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Burkina : Les travailleurs de la principale brasserie crient à «l’esclavage salarial»
Publié le mercredi 21 janvier 2015  |  AIB




Ouagadougou - Le syndicat national des travailleurs des brasseries, a accusé mardi, son patronat d’appliquer un régime d’«esclavage salarial» et a revendiqué une revalorisation pécuniaire de 100%.

«Le relèvement du salaire est nécessaire parce que aujourd’hui la charge du personnel ne représente que 3% du chiffre d’affaires. […] C’est presque l’esclavage salarial», a dénoncé le porte-parole des travailleurs de la Brasserie du Burkina Faso (BRAKINA) et de la Société de distribution de boisson de Ouagadougou (SODIBO), Ollo Marc Kambou, lors d’un sit-in.

«C’est une situation déplorable […] et le revers de la médaille est que si demain la société ne se porte pas bien, ils ont le droit de réajuster ce que nous avons comme avantages», a ajouté M. Kambou dont les propos ont été rapportés par ‘’L’Observateur Paalga’’.

Le syndicaliste a également assuré, selon ‘’Sidwaya’’, que «les travailleurs sont payés à la tête du client».

La plateforme revendicative des protestataires comprend l’augmentation de 100% de tous les salaires, la reconsidération des conditions de travail et du dispositif sécuritaire dans les unités de production et de distribution, la régularisation de la situation des travailleurs licenciés en 1994 et 2004 et la reprise des négociations de la convention d’établissement BRAKINA/SODIBO, relève ‘’Le Pays’’.

Passé le mouvement d’humeur de 48 heures (mardi et mercredi), les travailleurs prévoient une autre grève du 27 au 29 janvier pour exiger la satisfaction de leurs revendications.

«Sur notre grille salariale et notre politique de rémunération […] je pense qu’on peut faire rougir beaucoup de monde tant au niveau du Burkina qu’au niveau de la sous-région», a déclaré à Sidwaya, le DG de la BRAKINA, Marc Pozmentier.

«La couverture médicale est assurée à 100% pour le travailleur, son conjoint ou sa conjointe et de ses enfants. Et chaque travailleur bénéficie d’une prime de logement de 10% du salaire de base, d’une prime de rendement mensuel de 25% de son salaire de base», a-t-il détaillé dans Siwaya.

M. Pozmentier a indiqué selon la même source, que son entreprise «octroie automatiquement une augmentation annuelle de 3 à 6 % du salaire de base en fonction de la performance de chaque travailleur».

Il a en outre soutenu que les dossiers sociaux de 1994 ont complètement été vidés en justice et ceux de 2004 sont toujours en cours, selon Sidwaya.

Afin de désamorcer la crise, la direction générale du travail a convié les différentes parties à une rencontre le 5 février prochain.

Agence d’information du Burkina

TAA/
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