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Sidwaya N° 7323 du 26/12/2012

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Conseil des droits humains de l’ONU : le Burkina prépare son 2e test de bon élève
Publié le jeudi 27 decembre 2012   |  Sidwaya


M.Albert
© Autre presse par DR
M.Albert Ouédraogo , ministre des Droits humains et de la promotion civique,


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La direction régionale des droits humains et de la promotion civique des Hauts-Bassins a organisé, le vendredi 21 décembre 2012 à Bobo-Dioulasso, une conférence sur l’Examen périodique universel (EPU). Visant à préparer le deuxième passage du pays prévu pour 2013, la rencontre s’est tenue sur l’effectivité du mécanisme et la mise en œuvre des recommandations faites au pays, lors du premier passage en 2008.

L’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme d’évaluation des droits humains dans tous les Etats membres de l’organisation des nations unies qui se fait selon une périodicité de quatre ans. Pour cette conférence qui visait à mettre au même niveau d’information, tous les acteurs de la question des droits humains de la région des Hauts-Bassins, le conseiller technique, Louis Dali, représentant le gouverneur de la région, a réitéré ses souhaits de respect de ces droits pour une société apaisée. « C’est sur les droits humains que repose la coexistence pacifique aussi bien entre les acteurs de la politique internationale et de la politique nationale, qu’entre les individus dans la cité et au sein de la famille », a-t-il soutenu. Il a donc invité l’ensemble des participants à contribuer activement aux travaux à travers des échanges constructifs qui puisse aider l’élaboration du rapport national. Quant au conférencier, Passida Pascal Gouba, par ailleurs directeur du suivi des accords internationaux du ministère en charge des droits humains, l’objectif de l’EPU est de connaître les progrès réalisés par les différents Etats dans la mise en œuvre des droits humains, les défis à relever sous forme de recommandations et propositions.

Après son premier passage en 2008 devant le groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, 46 recommandations avaient été faites au Burkina Faso. Il s’est engagé à mettre en œuvre 27 d’entre elles. Ces recommandations vont de l’adhésion du Burkina Faso à la Convention de l’UNESCO sur la lutte contre la discrimination dans l’enseignement, la poursuite du combat contre l’excision, l’amélioration des conditions des détenus, la discrimination contre les personnes handicapées et la traite des filles et des femmes aux fins d’exploitation sexuelle, entre autres. A entendre M. Gouba, « l’Etat membre qui passe a la possibilité d’accepter ces recommandations. Il peut également refuser certaines recommandations s’il estime non fondées ou non appropriées en tenant compte du contexte national. Il peut également se réserver sur certaines recommandations ». Déjà, a-t-il soutenu, l’ensemble de ces 27 recommandations a connu un début de mise en œuvre ou une mise en œuvre totale. Il s’agit notamment de la mise en œuvre du CCRP et des assises nationales, la création du comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations, la création du Conseil national des organisations de la société civile et la constitutionnalisation du genre.

A cela s’ajoutent la mise en place d’un fichier électoral biométrique pour assurer la transparence et la sécurité des scrutins, la création de la Brigade anti-criminalité (BAC), du fonds national de solidarité, l’institution du mois de solidarité, l’amélioration de la gestion des lotissements à travers la création d’un comité interministériel et l’organisation de mariages collectifs en vue de régulariser la situation matrimoniale d’un grand nombre de couples. Ce deuxième passage consistera, selon le conférencier, à aller présenter à l’ONU, le bilan de ces mises en œuvre à travers un rapport qui récapitule la situation des droits humains. De même, les organisations de la société civile peuvent préparer des rapports alternatifs, ainsi que le Haut-commissariat aux droits humains des Nations Unies sur la base d’informations de sources fiables. L’examen se fait sur la base de ces trois types de rapports et le groupe de travail examine les différents rapports. De l’issue du 2e passage du Burkina Faso, Pascal Gouda est sans équivoque : « Nous sommes très confiants parce que nous adhérons à ce mécanisme et nous pensons qu’il contribue à l’effectivité des droits humains dans le monde ».

Jean-Marie TOE

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