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Cultures irriguées de Bakata

Publié le jeudi 22 janvier 2015 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Foire aux semences améliorées de plantes : la 5e édition sous le signe de la recherche
Vendredi 6 juin 2014. Ouagadougou. L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a organisé la 5e édition de la foire aux semences de variétés améliorées de plantes sous le thème "Protection des résultats de la recherche". Photo : François Lompo, directeur général de l`INERA

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire (MARHASA), François Lompo a officiellement lancé, le mardi 20 janvier 2015, les travaux d’aménagement du périmètre irrigué du barrage de Bakata, localité située à 40 km de Sapouy dans la province du Ziro.

Le Burkina Faso et le Royaume de Suède ont entrepris depuis 2010 la construction d’ouvrages de stockage d’eau pour la satisfaction durable des besoins agro-sylvo-pastoraux. Le Projet de réduction de la vulnérabilité des petits barrages aux changements climatiques (PRVPB-CC), fruit de la coopération entre les deux pays à travers l’Agence suédoise de développement international (ASDI), s’inscrit dans cette dynamique. C’est dans ce cadre que le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire (MARHASA), François Lompo et la chargée d’affaires Marguerita Christianson, représentant l’ambassadrice de Suède au Burkina Faso, ont donné le mardi 20 janvier 2015, les premiers coups de pioches des travaux d’aménagement du périmètre irrigué du barrage de Bakata, un village distant de 40 km de Sapouy, dans la province du Ziro. D’une superficie de 37,5 ha et un volume de retenue d’eau estimé à 3,4 millions m3, le périmètre irrigué de Bakata comporte, à en croire le directeur général de l’Agence d’exécution des travaux eau et équipement rural (AGETEER), Martin Kaboré, un délai d’exécution de six mois «hors jours d’intempérie». Le coût des travaux intégrant le contrôle et la maîtrise d’ouvrage déléguée, selon celui-ci, s’élève à hauteur de plus d’un milliard de nos francs (1 029 886 253 F Cfa). Le Burkina Faso et la Suède, a expliqué M. François Lompo, ont initié ce projet en vue de contribuer à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté par la mobilisation et la valorisation optimale de l’eau pour la production agro-sylvo-pastorale et halieutique et ceci en intégrant la dimension de l’adaptation aux changements climatiques. Dit autrement, les objectifs de cet aménagement visent, entre autres, «à mettre en valeur la ressource en eau mobilisée par le barrage de Bakata, à améliorer les conditions de vie des populations par la production de cultures de rente et à promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion des ouvrages hydrauliques», a-t-il ajouté.

Des avancées significatives

C’est pourquoi, M.Lompo a renouvelé à la coopération suédoise les remerciements du gouvernement et du peuple burkinabè, pour sa contribution active et positive à la lutte du pays des Hommes intègres pour la réduction de la pauvreté. La représentante de l’ambassadrice de Suède au Burkina Faso, Mme Christianson a, dans la même dynamique, salué les efforts des autorités burkinabè qui, depuis 2012, participent au financement du PRVPB-CC à hauteur de 700 millions de francs Cfa. De plus, la mise en œuvre dudit projet enregistre, à ce jour, des avancées significatives indéniables. Pour preuve,a-t-elle cité, entre autres, la construction de deux nouveaux barrages totalisant une capacité de stockage de 4, 500 millions de m3, la réalisation de 11 bassins piscicoles et la réhabilitation de 182 ha de périmètre irrigué. Cependant, a-t-elle souligné, le vrai enjeu demeure la bonne gouvernance des périmètres irrigués et la prise en compte des plus vulnérables, c’est-à-dire les femmes et les jeunes. Elle s’est dit néanmoins «optimiste» quant à la poursuite de la coopération entre le Royaume de Suède et le Burkina Faso et a souhaité, par la même occasion, un «plein succès» au PRVPB-CC. Le président de la délégation spéciale de la commune rurale de Bakata, Maurice Zoungrana, tout en manifestant sa gratitude à l’ASDI pour ses soutiens multiformes, a, quant à lui, émis le vœu de voir la construction de deux nouveaux forages aux abords du périmètre irrigué et le rallongement de la voie conduisant à ce lieu au village voisin de Kikirbogo. Une doléance à laquelle adhère pleinement le producteur agricole, Lassané Derra. «Cela facilitera nos déplacements et nous permettra d’exploiter pleinement et efficacement le périmètre irrigué dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire», a-t-il déclaré. Interrogée sur la suite à donner à ces requêtes, la chargée d’affaires de l’ambassade de Suède a dit ne rien promettre pour l’instant. Mais, dans le cadre du renforcement de la coopération au développement bilatérale entre les deux pays axé sur une nouvelle stratégie, «nous tiendrons certainement compte de ces nouvelles demandes», a-t-elle indiqué.

Aubin W. NANA
nanaubin@yahoo.fr