami soit mis aux arrêts. Pourtant il s’agissait de près de 1000 casiers estimés à 7 millions 500 mille F CFA. Au regard de la détermination des jeunes à réduire le domicile en cendres, d’autres jeunes du quartier se sont interposés pour s’opposer à l’incendie du domicile et ce jusqu’à l’arrivée de la police. Face à cette situation et se trouvant en nombre réduit, Marie Rose Sanou a confié, que les jeunes pyromanes ont fait appel, via téléphone à d’autres jeunes qui ne sont pas du quartier.

Armés d’armes blanches de tous genres, les deux camps étaient face à face. Cependant, grâce à l’intervention de la police et de certaines personnes bien respectées dans le quartier, le pire a été évité de justesse. Loin de se décourager, les amis de Wendyam Moné, en petit nombre se sont déportés, le vendredi 23 janvier 2015, dans la matinée devant le commissaire central pour exiger la libération de leur ami. Tenant des morceaux de feuilles où il était marqué « Je suis Wendyam », ils entendaient manifester leur solidarité à leur ami qu’ils estimaient avoir été mis aux arrêts de façon arbitraire. Selon eux, l’affaire pouvait être réglée à l’amiable, de plus, ils ont nié avoir voulu mettre le feu au domicile de la plaignante. Ils ont expliqué qu’ils sont allés au domicile de Marie Rose Sanou pour comprendre le fond du problème et trouver une solution. « Nous ne sommes pas allés au domicile pour y mettre le feu, loin de là. Au contraire, je me suis interposé pour empêcher toute violence. Avant tout, nous sommes dans un Etat de droit, elle aurait dû, en premier lieu, convoquer notre frère pour qu’on puisse trouver les tenants et les aboutissants du problème. Nous sommes allés pour comprendre le problème dans lequel est impliqué notre frère de quartier. Nous sommes juste un mouvement de jeunes et nous estimons que ce problème aurait dû être résolu à l’amiable », nous a expliqué Warren Saré qui semblait être le porte-parole des jeunes. Pourquoi venir en grand nombre pour comprendre le problème ? S’est interrogée Marie Rose Sanou. Pour elle, une simple délégation de quelques personnes pouvait venir la voir. En tout état de cause, Marie Rose Sanou a souhaité qu’en pareilles circonstances, que les uns et les autres aillent à la source pour comprendre le fond du problème avant de s’exciter inutilement. D’ailleurs, nous a-t-il fait savoir, elle avait promis à la grand-mère de Wendyam Moné de le faire libérer. Aux dernières nouvelles ce dernier a été libéré.

Par B. M et IB. Z
La version de Moné Oumarou Wendyam, dans l’affaire des caisses disparues
Le mois de mai prochain fera deux ans que je travaille dans la cave de Marie Rose Sanou, mais je n’avais jamais vu la dite propriétaire de la cave. C’est son fils qui assure la gestion et c’est avec lui que nous faisons à tout moment le rapport. Quand je suis arrivé hier, elle m’a dit de lui remettre le cahier dans lequel on faisait l’inventaire des casiers. Alors que pour les caisses, il n’y a jamais eu de cahiers fixes pour faire le décompte. De plus à mon arrivée, je n’avais pas une idée exacte du nombre de caisses dans la cave. On m’a embauché au début dans la cave pour être un livreur, mais quelque temps après, le chef m’a donné un cahier pour contrôler les caisses qui sortent de la cave. Alors, les choses se compliquaient pour moi, parce que cette tâche n’est pas faite pour quelqu’un qui est mobile. Depuis lors, aucune caisse ne sort sans l’avis du responsable. Il était toujours informé de la sortie de telle ou de telle caisse. Et en deux ans de travail, il n’y a eu qu’un seul inventaire. Et cela ne concernait que les caisses de boisson dans les maquis. Tout se passait bien entre nous. La question que je me pose actuellement est que si réellement, les caisses disparaissaient comme ils le disent, je pense qu’il m’aurait alerté plus tôt parce qu’ils disent que cela fait un an qu’ils ont commencé à remarquer la perte des caisses. De plus, nous n’avons jamais donné une caisse sans l’autorisation du patron.
Il faut aussi savoir que le patron pouvait s’absenter durant un mois sans donner signe de vie. Et en ce moment, il ne gère la cave que depuis son téléphone portable. Aujourd’hui Marie Rose Sanou, la mère du gérant qui est en réalité la propriétaire légale de la cave, m’accuse de vole. Elle m’accuse d’avoir fait disparaitre 27 palettes, alors que chaque palette fait 60 caisses. Imaginez un tant soit peu, la taille que cela peut représenter ? Elle a failli même porter la main sur moi hier. Et c’est pourquoi elle m’a fait arrêter. Je suis convaincu d’une chose, le patron en sait quelque chose dans la perte des caisses ».
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