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Conseil d’administration du Partenariat Mondial pour l’Education : le ministre Samadou Coulibaly tire le bilan des travaux
Publié le samedi 17 janvier 2015  |  Ambassade
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© Ambassade par DR
Le ministre de l`Education nationale et de l`Alphabétisation, Samadou Coulibaly, a séjourné aux Etats-Unis d`Amérique du 14 au 17 décembre 2014 pour participer aux travaux du Conseil d`administration du Partenariat mondial pour l`éducation (PME)




"Le Burkina Faso bénéficie actuellement sur la période 2014-2016 d’un deuxième financement d’un montant de 78,2 millions de dollars du PME... La prochaine requête devrait être présentée en 2017". Cette déclaration a été faite par le Ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, Samadou COULIBALY, à l'issue d'un séjour du 14 au 17 décembre 2014 à Washington D.C aux Etats-Unis d'Amérique où il a pris part, en compagnie du SP-PDSEB, Monsieur Ibrahima KABORE, aux travaux du Conseil d'administration du Partenariat Mondial pour l'Education. Dans l'entretien qui suit, le Ministre COULIBALY fait le bilan de son séjour.


Pierre Wango : Au cours de la réunion du conseil d’administration du PME, vous avez été sollicité par plusieurs membres dont des représentants de pays donateurs, des organisations de la société civile, des agences multilatérales et des fondations privées pour des explications sur l’insurrection populaire intervenue au Burkina Faso les 30 et 31 octobre 2014 et l’avènement du Gouvernement de transition. Peut-on affirmer que vous vous êtes bien compris avec vos interlocuteurs ?

Samadou COULIBALY: Ma mission à Washington rentre dans le cadre global de la mission du gouvernement de transition qui vise à rassurer l’ensemble des partenaires techniques et financiers que, malgré l’insurrection populaire intervenue en fin octobre 2014, les institutions républicaines fonctionnent normalement et que tous les accords préalablement signés avec les différents partenaires et institutions ne sont pas remis en cause. Au terme de ma mission, je suis satisfait car mon message est bien passé et compris auprès de tous nos interlocuteurs.
Monsieur le Ministre, à quels résultats sont parvenus les travaux de la réunion du Conseil d’Administration du Partenariat Mondial pour l’Education à laquelle vous avez pris part du 15 au 16 décembre 2014 à Washington DC aux Etats-Unis d’Amérique ?
A l'issue des travaux de cette deuxième session du conseil d’administration du PME, nous sommes parvenus, entre autres conclusions, l’adoption d’une nouvelle modalité d’allocation des ressources aux pays bénéficiaires qui comprendront dorénavant une part fixe représentant 70% des financements et une part variable représentant 30% des financements . L’allocation de 260 millions de dollars à six (06) pays que sont le Nigéria (100 millions de dollars), la Guinée (37,8 millions de dollars), la RCA (15,5 millions de dollars), les Guyanes (1,7 million de dollars), le Laos (16,8 millions de dollars) et le Kenya (88,4 millions de dollars).
Par ailleurs, et tenant compte d'un déficit de ressources de 1,3 milliard de dollars que le Partenariat Mondial pour l'Education connaît, il est proposé de réduire de 50% les allocations des pays à revenus intermédiaires.
Enfin, par rapport aux recommandations inhérentes à la baisse des ressources mobilisées, une résolution commune a été adoptée et relative à un plaidoyer fort pour que les donateurs respectent plutôt leurs engagements au lieu de procéder à une baisse des allocations des pays.

Particulièrement, le Burkina Faso est membre du Partenariat Mondial pour l’Education depuis 2002, quels financements lui ont été accordés depuis lors ? Pour la présente réunion, a-t-il été envisagé d’autres financements possibles pour notre pays au regard des difficultés qu’il rencontre en ce moment dans la mise en œuvre du continuum de l’éducation ?

Le Burkina Faso a adhéré au PME en 2002. Sur la période 2009 - 2012, le Burkina Faso a bénéficié de la part du PME d’un financement à hauteur de 102 millions de dollars. Ce qui a permis de booster le secteur de l’éducation tant dans le domaine de l’accès que de la qualité.
Après ce financement, le Burkina Faso bénéficie actuellement sur la période 2014-2016 d’un deuxième financement d’un montant de 78,2 millions de dollars. Ce financement représente 60% des financements extérieurs alloués au secteur de l’éducation. Celui-ci coïncide avec le démarrage du continuum de l’éducation et va permettre à cette réforme de prendre corps au cours des trois (03) années à venir.
Ce qui veut dire que la prochaine requête du Burkina Faso devrait être présentée en 2017 et ce, suivant le nouveau modèle de financement. Cela signifie que la prochaine requête qui devrait être présentée en 2017 doit nécessairement respecter les conditions ci-dessus citées.
Au cours de votre séjour, vous avez eu à échanger avec certaines autorités de la Banque Mondiale ou avec le personnel de l’ambassade du Burkina à Washington D.C. Dans quel cadre avez-vous inscrit ces rencontres ?

Les échanges au niveau de l’ambassade du Burkina Faso aux Etats-Unis visaient à donner à nos compatriotes une information juste sur l’insurrection populaire et de les rassurer que tout est rentré dans l’ordre et que le Gouvernement de transition travaille à restaurer un climat apaisé afin que le Burkina Faso renforce les fondements de sa démocratie réelle et du développement partagé en mettant en place des institutions fortes.
Concernant le secteur éducatif, les compatriotes ont posé un certain nombre de préoccupations sur les avancées et les difficultés que connaît le secteur notamment le continuum éducatif. Sur les différents points soulevés, la délégation a apporté des réponses à la satisfaction de tous.
Au niveau de la Banque Mondiale, l’objet était de rassurer ce partenaire privilégié du Burkina Faso que les institutions fonctionnent normalement. En retour, les autorités de la Banque nous ont rassurés de leur disponibilité pour accompagner le Burkina Faso dans ses chantiers de développement et attendent que le Burkina Faso leur soumette leurs priorités.

Avez-vous mis à profit votre séjour pour d'autres rencontres avec des partenaires si nombreux à Washington ?

Tout à fait ! Durant ma mission, j’ai aussi rencontré des responsables d'institutions ou d'ONG tel que le BUILD ON. Le Build On est une association de volontaires qui intervient dans la construction des écoles dans neuf pays dont le Burkina Faso où à travers une approche participative des communautés. Cette association compte réaliser une quinzaine d’écoles dans notre pays. La délégation a encouragé un des responsables, madame Kathryn Barnes, dans son projet et a promis de lui apporter tout le soutien nécessaire du gouvernement en vue de l’accomplissement de sa mission dans notre pays.
Nous avons ensuite échangé avec les responsables du SIL (Office International de relations et de développement des langues nationales). Le SIL fait dans le développement du fonctionnement normal des institutions des langues nationales et dispose d'un point focal au Burkina qui travaille déjà sur la question. Le Burkina étant en train d’expérimenter l’utilisation des langues nationales dans l'éducation, compte s’approcher de cette institution pour des échanges d’expériences et pour renforcer le partenariat avec celle-ci.
Enfin, nous nous sommes rendus au Département d’Etat Américain où nous avons eu des échanges avec Monsieur TODD Haskell, Directeur du bureau Afrique de la diplomatie et des relations publiques. A ce niveau, la délégation, après avoir remercié les autorités américaines pour le soutien constant à notre pays, a également rassuré les autorités américaines du retour à une vie constitutionnelle normale. La délégation a ensuite plaidé pour un appui au secteur de l’éducation et particulièrement à la promotion de l’éducation des filles suite à la fin du projet BRIGHT qui était une composante du Millénium Challenge Account. Les autorités américaines ont montré une bonne disposition à soutenir notre pays mais disent attendre les évaluations des besoins qui seront faites par leur ambassadeur accrédité auprès de notre pays avant de se prononcer.
En conclusion, je puis assurer que des dispositions seront prises par mon département pour mettre à profit les conclusions de ces rencontres en vue d’enrichir les acquis en matière d’éducation dans notre pays.

Entretien réalisé par Pierre WAONGO
Attaché de presse
Ambassade du Burkina Faso/Washington, D.C
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