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SONABHY : la CCVC hausse le ton pour la baisse des prix du carburant
Publié le mardi 20 janvier 2015  |  Le Quotidien
Hydrocarbures
© Autre presse par DR
Hydrocarbures : La SONABHY fournisseur de gaz au Burkina




La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a interpellé les autorités de la transition sur la question de la baisse des prix des hydrocarbures et sur la pénurie de gaz. Cette interpellation s’est faite par le biais d’une conférence de presse, le lundi 19 janvier 2014, à Ouagadougou.

Nonobstant les réponses apportées aux syndicats par le Premier ministre et les arguments donnés par le directeur général de la SONABHY, la CCVC considère que les prix des hydrocarbures peuvent et doivent baisser. Et elle l’a bien fait savoir à travers une conférence de presse, le lundi 19 janvier 2015. Une rencontre qui lui a également servi de cadre pour exiger des autorités, l’approvisionnement en quantité suffisante du gaz butane.

Le litre des hydrocarbures ne devrait pas excéder 500 F CFA
Le prix des hydrocarbures a été fixé le 2 avril 2012. Au moment où ils étaient fixés, le cours du baril était à 130 dollars. Cet état de fait avait servi de prétexte au gouvernement burkinabè, selon la CCVC, pour augmenter les prix des hydrocarbures, faisant passer le prix du litre d’essence à 750 F CFA et celui du gasoil à 656 F CFA. En plus de cette augmentation, a signifié la coalition, une ordonnance,à travers laquelle l’Etat cédait à la SONABHY 75 F CFA par litre consommé, a été prise en 2013, pour permettre à la société de rééquilibrer ses comptes. Cette ordonnance a été rapportée, selon elle, en décembre 2013, en raison de l’atteinte de l’objectif. « A partir de ces faits, on comprend difficilement que la SONABHY connaisse des difficultés », ont conclu les animateurs de la conférence de presse. Au samedi 17 janvier 2015, a signifié, la CCVC, le baril était à moins de 49 dollars, ce qui représente une baisse de plus de 40%. De 130 à 49 dollars, il se dégage, selon Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGT-B, une baisse de 37, 69%. Aussi, a-t-il poursuivi, si ce pourcentage de baisse est répercuté sur les prix actuels au niveau de la pompe, il se libère une réduction de 282, 67 F CFA pour le litre d’essence et 247, 24 F CFA pour le litre de gasoil. Si l’on soustrait cela au prix actuel du carburant, a-t-il poursuivi, le litre d’essence et celui du gasoil devraient coûter respectivement 467,3 F CFA et 408,75 F CFA. Pour lui, en principe aujourd’hui, que ce soit pour le gasoil ou le super, il est incompréhensible que le consommateur continue de payer le litre de carburant à 500 F CFA.

La thèse de la dette due à la SONABHY par l’Etat et la SONABEL remise en cause
Pour les animateurs de la conférence de presse, les sommes importantes que la SONABEL et l’Etat devraient à la SONABHY, respectivement 18 et 36 milliards, selon le Premier ministre, ne s’expliquent pas non plus. Pour la SONABEL, parce qu’elle se donne les moyens de se faire payer par les consommateurs avec même des pénalités. Pour l’Etat parce qu’il perçoit auprès des consommateurs d’hydrocarbures, trois taxes notamment les droits et taxes de douane, taxe sur les produits pétroliers et la TVA. La seule taxe sur les produits pétroliers (TPP), a indiqué, Chrysogone Zougmoré, 1er vice président de la CCVC, coûte au consommateur 125 F CFA par litre de super 91 acheté. Si on y ajoute les autres taxes et les autres produits, cela suffit très largement, selon lui, à assurer la subvention due à la SONABHY par l’Etat.

De la mauvaise gestion de la SONABHY

« Il est de notoriété que la SONABHY a longtemps servi de caverne d’Ali Baba pour les dignitaires des différents régimes qui se sont succédé dans notre pays. La société connait diverses pratiques de fraude, de surfacturation, comme l’a incidemment reconnu le Premier ministre lui-même lors de la toute dernière rencontre avec les syndicats », selon Chrysogone Zougmoré et ses compagnons de lutte.

Le minimum, que l’on puisse attendre des autorités, c’est qu’elles travaillent à mettre fin à ces pratiques et qu’elles fassent payer ceux-là qui, depuis des années pillent les ressources de la société. Toujours concernant la SONABHY, la pénurie de gaz que vivent les populations, depuis le mois de décembre, interpelle la société et les autorités de la transition. Aussi, la CCVC a exigé que des mesures soient prises pour assurer la disponibilité du gaz et les structures de remplissage des bouteilles. « Si rien n’est fait dans ce sens et dans les meilleurs délais, elle se donnera les moyens de mobiliser les populations et de mener des actions en vue de la satisfaction des revendications », a souligné Chrysogone Zougmoré.Par ailleurs, elle a tenu à rappeler à la SONABHY que sa mission, en tant que société d’Etat, n’est pas de réaliser des bénéfices colossaux, mais de répondre aux besoins du pays en hydrocarbures. Au gouvernement, elle a invité à réduire son train de vie et à soulager, par des actions concrètes, la vie des populations. « La CCVC prend l’opinion publique à témoin des efforts de dialogue dont elle a fait montre et tient le gouvernement pour responsable de toute dégradation du climat social qui découlerait de son refus d’une réduction sensible des prix des hydrocarbures, de la résolution de la question du gaz de manière générale des préoccupations pressantes du peuple », a conclu le 1er vice président de la coalition1
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