Session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA #aOuaga

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Session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA

Publié le jeudi 22 janvier 2015 | Sidwaya

© présidence CI par DR
UEMOA : Ouverture de la 18ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement
Lundi 19 janvier 2015. La 18ème session ordinaire des chefs d`Etats et de gouvernement des pays de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s`est ouverte à Cotonou, au Bénin avec la participation de six présidents et de deux représentants de l`espace communautaire.

En marge du 18e Sommet des chefs d’Etat de l’UEMOA, l’institution ouest africaine a organisé, le 17 janvier 2015 à Cotonou au Bénin, un atelier au profit des journalistes sur les chantiers de l’intégration par la culture.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) parie sur les richesses culturelles des huit pays membres pour impulser le développement économique régional. Elle a ainsi adopté un Programme de développement culturel de l’UEMOA (PDC-UEMOA) d’un coût global estimé à 41 055 377 milliards de FCFA et va se dérouler selon 4 axes stratégiques. L’un d’eux, le premier, vise à « développer un marché régional unifié des biens et services culturels ». Il s’agit de faciliter la circulation des acteurs, des biens et des services culturels. Le second promeut «Les métiers de la culture et la professionnalisation des acteurs et opérateurs culturels ». Le troisième axe «Faciliter l’accès des institutions et opérateurs culturels aux financements » va permettre la mise en place d’outils et de mécanismes pour faciliter l’accès des opérateurs culturels aux financements.

Le quatrième «Améliorer la visibilité des expressions culturelles de l’espace communautaire » à travers la mise en place d’un système pour le traitement et le partage des informations culturelles a pour but de renforcer l‘identité et la citoyenneté communautaires.
A travers ce programme, l’institution veut diversifier l’économie sous-régionale et assurer le rayonnement de l’UEMOA à travers la création des conditions optimales de développement culturel dans une perspective de développement durable et de consolidation de la dynamique communautaire. En effet, selon Seydou SISSOUMA, Commissaire en charge du Département du développement humain de l’UEMOA, la culture est devenue de nos jours un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale. Les exportations mondiales de biens et de services créatifs ont atteint 424,4 milliards de dollars en 2005.

Le secteur représente 7% au PNB mondial, 2 à 3% dans les pays en développement, 3,4% de l’ensemble des échanges mondiaux. Le produit des industries musicales a atteint 50 milliards de dollars par an. Dans la sous-région, la valeur ajoutée totale de la culture au Mali s’élève à 76 milliards de FCFA, soit 2,38% du PIB en 2009. Elle talonne 3,4% du PIB au Burkina Faso et 4,56% au Sénégal. A en croire M. SISSOUMA, le nouveau programme de l’UEMOA va être un moteur pour impulser un meilleur développement économique dans la zone et créer un sentiment d’appartenance à l’Union. Toute chose qui va assurer l’émergence de la citoyenneté communautaire, permettre la diversification de l’économie et amorcer un développement endogène.

Somborigna
Djélika DRABO