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Ministère de la Défense nationale : Opacité autour d’un recrutement de conducteurs automobilistes
Publié le samedi 17 janvier 2015  |  Le Quotidien




A travers cette lettre ouverte adressée au ministre de la défense nationale et des anciens combattants, un groupe de jeunes ayant pris part au test de recrutement de conducteurs automobilistes dénoncent l’opacité qui a entouré le processus de recrutement. Ils invitent par ailleurs ce dernier à faire la lumière sur cette affaire aux contours flous.
Monsieur le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants,
A travers cette lettre ouverte, nous voudrions attirer votre attention sur un fait d’injustice dont nous sommes victimes. Mais, permettez-nous de vous adressez d’abord nos remerciements pour la volonté dont vous faites montre depuis votre arrivée à la tête du ministère de la Défense. Sans risque de nous tromper, nous pouvons témoigner que vous constituez l’espoir de la jeunesse. Une jeunesse en chômage et écœurée par l’injustice et le clientélisme.
Monsieur le ministre,
En effet, début septembre 2014, le ministère de la Défense nationale et des anciens combattants, alors dirigé par le président du Faso himself, lançait par voie de presse (Savane FM et RNB), un concours de recrutement de vingt (20) conducteurs automobiles. C’est en tout cas avec enthousiasme et gaieté que nous avons accueilli cette nouvelle. Car nous avons estimé que ce recrutement permettrait de résorber un tant soit peu la question de chômage des jeunes. Les dossiers ont été en principe, reçu du 1er au 5 septembre 2014. Le camp Guillaume Ouédraogo de Ouagadougou a donc été retenu comme centre unique composition. Les épreuves comprenaient le sport, la conduite, le code de la route, l’entretien et la connaissance du véhicule, l’enquête de moralité.
Monsieur le ministre,
Il faut noter qu’à la fin de la date de dépôt des dossiers, il n’y avait que 13 candidats. La date du 19 septembre avait été retenue pour le sport. Mais malheureusement, l’épreuve n’a pas eu lieu le jour indiqué. Nous étions tous en tenue de sport pour l’épreuve sportive. Malgré que l’épreuve n’ait pas lieu ce jour-là, d’autres dossiers, en l’occurrence 5, sont venus s’ajouter. Chose qui nous a surpris à plus d’un titre, parce que la date de dépôt était déjà dépassée. Après cette faute note, les responsables du recrutement nous avaient donné rendez-vous le 29 septembre à l’Etat-major de l’Armée de terre (EMAT), sis au camp général Aboubacar Sangoulé Lamizana pour la conduite. Ce jour-là, à notre grande surprise, d’autres candidats sont venus s’ajouter. Ainsi, le nombre de candidats est passé à 28. Comment sont-ils arrivés quand on sait que leurs noms ne figuraient pas sur la liste d’inscription ? Mystère et boule de gomme. Parmi nous, certains avaient déjà commencé à susurrer que cela n’était pas du tout clair.
Monsieur le ministre,
Avec cette donne, certains d’entre nous avaient estimé que ces oiseaux de mauvais augure viendraient réduire à néant notre chance de succès. Cependant, personne de nous ne s’est rendu compte de ce que cela pouvait avoir comme conséquence sur nous. Nous continuons donc le processus de recrutement sans nous en soucier. C’est dans cette ambiance que l’épreuve de conduite a débuté au camp Guillaume Ouédraogo. Pour ce faire, nous avons été repartis en deux groupes. Le premier comptait 13 candidats et le second 15. Nous commencions donc la conduite dans les artères de la capitale. Le premier groupe, dont nous faisions partie, s’est essayé avec un véhicule civil. Chose que les examinateurs ont remis en cause après. Simplement, parce que le véhicule en question n’était pas adapté aux réalités que nous allons rencontrer sur le terrain. C’est alors que nous avons repris cette épreuve avec un véhicule militaire. Après l’exercice de conduite à tour de rôle le soir du 30 septembre, nous revenions à la case départ, c’est-à-dire au camp. A l’entrée, le conducteur emprunta un sens interdit sous l’ordre du capitaine. Malheureusement, il cogna la porte. Séante tenante, l’examinateur avait promis de rendre compte à sa hiérarchie, c’est-à-dire au commandant Kambiré.
A l’issue des épreuves, il y a eu des concertations et le commandant nous a annoncé qu’il y aura des épreuves sportives composées de 3 000 mètres (endurance) et 100 mètres (vitesse). Après quoi, les retenus devront effectuer une visite médicale.
Monsieur le Ministre,
A notre grande surprise, par coup de fil, certains de nos camarades nous informaient de leur admissibilité. Toute chose qui nous a étonné voire révolté. Parce que jamais nous n’avons pas pu, à notre connaitre, faire l’épreuve sportive. Comment les retenus ont-ils pu faire l’épreuve sportive à notre insu ? Ont-ils été contactés pour la faire sans nous en aviser ? En tout cas, nous voulons des explications de la part des premiers responsables du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants.
Monsieur le Ministre,
D’ores et déjà, nous vous informions que les admis, au nombre de 9, ont effectué leur rentrée le dimanche 7 décembre dernier à l’infirmerie du camp général Aboubacar Sangoulé Lamizana. A notre connaissance, il n’y a même eu de liste d’attente. Pire, les admis ont été informés par téléphone. Un de nos camarades a même assisté à l’appel des admis. A travers cette lettre ouverte, nous voudrions attirer votre attention sur ce recrutement. Par ailleurs, nous voudrions vous rappeler que certains d’entre nous ont même perdu leur emploi à cause de ce processus de recrutement.
Monsieur le Ministre,
Attachés fermement à la manifestation de la vérité autour de ce recrutement, nous fondons l’espoir que notre cri de cœur retiendrait votre attention.


Ont signé
Dabo Boukary (71 40 57 73)
Traoré Ardjouma (62 34 37 30)
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