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Art et Culture

Danse : Nuit blanche à Ouagadougou de Serge Aimé Coulibaly
Publié le mercredi 21 janvier 2015  |  Jeune Afrique
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© Autre presse par DR
Le complexe scolaire Charles de Gaulle a remporté, le 17 mai 2014 à Bobo, le premier prix de l`édition 2014 du Festival des arts et de la culture, concours de danse inter-établissements secondaires (FESTAC)




Présenté à Paris du 14 au 17 janvier, le spectacle prémonitoire et engagé de Serge Aimé Coulibaly devrait bientôt tourner en France et en Europe. Chorégraphie d'une révolte devenue révolution.
Des corps en marche, des bras levés, des uppercuts, des coups de pied dans le vide... et un refrain entêtant : "On passe à l'attaque, on passe à l'action ! La place de la Nation deviendra place de la Révolution." Quatre hommes et une femme en transe défient nommément "Blaise" à Ouagadougou. Pourtant le soulèvement populaire qui aboutira au départ de l'homme d'État se produira seulement quelques jours plus tard. Nous ne sommes que le 25 octobre dans une cour d'école de Gounghin, un vieux quartier populaire de la capitale réinvesti le temps des Récréâtrales, un festival culturel multidisciplinaire.
Ces hommes et cette femme en mouvement ne sont pas des manifestants de rue : ce sont des danseurs et un rappeur qui jouent pour la première fois Nuit blanche à Ouagadougou, un spectacle qui ose appeler à la révolte quand celle-ci n'a pas encore eu lieu ! "Tout est parti d'une nuit que j'ai passée à Ouaga, précisément celle du 20 au 21 décembre 2006", raconte Serge Aimé Coulibaly, le chorégraphe burkinabè à l'initiative de la pièce. Le quadra athlétique, crâne nu, à l'imperturbable sourire prend quelques minutes pour se remémorer les événements dans le café du centre culturel d'Ostende, De Grote Post, où il répète le spectacle avant les dates européennes.
"J'assistais à une pièce dans un théâtre lorsque, tout à coup, nous avons entendu des coups de feu à l'extérieur. Nous avons dû attendre toute la nuit dans la salle... notre angoisse décuplant lorsque les tirs se rapprochaient de nous. Tout le monde spéculait sur ce qui se passait dehors, certains parlaient de coup d'État. En réalité, il s'agissait de combats de rue entre policiers et militaires. Cette nuit blanche durant laquelle tout pouvait potentiellement basculer m'a marqué et, il y a environ deux ans, j'ai voulu en faire un spectacle."
Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Nelson Mandela et Thomas Sankara, ressucités dans une pièce
Un spectacle engagé, cela va sans dire. Les termes fraternisent naturellement chez ce chorégraphe, qui a signé plusieurs créations très politiques. En 2007, avec Solitude d'un homme intègre, il évoquait l'espoir suscité par la révolution burkinabè lancée par Thomas Sankara. En 2008, dans le cadre de sa trilogie "Jeunesse africaine", il créait Babemba, dans laquelle il ressuscitait quatre figures historiques de l'Afrique contemporaine : Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Nelson Mandela et, encore, Thomas Sankara. Le spectacle tournera dans plusieurs pays d'Afrique pour la célébration du cinquantenaire des indépendances.
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