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Victimes de l’insurrection : «Au-delà de l’indemnisation, il faut situer les responsabilités» (Me Prosper Farama)
Publié le mardi 20 janvier 2015  |  L`Observateur Paalga
Troubles
© aOuaga.com par A. O
Troubles à l`université : ouverture du procès des 50 étudiants
Mardi 13 aout 2013. Ouagadougou. Le procès des 50 étudiants interpellés lors des troubles à la suite de la fermeture des cités universitaires a eu lieu au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI). Photo : Me Prosper Farama, un des avocats défendant les étudiants




Les manifestations des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina ont officiellement causé la mort de 33 personnes et fait 660 blessés. Qui a donné l’ordre de tirer sur les manifestants ? Les ayants droit des disparus et les blessés bénéficient-ils d’une prise en charge adéquate ? Ce sont des questions sur lesquelles la Coordination des associations pour l’assistance et le secours populaire (CASSP) s’est penchée le samedi 17 janvier 2014 à Ouagadougou au cours d’une assemblée générale.

A voir les parents de victimes et surtout les blessés, pied ou main plâtré, s’appuyant ou non sur des béquilles rejoindre massivement la salle de l’AG, il ne faisait l’ombre d’aucun doute que l’ordre du jour revêtait pour eux une grande importance. En effet, faire le point de ses activités et dégager des perspectives sur le plan de l’assistance judiciaire et socio-sanitaire des victimes et des ayants droit des regrettés était au programme de cette journée initiée par la Coordination des associations pour l’assistance et le secours populaire (CAASP). Une organisation regroupant six structures syndicales et de la société civile.

Pour la CAASP, qui dit avoir été dès le début des événements au chevet des victimes à l’endroit desquelles elle n’a cessé d’apporter son appui multiforme, il est maintenant temps que les responsabilités soient situées. «Les blessés étaient laissés à eux-mêmes, le nombre des personnes décédées a même d’abord été sous-évalué. Nous avons donc procédé au recensement effectif de toutes les victimes en nous rendant jusque dans les quartiers les plus reculés tout en recueillant des informations sur comment les choses se sont passées. Notre mission maintenant est de veiller à ce que le suivi psycho-social des blessés et la prise en charge des ayants droit soient assurés», a indiqué le coordonnateur du CAASP, le Pr Séni Kouanda. Commis à la défense des intérêts des victimes de l’insurrection, Me Prosper Farama, représentant un collectif d’avocats au nom du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP), membre de la CAASP, a aussi souligné que les crimes ne doivent pas restés impunis.

Pour lui, au-delà donc de l’indemnisation promise par le gouvernement qui ne saurait d’ailleurs pas être considérée comme de l’aumône pour les victimes, il faut impérativement situer les responsabilités. «Il est bon pour aujourd’hui et demain, qu’on sache qui a donné l’ordre de tirer sur les manifestants. Nous allons donc étayer les faits et mettre la pression sur l’appareil judicaire pour que justice soit faite», a-t-il assuré. Dans la foulée, un recueil des plaintes a été initié dans la salle.

Alima Séogo/Koanda
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