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Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest : Une visite de terrain pour mesurer les acquis
Publié le mercredi 21 janvier 2015  |  AIB




La mission d’appui à la mise en œuvre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) a organisé une visite de terrain dans la vallée du Kou et des centres de recherches de Bobo-Dioulasso, le jeudi 15 janvier 2015. La visite a permis d’apprécier les avancées des essais technologiques, et de rencontrer les producteurs bénéficiaires du programme.


La mission d’appui à la mise en œuvre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) veut s’assurer du bon déroulement du programme au Burkina Faso. Elle était sur le terrain à la vallée du Kou et sur des sites de recherches de Bobo-Dioulasso, le jeudi 15 janvier 2015. Cette sortie a permis de mesurer les avancées enregistrées dans la mise en œuvre du programme en vue de contribuer à l’amélioration de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest. Ledit programme financé par la Banque mondiale, se fixe pour ambition de générer et d’accélérer l’adoption de technologies améliorées dans les domaines prioritaires des 15 pays de la CEDEAO. Pour le coordonnateur du Centre national de spécialisation des fruits et légumes, Dona Dakouo, ce sont principalement plusieurs composantes qui sont mises en œuvre. Il s’agit pour le Burkina Faso, des filières oignon, tomate et mangue qui concernées par le Programme.«Nous avons 10 projets de recherches actuellement en cours dits stratégiques sur la mangue, l’oignon et la tomate. L’ambition est de générer des technologies, et de les rendre disponibles aux acteurs des filières mangue, tomate et oignon des 15 pays de la CEDEAO.». La mission composée d’une vingtaine de personnes a pu toucher du doigt des essais en éco toxicologie et maladie de l’oignon. Il s’agit notamment des essais herbicides (résidus d’herbicides de pré et post levée), de l’efficacité de «Kokadigné», un herbicide sur l’oignon, ainsi que des essais d’efficacité de bios activateurs sur le développement et le rendement de la tomate. Pour le doctorant Boubakar Ouattara, présentateur des essais, «on note une bonne tendance dans les combinaisons des herbicides en 3 ans d’expérimentation». Et de poursuivre que les nouvelles technologies qui seront mises en œuvre, viendront optimiser le travail des maraichers du Burkina Faso et de l’Afrique de l’Ouest. Les échanges avec les producteurs en Système de riziculture intensive (SRI) ont constitué aussi une étape importante de la visite. Pour les producteurs du riz de la vallée du Kou, ce Programme ouest africain financé par la Banque mondiale a considérablement contribué à l’augmentation de la production. Pour eux, le système de riziculture intensive a augmenté la production rizicole de 35% à 100%.«En plus de la hausse de la production, le SRI a diminué sensiblement de moitié l’utilisation des engrais et pesticides. Nous étions à 200 kg à l’hectare, mais nous sommes revenus à 100 kg à l’hectare avec le SRI, avec un rendement moyen de 4 à 8 tonnes par hectare de riz», selon le producteur Salif Bélem. Les producteurs ont saisi l’occasion pour évoquer les problèmes d’apprivoisement continu des sols et le tarissement des ressources en eau. Le représentant de la Banque mondiale a souligné l’importance de ces essais pour le monde rural des pays membres de la CEDEAO. Pour lui, «cette visite a permis de toucher du doigt la vivacité du projet. Nous avons été particulièrement impressionnés par l’entretien que nous avons eu avec les producteurs de riz, qui a montré que le SRI qu’ils expérimentent depuis quelques années donne des résultats intéressants», a-t-il conclu.


Moussa CONGO
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