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Art et Culture

Théâtre : les «Longues Nuits» d’Halima Nikièma à l’Institut Français de Ouagadougou
Publié le samedi 17 janvier 2015  |  FasoZine




Dans un espace clos, Halima Nikièma interprète avec brio une mère en proie à l’inextinguible peur de la mort de son enfant. Un flot sans fin qui s’écoulera le temps d’une nuit, avec une grande clarté et sans souci de logique, à travers ses angoisses. En bref, c’est la violence de la société contemporaine que dénonce le monologue de Mme Nikièma. Ainsi, des thèmes d’actualité tels que les grossesses non désirées, les maris aux abonnés absents, les maladies sans argent… Une parole vengeresse, impudique à la limite de la démence contre tous ceux qui ont fait de sa vie un enfer. Halima Nikièma qui incarne la femme mythique, a embarqué ainsi avec force et conviction, le public de l’Institut français de Ouagadougou le samedi 10 janvier 2014.

Selon l’auteur de la scène, Faustin Keoua Leturmy, la pièce retrace la vie d’une femme qui vit dans des conditions difficiles et qui a été bannie par sa famille parce qu’elle a eu un enfant hors mariage. Par la suite, elle a été abandonnée par son amant après avoir pris une deuxième grossesse. A l’écouter, c’est un phénomène général en Afrique. Mais le seul aspect qui ne se trouve pas beaucoup au Congo, est le fait d’être banni pour avoir eu un enfant hors mariage. «Chez nous d’ailleurs, les mariages sont très rares. Donc on ne peut pas bannir quelqu’un qui a fait un enfant hors mariage. Mais on peut réprimander une fille qui, très jeune, a eu un enfant pour la déposer chez son amant mais, pas la bannir à cause du mariage » a révélé Faustin Keoua Leturmy, qui est originaire du Congo.

Et d’expliquer que: «Le spectacle du jour montre comment la femme incarnée s’est battue toute la nuit afin de trouver des solutions pour son fils qui est en train de mourir de paludisme. Et entre temps, elle se tracasse par ce que le premier fils n’ayant pas supporté la misère, a préféré allé vivre dans la rue et est devenu mendiant. Un texte écrit et mise en scène par Faustin Keoua Leturmy, interprété par la comédienne, Halima Nikièma, la musique assurée par Jules Mouanga, dans une scénographie de Sada Dao.

Abel Azonhandé
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