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L’influence de la facturation des reportages à Sidwaya décortiquée par Abroulaye Sidibé
Publié le vendredi 16 janvier 2015  |  AIB




Soutenance de licence à l’Université Aube nouvelle


L’influence de la facturation des reportages à Sidwaya décortiquée par Abroulaye Sidibé


«L’influence des annonces et des reportages facturés sur le fonctionnement de la presse, cas des Editions sidwaya» est le thème sur lequel s’est penché Abroulaye Sidibé, étudiant à l’Université Aube nouvelle (U-AUBEN) pour l’obtention de sa Licence en communication d’entreprise. Il s’en est bien sorti avec la note de 17 sur 20.


Pendant quatre mois, Abroulaye Sidibé a séjourné dans la rédaction de la direction régionale de l’Ouest des Editions Sidwaya. Dans ce service, il a suivi le travail des journalistes au quotidien, de novembre 2012 à mars 2013. Avec l’encadrement de son maître de stage, Mahamadi Tiégna et de son directeur de mémoire, le docteur Stanislas Méda, l’attention de l’étudiant a été portée sur «la domination de la communication des annonceurs sur les activités du journal destinées à l’information des lecteurs».

Il a décidé alors de vérifier ce constat empirique en consacrant son mémoire de fin de cycle à la question. Une large place est accordée aux annonces, peut-être parce que le journal a besoin de se financer, a-t-il constaté d’emblée. Aussi, les annonces répondent-elles aux besoins d’information du lectorat sur les produits des annonceurs qui s’attachent à Sidwaya, pourquoi pas, à cause de sa notoriété et de l’importance de son lectorat? Ce sont là quelques hypothèses de départ du jeune étudiant.Son objectif était entre autres, de faire ressortir les causes de l’affluence des annonceurs et des reportages facturés dans le journal Sidwaya, de déterminer les répercussions de la facturation sur le travail des journalistes. Au terme des recherches documentaires, d’entretiens et de sondages d’opinion des lecteurs, Abroulaye Sidibé a livré les résultats de la consultation d’environ 3 400 pages de Sidwaya réparties entre les productions journalistiques (2 071 pages), les annonces et reportages facturés (1 320 pages).

Ce qui donne un pourcentage de 61% de production journalistiques et 39% d’annonces et de papiers facturés sur la période considérée. Il a conclu que «la saturation» des journaux par la communication des annonceurs n’est pas propre à Sidwaya, mais est répandue dans tous les autres quotidiens.Son constat est sans ambages: «La communication influence la décision des organes au moment de la répartition des pages du journal entre l’information produite par les journalistes pour informer la population et la communication des sociétés et des particuliers». Il relève en outre «l’accumulation des articles non diffusés par manque d’espace dans le journal. C’est aussi une source de frustration pour le journaliste…De plus, la qualité de l’information peut en subir les conséquences car les articles accumulés au «frigo» ne sont plus d’actualité».

Comment faire donc si l’on sait que les annonces sont vitales pour la pérennité d’un journal? Pour Abroulaye Sidibé, les quotidiens doivent prendre conscience de l’influence des annonceurs sur leur fonctionnement et considérer la publicité comme une activité d’appoint et non prioritaire au détriment des papiers journalistiques. Pour les journalistes de Sidwaya présents à la soutenance, le travail de l’impétrant a été jugé «d’avant-garde» car portant sur la facturation des reportages à la direction régionale des Editions Sidwaya.

C’est pourquoi, le président du jury lui a suggéré d’engager un travail comparatif similaire avec un autre quotidien du Mali, pays d’origine de l’étudiant. Ce qui permettra d’avoir une perspective intéressante sur la problématique et pourquoi pas de baliser le terrain pour la poursuite des études sur la question. In fine, le travail de Abroulaye Sidibé a été jugé de bonne qualité, aussi bien dans le fond que la forme. Toute chose qui lui a valu la note de 17/ 20. Autrement, la licence en communication d’entreprise.

Frédéric OUEDRAOGO ouedfredo2003@yahoo.fr
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