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Budget de l’Etat, gestion 2015 : la société civile redoute une pression fiscale
Publié le jeudi 22 janvier 2015  |  Sidwaya
Budget
© aOuaga.com par Séni Dabo
Budget de l`Etat 2014 : c`est parti pour la campagne d`information
Jeudi 9 janvier 2014. Ouagadougou. Le ministère de l`Economie et des Finances a organisé un déjeuner de presse pour lancer la campagne d`information et de communication sur le budget de l`Etat, gestion 2014. Photo : Amadou Sangaré, directeur général du budget




Des organisations de la société civile ont été conviées à une rencontre d’échange sur le budget, le mardi 21 janvier 2015, à la direction générale de la coopération. Elles ont évoqué des préoccupations liées à la baisse du train de vie de l’Etat et à l’élargissement de l’assiette fiscale.

La campagne d’information du ministre de l’Economie et des Finances sur le budget 2015 se poursuit. Après les bailleurs de fonds, c’était au tour des organisations de la société civile d’en prendre connaissance, le 21 janvier 2015. Elles ont, à l’occasion, fait part de leurs préoccupations et formulé des suggestions. Selon le directeur général du budget, Amadou Sangaré, la caractéristique majeure du budget de l’Etat, gestion 2015, est l’austérité au regard des contraintes qui ont marqué son élaboration. Au nombre de ces contraintes, il a cité la baisse du cours des matières premières (l’or et le coton), celle de la contribution des secteurs économiques au produit intérieur, l’insurrection, l’attentisme des investisseurs, etc.

Pour être en adéquation avec l’austérité, le gouvernement a décidé de la baisse du train de vie de l’Etat. Paul Yougbaré, représentant le GERDES-Burkina (Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique social au Burkina), une organisation évoluant dans le domaine des droits humains, a voulu savoir comment cette réduction serait obtenue concrètement. Pour le directeur général du budget, la baisse du nombre de ministères est déjà une des pistes. Il a aussi mentionné des pistes telles que les baux de location, le nombre et le type de véhicules des ministres et l’organisation de manifestions dans les différentes institutions. «Les réflexions se poursuivent et un document recensant toutes les pistes est en cours de rédaction. Il sera soumis très prochainement en conseil des ministres», a-t-il ajouté.

Le budget 2015 est aussi marqué par la baisse des recettes propres de l’Etat. Comme mesure d’accompagnement, le gouvernement a décidé de l’élargissement de l’assiette fiscale. Les organisations de la société civile présentes à la rencontre se sont dit inquiètes de voir la pression s’accentuer sur ceux qui paient déjà leurs impôts. Elles ont, pour cela, suggéré que l’Etat mette en place des mesures incitatives pour encourager les acteurs du secteur informel à formaliser leurs entreprises. Ainsi, ils pourront contribuer beaucoup plus à l’impôt collecté.
Le niveau élevé de la dette intérieure constaté dans le budget 2015, a été relevé par les organisations patronales participant à la rencontre d’échange. Elles ont voulu savoir les mesures prises pour la liquider afin de donner de la trésorerie aux entreprises.

«Il y a un plan de financement de cette dette qui est en cours. Si le niveau de mobilisation des recettes s’améliore, l’échéance fixée pourrait même être réduite», a rassuré Amadou Sangaré.
Une autre préoccupation des acteurs de la société civile par rapport à l’exécution 2015 du budget de l’Etat, est l’indemnisation des entreprises victimes de casse et de pillage lors de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014. Une centaine a été touchée sur l’ensemble du territoire national. Ces pillages ont occasionné la perte de 70 000 emplois dont 5000 environ à Ouagadougou, selon les chiffres de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. L’emploi étant une des priorités du gouvernement, le directeur général du budget a souligné l’existence d’une enveloppe de 20 milliards de FCFA à titre de provisions qui pourrait servir à l’indemnisation. «Je ne connais pas le montant des pertes, mais cette enveloppe est bien la preuve de la détermination à aider à réparer les dégâts.

L’appui des partenaires pourrait également permettre d’apporter une réponse plus satisfaisante», a-t-il expliqué.
Le budget 2015 s’établit en recettes à 1516 milliards de FCFA et en dépenses à 1804 milliards de FCFA. Il affiche 4 domaines prioritaires : la sécurité intérieure et la défense nationale, l’amélioration de la justice, la promotion de la gouvernance (élections, appui à la décentralisation) et la consolidation des acquis sociaux.


Nadège YE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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