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Inhumation des victimes du crash d’air Algérie : L’hommage de la Nation
Publié le jeudi 15 janvier 2015  |  Le Quotidien
Crash
© aOuaga.com par A.O
Crash du vol AH 5017 : 17 restes de victimes rapatriés au Burkina
Mardi 13 janvier 2015. Ouagadougou. Aéroport international. Les restes de 17 des 28 victimes burkinabè du crash du 24 juillet 2014 du vol AH 5017 d`Air Algérie (116 victimes au total) sont arrivés de France pour être inhumés après des tests ADN




Arrivées dans l’après midi du mardi 13 janvier 2015, les dépouilles des victimes du crash du vol AH 5017 de la compagnie air Algérie, ont été inhumées dans une vive émotion, le 14 janvier 2015, au cimetière municipal de Gounghin. Mais avant de les conduire à leur dernière demeure, un dernier hommage leur a été rendu par de nombreux parents, amis et connaissances au palais de la Culture Jean-Pierre Guingané, où a eu lieu la levée des corps.
Le 24 juillet 2014, restera à jamais gravé dans les mémoires des Burkinabè. Le vol AH 5017 de la compagnie Air Algérie, parti de l’aéroport international de Ouagadougou, avec à son bord 116 passagers, crashait à Gao au Mali, faisant des proches des victimes, des inconsolables. Après 5 mois d’incertitudes sur le possible rapatriement ou non de ce qu’il reste des corps, les familles des victimes pourront enfin faire leur deuil. En effet, hier aux environs de 15h30, celles-ci ont pu, avec une vive émotion, recevoir les siens, à l’aéroport international de Ouagadougou.

Des obsèques nationales en la mémoire des victimes du crash d’Air Algérie

De l’aéroport international de Ouagadougou, les dépouilles des victimes du crash d’air Algérie, ont été acheminées au palais de la Culture Jean-Pierre Guingané où un hommage leur a été rendu dans la nuit du 13 janvier 2015. Parents, amis, connaissances, autorités politiques, religieuses et coutumières, tous ont tenu à être présents pour l’ultime adieu. Cette cérémonie d’hommage rythmée par des prières émotives pour le repos de l’âme des disparus, a connu la participation des plus hautes autorités du Burkina dont le Président du Faso, Michel Kafando. Pour lui, il apparaissait important, vu que le drame a touché la Nation burkinabè toute entière, que le Président du Faso apporte son appui aux familles éplorées. «Nous sommes venus pour apporter notre sympathie et souhaiter du réconfort et beaucoup de courage aux familles des victimes. Nous avons remarqué que la souffrance est grande, ce qui prouve que la Nation entière partage ce deuil » s’est-t-il ému. Dans la salle modérément éclairée, les représentants des différentes confessions religieuses se sont succédé par des prières et des bénédictions à l’endroit de ceux qui, depuis le 24 juillet 2014, ne sont plus des nôtres. A l’endroit des familles endeuillées, ils leur ont demandé de garder courage et de s’en remettre à Dieu. Et au commandant de la Tour de prière le Mont Carmel, Guy François de Salle de signifier : « Dans les situations pareilles, il faut avoir un cœur tourné vers le créateur qu’est Dieu. Même s’il y a des moments où nous ne pouvons pas accepter la consolation humaine, nous pouvons nous tourner vers ce créateur invisible qui contrôle parfaitement toute chose. Que Dieu dans sa miséricorde console chaque famille ».

Les victimes reposent désormais
au cimetière municipal de Gounghin
Après la cérémonie d’hommage aux victimes du crash du vol AH 5017 d’Air Algérie, dans la nuit du 13 janvier 2015, le palais de la Culture Jean pierre Guingané a encore refusé du monde, le 15 janvier 2015, pour la levée des corps. En effet, de nombreux parents, amis et connaissances ont tenu à accompagner les victimes à leur dernière demeure. Cette fois-ci encore, le gouvernement du Burkina, avec à sa tête, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, a fortement été représenté. Avec la gorge nouée et une grande tristesse sur le visage, Me Halidou Ouédraogo, porte parole de l’Association des familles des victimes, a traduit sa gratitude au gouvernement Burkinabè, et à travers lui, tous ceux qui étaient à pied d’œuvre pour rendre possible le rapatriement des restes des passagers du vol AH 5017 de la compagnie Air Algérie. Ses remerciements sont allés particulièrement au président Français, François Hollande qui, aux premières heures de la tragédie avait promis les dépouilles aux familles. Les familles, a-t-il soutenu pourront désormais faire leur deuil avec l’inhumation de leurs proches. Aux dépouilles, il s’est adressé en ces termes, « Les prières et les bénédictions de vos proches ont contribué à votre retour à nos côtés. Le miracle nous a ramené vos corps. Nous vous aimons. Vous nous avez devancés. Nous allons faire notre devoir, celui de vous donner une sépulture digne pour qu’à jamais vous puissiez reposer dans la paix ». Aussi, leur a-t-il promis de poursuivre toute procédure judiciaire jusqu’à ce que la vérité se fasse. Aux familles des victimes, Me Halidou Ouédraogo a invité au courage et à la perpétuation de la mémoire des disparus. Au nom du Président du Faso, du gouvernement et celui du peuple burkinabè tout entier, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a renouvelé sa compassion et sa solidarité aux familles des victimes et souhaité que les âmes des disparus reposent en paix auprès du seigneur. Après le cérémonial religieux des différentes confessions religieuses et coutumières du Burkina, les dépouilles de 9 victimes sur les 12 présentes aux
obsèques, ont été inhumées au cimetière municipal de Gounghin. Les 3 corps absents du cimetière ont été enlevés par les familles pour enterrement dans leur localité. Il faut par ailleurs noter que la famille Somda, dès l’aéroport a procédé à l’enlèvement des corps des 5 membres de leur famille.

Vives émotions au cimetière
de Gounghin

C’est dans l’intimité familiale que les corps des victimes du crash ont été inhumés. En effet, après avoir été transportés au cimetière, il était laissé à chaque famille de procéder à l’enlèvement de son proche pour l’enterrement selon leur croyance et rite. Certains, les yeux noyés de larmes, tentaient tant bien que mal de réprimer un sanglot. D’autres par contre, pris par une forte douleur se laissaient consoler par les proches. Au delà de cette tristesse qui ne se faisait pas invisible, chacun trouvait le courage de lancer un petit regard, un petit mot de consolation à l’autre. Que la terre libre du Burkina leur soit légère !1
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