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CDP /Houet : « Tonton Djamila» va-t-il partir ?
Publié le jeudi 22 janvier 2015  |  L`Observateur Paalga
CDP
© aOuaga.com par Séni Dabo
CDP : le Bureau politique en session extraordinaire
Mardi 21 octobre 2014. Ouagadougou. Salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). Le Bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) a tenu sa 15e session extraordinaire sur la situation nationale




Depuis la levée de la suspension prononcée à son encontre au lendemain de l’insurrection populaire au Burkina, l’ex-parti au pouvoir, le CDP, est en train de se refaire, lentement mais sûrement, le moral. Assurer les militants de la présence effective du parti dans le paysage politique national et surtout les préparer à reconquérir ce qu’ils ont perdu depuis l’exil forcé de Blaise Compaoré sont à l’heure actuelle ses priorités. Et pour relever les défis qui pointent à l’horizon, le directoire mis en place pour conduire le navire CDP aurait opté pour l’émergence d’une nouvelle génération à la tête des différentes structures. Une idée qui ne serait pas du goût de certains cdpistes dans le Houet.

Si tout s’est passé comme prévu, la section provinciale du CDP/Houet ou ce qu’il en reste s’est réuni hier mercredi à Bobo-Dioulasso. Une rencontre qui se tient à un moment où le parti traverse une des périodes les plus sombres de son histoire avec la chute du régime Compaoré.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, le CDP a, quelques semaines après la mise en place du gouvernement de transition, écopé d’une sanction avant d’être rétabli dans ses droits dans la perspective des futures échéances électorales. Et c’est à cette tâche que s’attèle la nouvelle direction du parti, placée sous la responsabilité de Léonce Koné.

Ce qui est sûr, les ambitions sont bien réelles pour un parti qui serait décidé, cette fois-ci, à faire émerger de jeunes loups aux dents longues. Une cure de jouvence qui devra se faire avec la complicité d’anciens caciques du Congrès pour la démocratie et le progrès. Ces figures emblématiques comme Assimi Kouanda, Achille Tapsoba, Pascaline Tamini, Alain Yoda, Naboho Kanidoua, etc., auraient en effet été priés de prendre du recul et de demeurer dans l’ombre tout en balisant le terrain pour les nouveaux venus au-devant de la scène politique.

Une mesure qui devra aussi s’étendre aux structures provinciales où des militants et pas des moindres, que certains ont fini par considérer comme des symboles du parti dans leur localité, devraient, eux aussi, se préparer à s’éloigner des projecteurs. Surtout ces responsables provinciaux aux appétits insatiables et qui se sont toujours octroyé la part du lion au sortir de toutes les échéances électorales depuis l’ODP/MT jusqu’à nos jours.

Est de ceux-là l’inamovible secrétaire général du CDP/Houet, Salia Sanou, qui était à son deuxième mandat à la tête de la commune après voir épuisé deux mandats à l’hémicycle. Pourtant, l’ex-maire de la commune de Bobo n’a pas toujours fait l’unanimité au sein de cette section provinciale longtemps minée par de récurrents problèmes de leadership.

Avec les récents bouleversements socio-politiques dans notre pays, les choses semblent se compliquer davantage pour le CDP/Houet qui devait en principe se réunir hier mercredi pour faire un état des lieux depuis l’insurrection populaire. Car aujourd’hui, la situation semble des plus confuses pour cette section provinciale qui ne sait véritablement plus à quel saint ou plutôt à quel militant se vouer avec ces rumeurs de démissions en cascade.

Ce qui est sûr, ils sont aujourd’hui nombreux, les « cdpistes » du Houet, à demeurer dans l’expectative, attendant de connaître les changements à opérer avant de se prononcer sur leur avenir politique, cela, depuis les évènements du mois d’octobre dernier au Burkina. Surtout que pour bon nombre d’entre eux, des changements radicaux s’imposent au sein de cette section provinciale qui est en train de sombrer depuis la fin du régime Compaoré.

Et pour les partisans du changement, le secrétaire général provincial du CDP, Salia Sanou, n’est pas exempt de tout reproche, avec notamment ses dérapages verbaux sur la modification de l’article 37 et qui lui ont valu aujourd’hui à Sya le désamour de ses ex-administrés. Lesquels ont incendié « sa mairie » avant de lui coller nombre de sobriquet (1). Salia Sanou, dont les rares apparitions publiques continuent de lui attirer des regards ironiques, ne serait plus apte, aux yeux de certains militants, à diriger le parti.

Les frondeurs conditionnement d’ailleurs leur participation prochaine à la vie de cette section provinciale au départ de son secrétaire général. D’autres en revanche estiment qu’après plus de trente années de «bons et loyaux» services, l’ex-maire de Bobo reste l’homme de la situation.

L’auteur du recto verso, pour qui en effet la chose politique est presque devenue sa raison d’être, garde toujours un mutisme qui donne lieu à de nombreuses interprétations dans les milieux politiques bobolais.

Toujours est-il que pour des observateurs de la scène politique bobolaise, il est temps pour l’ex-bourgmestre de la ville de Sya de tirer sa révérence afin d’ouvrir la voie à une nouvelle génération qui aura pour mission première d’imprimer une nouvelle vision et une nouvelle dynamique à la capitale économique en pleine déliquescence. Seront-ils entendus ? Wait and see.

Jonas Apollinaire Kaboré

Note (1) : On l’appelle par exemple « tonton Djamila », du nom de la fille de Blaise Compaoré dont il a dit un jour qu’elle était présidentiable si son père, lui, n’était plus candidat
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