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Quartier Gounghin de Ouagadougou : Manifestation pour s’opposer à la vente d’une parcelle
Publié le samedi 17 janvier 2015  |  Le Quotidien




Dans la matinée du jeudi 15 janvier 2015, la famille Compaoré au quartier Gounghin, à Ouagadougou, soutenue par des jeunes sont sortis exprimer leur mécontentement. Une manifestation qui fait suite à l’arrestation d’un des leurs du nom de Joseph Ignace Compaoré. Ce dernier trouvait anormale la vente de la parcelle de sa mère. Face à son refus de laisser la parcelle au nouvel acquéreur, il a été interpellé par la gendarmerie, le 12 janvier dernier. Et pour exprimer leur mécontentement, des habitants du quartier Gounghin sont sortis bloquer la route nationale n°1 (entre l’ancienne gare de SOGEBAF et l’échangeur de l’Est)
Une affaire qui remonte depuis belle lurette. Joseph Ignace Compaoré trouve anormale la manière dont les sœurs de sa défunte mère ont vendu la parcelle. « Le problème qui se pose est que Joseph Ignace Compaoré n’était pas informé de la vente de la parcelle de sa grande mère », se justifie un parent de celui qui bat depuis longtemps contre la vente de la parcelle. D’où poursuit-il, « Joseph Ignace Compaoré était surpris, lorsqu’en 2012, des individus envoyés par l’acheteur de la parcelle sont venus démolir une partie de la cour ». Ce qui a amené monsieur Compaoré à entamer les démarches dans le but d’avoir de plus amples informations sur la vente de la cour. « Il apprend à sa grande surprise que ce sont les sœurs de sa mère qui ont vendu la parcelle avec de faux documents », explique un autre habitant. Au même moment, dit-il, « Joseph Ignace Compaoré saisit les autorités compétentes pour un dénouement à l’amiable et a même sollicité l’aide de maître Halidou Ouédrago ». Mais, il n’a pas eu gain de cause. Dans le même temps, le nouvel acquéreur veut investir dans la parcelle qu’il a payée. Il trouvera en face de lui le refus catégorique de Ignace Joseph Compaoré. Toutes les tentatives se sont heurtées à la résistance de Ignace Joseph Compaoré qui pense qu’il s’agit d’une injustice à son égard. Il sera plusieurs fois interpellé par les forces de l’ordre et la dernière en date était le lundi 12 janvier dernier.


Sa famille et ses proches sont visiblement dépassés par les évènements et ont décidé de manifester leur mécontentement. Arnaud Compaoré, un des fils de Joseph Ignace Compaoré revient sur cette histoire de vente de parcelle en ces termes : «Lorsque Mathias Zoungrana a acheté la parcelle, on a voulu rentrer en contact avec lui pour une résolution à l’amiable, en vain. En 2012, il a fait envoyer des gens pour venir démolir une partie de la cour. Le père a écrit une lettre à la même date au maire de Baskuy, Marin Casimir Ilboudo. Le maire lui a fait comprendre qu’il a déjà signé le permis urbain d’habitation, mais l’unique solution possible est de lui donner la copie des documents qui ont servi à la vente de la parcelle. La parcelle a été vendue avec des documents qui ne suivaient pas les normes ». Et d’ajouter : « Au décès de notre grand-mère, les enfants de sa coépouse ont fait des faux documents pour vendre la cour à l’insu de notre père. C’est ce que le père veut faire valoir et jusque-là il n’a pas encore eu gain de cause.

En plus, on le fait enfermer à la gendarmerie. La cour appartient à la grande mère du papa et il est l’héritier légal. Les autres frères du papa ont vendu la parcelle avec de faux papiers. Et la question que je me pose, c’est comment est-ce possible que quelqu’un puisse acheter de nos jours une parcelle sans de vrais documents. Je vous assure que nous avons saisi la justice en vain », foi de Arnaud Compaoré. « A chaque fois que l’on y introduit des demandes cela disparait. Aujourd’hui on a enfermé notre père et j’ai l’impression que l’affaire repart à zéro. C’est maître Halidou qui est en charge du dossier, mais compte tenu du fait qu’il a perdu son enfant dans le crash de l’avion, nous n’avons pas voulu le déranger », a-t-il poursuivi. En attendant, la famille Compaoré abrite dans la seule maison qui se trouve dans l’enceinte de la cour. A en croire, Issouf Héma, un voisin aux Compaoré, les jeunes du quartier n’ont pas toléré cette situation. C’est pourquoi, ils ont rejoint le mouvement de protestation pour montrer leur indignation face à la situation. Il a poursuivi que cette histoire ne serait pas la première tant que la justice ne sera pas rendue.


Par Ibrahima ZALLE
(stagiaire)
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