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BRAKINA: les travailleurs exigent le relèvement des salaires de 100%
Publié le mercredi 21 janvier 2015  |  Sidwaya




Le Syndicat national des travailleurs des brasseries (SYNTB) observe un arrêt de travail de 48 heures à compter du mardi 20 janvier 2015. Ils exigent de leur administration des meilleures conditions de vie et de travail.

Des travailleurs de la Brasserie du Burkina Faso (BRAKINA) et de la Société de distribution de boisson (SODIBO) de Ouadagougou, de Bobo-Dioulasso, de Koudougou, de Koupèla et de bien d’autres localités sont en grève les 20 et 21 janvier 2015. Par cet arrêt de travail de 48 heures, selon le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des brasseries (SYNTB) de la section du Centre, Ollo Marc Kambou, ses collègues et lui protestent contre leur direction générale et exigent d’elle la satisfaction de leurs conditions de vie et de travail. Ces revendications sont contenues dans une plateforme minimale qui compte quatre grands points. Il s’agit du relèvement des salaires de tous les travailleurs de la BRAKINA et de la SODIBO de 100%, de la régularisation de la situation de leurs camarades abusivement licenciés en 1994 et en 2004. Le SYNTB exige également la reprise des négociations de la convention d’établissement BRAKINA/SOBIBO et la reconsidération des conditions de travail et du dispositif sécuritaire dans les unités de production et centre de distribution conformément aux dispositions en matière de santé et de sécurité au travail. M. Kambou a rappelé que fonctionnelle depuis 1979, la BRAKINA ne dispose toujours pas d’un outil de gestion adéquat des ressources humaines. «Les travailleurs sont payés à la tête du client. Toute chose qui engendre des frustrations », a-t-il déploré, en citant la nécessité de textes, d’où l’établissement de la convention. A l’entendre, les employés licenciés ont épuré la procédure judiciaire et ont obtenu gain de cause, et jusqu’à présent, la BRAKINA refuse de s’exécuter. Sur ce point, le directeur général de la BRAKINA, Marc Pozmentier, a affirmé que tous les documents en leur possession attestent que les dossiers sociaux de 1994 ont complètement été «vidés » en justice, et ceux de 2004 sont toujours en cours. Pour ce qui concerne la rémunération salariale, le DG a confié, qu’à, la BRAKINA, les travailleurs sont payés sur 14 mois. « La couverture médicale est assurée à 100% pour le travailleur, son conjoint ou sa conjointe et 5 de ses enfants. Et chaque travailleur bénéficie d’une prime de logement de 10% du salaire de base, d’une prime de rendement mensuel de 25% de son salaire de base», a-t-il précisé. Il a ajouté que le système de la BRAKINA octroie automatiquement une augmentation annuelle de 3 à 6% du salaire de base en fonction de la performance de chaque travailleur. «Sur notre grille salariale et notre politique de rémunération, on n’a pas à rougir, loin de là. Bien au contraire, je pense qu’on peut faire rougir beaucoup de monde tant au niveau du Burkina qu’au niveau de la sous-région », a déclaré M. Pozmentier.


Des pertes pour la BRAKINA…


Des mesures que les travailleurs estiment insuffisantes, et restent mobilisés pour leurs intérêts. C’est pourquoi, selon le SG du Centre, Ollo Marc Kambou, en cas de non-satisfaction, les travailleurs iront encore en grève de 72 heures du mercredi 27 au jeudi 29 janvier prochain. « On ira jusqu’au bout de cette lutte », a t-il insisté. Sans dévoiler leur stratégie, le syndicat a dit disposer des « armes » nécessaires. Mais en attendant, les consommateurs n’ont pas à s’inquiéter car, la BRAKINA a rassuré qu’il n’y aurait pas de pénurie sur le marché, même si le DG a indiqué que cette grève aura un grand coût non seulement sur l’entreprise, mais aussi sur l’économie nationale et aussi pour les travailleurs.
Les négociations sont en cours avec la direction générale du travail s’est saisie du dossier, et rendez-vous a été pris avec les différentes parties, le 5 février prochain pour la mise en place d’un comité de travail.


Mariam OUEDRAOGO
mesmira14@gmail.com
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